Santé et tumeurs féminines - 2020

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Santé et tumeurs féminines - 2020

Messagepar admin » mar. 1 sept. 2020 13:55

Avez-vous des questions au sujet de la santé ou/et des tumeurs féminines?

Prof. ém. Dr méd. Monica Castiglione, Dr méd. Laura Knabben, Mme Monika Biedermann et Dr André Kind, répondent de la mi-septembre jusqu’à la fin d'octobre aux questions que vous leur aurez posées par écrit.

A partir de mi-septembre vous trouverez des informations supplémentaires et le lien pour le formulaire sur
la page d’accueil du forum.

Toutes les questions et les réponses seront publiées ici.

Ces réponses correspondent à une prise de position générale. Elles ne remplacent pas les conseils personnalisés d’un médecin spécialiste. Les noms de médecins, établissements de traitement et produits ne sont pas cités dans un but publicitaire ni de recommandation. Ils se bornent à indiquer des sources d’information.

Quelques questions et réponses ont été traduites dans une autre langue nationale. Si vous avez des questions complémentaires, veuillez vous adresser aux conseillères spécialisées de la Ligne InfoCancer, au numéro gratuit 0800 11 88 11, ou par e-mail à helpline@krebsliga.ch.


Meilleures salutations
Les modératrices

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Test génétique?

Messagepar admin » lun. 21 sept. 2020 13:32

Question de JG:
Bonjour et merci pour votre écoute.
2013 j'ai eu un cancer du sein : gauche pT2-PN1a, MO Pn1 et droite pT1c pN0 MO opération, chimio et rayons.
Aujourd'hui tout est en ordre avec des contrôles 1 x par an chez chir-oncologue et gynécologue. Est-il indispensable de faire le test génétique ? Quelle est son coût ? J'aimerais avoir des réponses à mes questions car depuis lundi lors de mon contrôle chez le chirurgien j'ai été choqué d'apprendre qu'en cas de positivité cela peut conduire à une ablation des ovaires et mastectomies. J'ai un rdv chez mon oncologue qu'au mois de décembre et psychologiquement j'ai de la peine à réfléchir positivement. Pouvez-vous me conseiller svp. Merci d'avance. Avec mes remerciements. JG


Réponse de Dresse Laura Knabben:
Bonjour JG,
Il est fort compréhensible qu’une telle déclaration vous désarçonne totalement.
Vous avez très bien fait de nous poser votre question au travers de la rubrique « Questions aux experts » du Forum. Dans la brochure sur les
"Prédispositions héréditaires au cancer" vous trouverez à la page 23 des adresses de centres de consultation génétique et à la page 14 des informations sur le conseil génétique. Comme il s’agit d’un sujet très complexe il est conseillé d’aller voir des médecins spécialisés dans ce domaine.
La brochure
"Les cancers du sein et de l’ovaire liés à une prédisposition héréditaire" vous aidera à y voir plus clair dans votre constellation familiale et vous éclairera sur la nécessité de faire un test génétique dans votre situation. Un test génétique peut être indiqué s’il y a plusieurs cas de cancer dans une famille, dans certains types de cancer du sein ou si le diagnostic survient chez des femmes jeunes. Dans ces cas le test est pris en charge par les caisses maladie. Effectivement en cas de mutation de certains gènes des opérations préventives peuvent être recommandées.

Les informations que vous trouverez dans les brochures vous fourniront une base pour les entretiens que vous aurez avec vos différents interlocuteurs médicaux.
Meilleures salutations

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Néoformation solide dans le sein

Messagepar admin » mar. 22 sept. 2020 10:27

Question d’Oriana :
Chers docteurs,
J’ai 46 ans. Au mois de janvier, j’ai effectué une échographie et une mammographie de contrôle. Tout allait bien.
Or, j’ai détecté une masse dans mon sein gauche et ma gynécologue m’a envoyée refaire une échographie.
Elle a eu lieu ce matin. Au sein gauche, là où j’avais cru à un problème, tout va bien ; il ne s’agit que d’un kyste tout ce qu’il y a de plus banal.
Par contre, au sein droit, la doctoresse a constaté la présence d’une masse dure de six millimètres. Du fait que cette masse était située en profondeur et était donc peu visible, la spécialiste a préféré faire une biopsie. Elle a alors utilisé une sorte de pistolet et a procédé à trois prélèvements de tissus.
Cette néoformation solide qui n’a pas été vue en janvier peut-elle être cancéreuse? Je n’ai que 46 ans. Merci.

Réponse de la Prof. Dr med. Castiglione:
Bonjour Oriana,
Seule une biopsie à l’aiguille fine sur dix a un résultat positif. Il est donc fort probable que la lésion détectée dans votre sein droit soit de nature bénigne.
J’espère que cette information vous apportera une certaine quiétude durant l’attente de vos résultats.
Avec mes meilleures salutations.

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Inflammation de la glande mammaire et mutation BRCA dans la famille

Messagepar admin » mer. 23 sept. 2020 14:19

Question de AR :
Bonjour, ma question concerne le cancer du sein. Permettez-moi de récapituler brièvement la situation. Je viens d’une famille qui présente une mutation avérée du gène BRCA 2. Habituellement, les femmes de ma famille sont touchées vers la cinquantaine. Ma sœur a constitué une exception. Elle était bien plus jeune : elle a développé la maladie à 33 ans, pendant la période où elle allaitait, et elle est décédée quatre ans plus tard. J’ai moi-même été testée négativement en 2010. Ma question : ma fille, âgée de 29 ans, a accouché il y a huit semaines. Elle allaite encore complètement le bébé, mais depuis la deuxième semaine, elle souffre d’inflammations du sein récidivantes. Elle est suivie de près médicalement. Après une incision et des ponctions, elle est à nouveau hospitalisée en ce moment. Y a-t-il lieu de craindre une évolution vers un carcinome mammaire ?
Merci de votre réponse.
A.R

Réponse de Laura Knabben, Dr med.:
J’aimerais d’abord vous féliciter à l’occasion de la naissance de votre petit-enfant !
Votre fille, qui allaite, souffre d’une inflammation de la glande mammaire qui a récidivé à plusieurs reprises. Les causes possibles sont une obstruction des canaux amenant le lait au mamelon ou une infection. Il convient d’exclure la présence d’un abcès du sein ou d’un carcinome mammaire inflammatoire. Le carcinome mammaire inflammatoire est toutefois très rare ; il représente 1 à 2 % seulement des cancers du sein, de sorte que la probabilité que votre fille soit atteinte de cette forme de cancer est extrêmement faible.

Compte tenu de l’accumulation de cas de cancers du sein dans votre famille, votre inquiétude est compréhensible et doit être prise au sérieux. Je peux toutefois vous rassurer : comme vous n’êtes pas porteuse de la mutation BRCA, vous ne pouvez pas l’avoir transmise à votre fille. Vous ne présentez donc ni l’une ni l’autre un risque accru de cancer du sein en comparaison avec le reste de la population. Les inflammations du sein n’augmentent pas le risque de carcinome mammaire.

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Chute des cheveux au terme de la chimiothérapie

Messagepar admin » lun. 28 sept. 2020 16:15

Question d’Elsa:
Bonjour,
Atteinte d’un cancer du sein, j’ai subi une opération conservatrice pour enlever la tumeur, complétée par une chimiothérapie avec du paclitaxel toutes les semaines pendant douze semaines et de l’Herceptin toutes les trois semaines pendant un an au maximum. Quatre semaines environ après le début de la chimiothérapie, mes cheveux ont commencé à tomber sur le sommet du crâne, où une grosse zone dégarnie est apparue. Sept semaines plus tard, le phénomène s’est atténué, mais je perdais encore deux fois plus de cheveux que d’habitude. À présent, quatre semaines APRÈS la fin de la chimiothérapie, presque tous mes cheveux sont tombés, de même que mes sourcils et mes cils la semaine dernière. Mon oncologue avait pourtant affirmé que cela n’arriverait pas. À quoi cela est-il dû ? Mes cheveux et mes cils et sourcils vont-ils repousser ?
Merci !

Réponse de Monika Biedermann, infirmière spécialisée en sénologie
Bonjour Elsa,
Tous les médicaments utilisés en chimiothérapie ne provoquent pas la chute des cheveux ; tout dépend du type de médicaments, du mode d’administration et de la dose reçue. Le phénomène peut varier d’une personne à l’autre, même si le médicament et le dosage sont les mêmes. Les cytostatiques se diffusent dans pratiquement tout l’organisme par le biais des vaisseaux sanguins. Ils ne détruisent pas seulement les cellules cancéreuses, mais endommagent également les cellules saines qui se divisent rapidement, comme les cellules des follicules pileux. La chimiothérapie n’affecte pas seulement les cheveux, mais l’ensemble du système pileux (poils des aisselles et du visage, etc.) ; les effets sont plus marqués durant les deux premiers mois du traitement ainsi que dans les deux à trois semaines qui suivent la fin de celui-ci. Dans la pratique, j’observe que les cils et les sourcils peuvent tomber tardivement, c’est-à-dire vers la fin du traitement. Je peux toutefois vous rassurer : tous les cheveux et poils repoussent. En règle générale, il faut compter trois à six mois jusqu’à ce que le crâne soit à nouveau entièrement couvert de cheveux et que les cils et les sourcils repoussent ; des modifications sont toutefois possibles au niveau de la couleur ou de la texture du cheveu. Le cuir chevelu étant sensible, il existe différentes solutions pour le protéger durant cette période : chapeaux, foulards, perruques…. Pour les cils et les sourcils, une esthéticienne, une visagiste ou une conseillère en couleurs et styles de mode peut vous donner des astuces utiles. Plusieurs
ligues cantonales contre le cancer, de même que la fondation "Look Good Feel Better" proposent en outre des ateliers spécifiques aux personnes concernées. Vous trouverez de précieux conseils sur le sujet dans la brochure "Soigner son apparence durant et après la thérapie" .
Mes vœux les plus chaleureux vous accompagnent.

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Score du test oncotype IQ

Messagepar admin » mar. 29 sept. 2020 14:05

Question de CG:
Bonjour,
Je vous écrit concernant ma maman à qui il a été décelé une tumeur (2cm) sur un côté du sein (assez haut sous l'aine) fin juillet 2020. Elle a été opérée le 21 août, ils lui ont ôté la tumeur et 3 ganglions (qui se sont avérés sains) et maintenant nous devons décider rapidement de la suite du traitement.
C'est un Carserum invasif du sein qui exprime les récepteurs aux hormones. Ils nous ont également dit que c'était une tumeure agressive et qui travaillait rapidement. Ils ont envoyé un échantillon de tissu dans un laboratoire aux USA afin de passer un test "SCORE" qui doit décider si une Chimio est nécessaire ou non. Ce test arrive à 34 et du coup ils nous laissent le choix de faire ou non la Chimio. Choix très difficile afin de ne pas avoir de regrets plus tard.
Pouvez-vous nous dire ce que vous en pensez concernant les données ci-dessus en sachant que ma maman est âgée de 63 ans. Elle a une pression trop haute, un peu de cholestérol et en 2011 elle a eut une polyarthrite rhumatoïde mais sinon elle est en bonne santé.
Nous devons leur donner réponse mardi 22 septembre si chimio ou non afin de pouvoir commencer d'ici la fin de semaine.
Puis elle aura 5 semaines de radiothérapie et ensuite l'hormonothérapie sur des années, ces 2 traitements sont sûrs, ils ne nous ont pas donné le choix.
Nous nous demandons pourquoi ils nous donnent le choix de faire ou non la chimio sachant que si nous la faisons, elle a droit à un gros et long traitement (4x EC toutes les 3 semaines puis 12x Paclitaxel). Si on nous donne le choix et que l'on accepte, on devrait avoir un traitement "léger", non?
Dans l'attente d'une réponse très rapidement, je vous souhaite une bonne journée et un bon week-end.

Réponse de la Prof. Dr méd. Castiglione:
Votre mère a beaucoup de chance d’avoir une fille qui s’engage comme vous pour elle : c’est très beau et je vous en félicite !
Nous pouvons aider votre mère (seule personne en fin de compte à devoir décider puisqu’il s’agit d’elle, de sa santé et de son traitement) à prendre une décision en éclairant et/ou expliquant différents aspects de la situation.
Vous parlez d’un test. Je suppose qu’il s’agit
d’OncotypeIQ. Sur le site, je lis sous « Comprendre les résultats de manière plus approfondie : patientes sans atteinte ganglionnaire, Résultat Recurrence Score (Score de récidive), Les patientes ayant un résultat Reccurrence Score compris entre 26 et 100 bénéficient considérablement de l’ajout d’une chimiothérapie à l’hormonothérapie ».
Vous en
apprendrez plus sur ce test ici .
Posez la question à l’équipe médicale pourquoi elle laisse à votre mère le libre choix dans cette situation (avec un score de 34).
Vous aimeriez faire le juste choix pour ne pas avoir de regrets plus tard. Il est à noter que les recommandations en faveur/défaveur d’une thérapie se basent sur des études scientifiques qui permettent d’obtenir des statistiques. Le risque de récidive est une question que tout le monde se pose en cas de maladie grave et à laquelle il est impossible de répondre avec certitude pour un cas particulier.
Car les statistiques :
- se basent sur un grand nombre de personnes atteintes de cancer et ne permettent pas de prévoir exactement ce qui arrivera à un individu en particulier
- se basent sur des données qui peuvent dater de plusieurs années, donc qui ne reflètent pas nécessairement l’influence des progrès récents en matière de détection précoce ou de traitement,
- ne représentent pas nécessairement la présence d’autres maladies et les réactions individuelles à des traitements.
Votre mère peut aussi demander un second avis médical auprès d’un
centre du sein ou d’un centre oncologique.
Quelle que soit la décision que votre mère prendra et ce qu’il arrivera plus tard, ce sera la bonne et juste décision dans le contexte d’aujourd’hui. Personne ne peut prédire l’avenir. Le grand challenge sera de soutenir et d’accompagner votre mère indépendamment de son choix.

Vous trouverez des
brochures et des fiches d’information sur différents sujets (cancer du sein, traitements, quotidien, conseils pour la visite médicale, choix du traitement : que dois-je savoir ?[color=navy], etc.) sur le site de la LSC.
J’espère que ces informations vous aideront à nuancer le contexte de la prise de décision que votre mère doit prendre.
Vous serez peut-être déçue de ne pas recevoir une réponse bien tranchée, mais, la patiente a le libre choix de ses traitements. Il est important qu’elle connaisse et comprenne les enjeux d’une acceptation ou d’un refus d’une thérapie. Pour ce faire elle peut par exemple s’aider des «
5 questions à poser à son médecin ». Si la confiance règne, la patiente peut aussi demander à son médecin quel choix thérapeutique il choisirait pour lui s’il était confronté à la même situation.

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HPV: nouveau vaccin

Messagepar admin » mar. 6 oct. 2020 11:27

Question de Rosalina
Bonjour,
On m’a fait un frottis qui a révélé des modifications cellulaires bénignes, y. c. une infection au HPV. J’ai 21 ans et me suis vaccinée contre les HPV 16, 18, 6 et 11 avant mon premier rapport sexuel, sans compter que j’ai toujours utilisé un préservatif.
J’ai lu sur le site de l’OFSP qu’il était également possible de se faire vacciner contre d’autres virus HPV (tels les types 31, 33, 45, 52, 58). D’après vous, cette vaccination est-elle recommandée dans mon cas, même si je suis déjà infectée ?
Cette situation me préoccupe beaucoup et je ne me sens pas en forme depuis l’annonce des résultats. On m’a dit que je devais attendre 6 mois avant de pouvoir effectuer un contrôle de suivi, mais j’ai peur que mon état ne s’aggrave d’ici là. Ne serait-il pas possible d’intervenir plus tôt ? Je préférerais me soumettre à un contrôle de suivi dans 3 mois. Est-ce que ça vaut la peine d’essayer ou est-ce que ça ne sert à rien ?
Je vous remercie de votre retour et de votre compréhension.
Meilleures salutations


Réponse du Dr med. André Kind
Bonjour Rosalina,
En vous faisant vacciner à temps, vous vous êtes protégée contre une infection par les HPV 16 et 18 (les deux types de HPV à haut risque les plus fréquents), mais également par les HPV 6 et 11 (les types de HPV les plus souvent associés aux verrues génitales).
Il existe aujourd’hui sur le marché un nouveau vaccin lequel – par rapport au vaccin que vous avez reçu – protège contre 5 types supplémentaires de HPV à haut risque (31, 33, 45, 52 et 58).

L’OFSP ne préconise pas systématiquement ce nouveau vaccin aux personnes déjà vaccinées. Cette revaccination ne vous protégerait pas contre les types de HPV que vous avez déjà contractés, il serait uniquement efficace contre les 5 autres types ciblés par le nouveau vaccin, qui ne s’appliquent pas à votre cas. Si vous décidiez malgré tout de vous revacciner, une dose de ce nouveau vaccin devrait probablement suffire. Notez cependant qu’il serait alors à votre charge.
Je vous conseille d’en discuter avec votre gynécologue, de vous rendre dans un centre de dysplasie spécialisé ou d’assister à une consultation de dysplasie avant de prendre une décision.

D’une manière générale, il est important d’utiliser un préservatif lors de chaque rapport pour prévenir les maladies sexuellement transmissibles. Cependant, même en utilisant des préservatifs, vous n’êtes malheureusement pas complètement à l’abri d’une infection au HPV car les papillomavirus humains se transmettent par contact direct avec une peau ou une muqueuse contaminée, et non par voie sexuelle.
Les infections au HPV sont presque normales à votre âge. Il y a fort à parier que votre système immunitaire parvienne à juguler l’infection au HPV et que les modifications cellulaires décelées au niveau du col de l’utérus se résorbent spontanément. Il est tout à fait raisonnable d’attendre 6 mois avant le prochain examen car le corps a besoin de temps pour combattre l’infection. Les médecins du monde entier déconseillent donc de procéder à un examen avant ce délai, puisque les modifications n’auraient alors pas encore disparues et que cette situation ne ferait qu’augmenter votre inquiétude.

Même dans le cas peu probable où les modifications cellulaires venaient à empirer, sachez que plusieurs années s’écoulent avant qu’un cancer du col de l’utérus n’apparaisse, ce qui laisse le temps d’agir.
Un frottis anormal est souvent source d’inquiétude et d’angoisse. Il est donc très important de demander à votre médecin traitant de vous expliquer clairement les résultats et leur signification, et de lui parler franchement de vos craintes. Il est essentiel de prendre en compte les aspects émotionnels dans le cadre de la prévention gynécologique.

Vous trouverez des informations d’ordre général dans la brochure
"Cancer du col de l’utérus et lésions précancéreuses" de la Ligue contre le cancer.
Le livret
"Cancer du col de l’utérus – se protéger et se faire dépister" de la Ligue contre le cancer répond aux questions essentielles que vous pouvez vous poser sur la prévention et le dépistage du cancer du col de l’utérus.
Vous êtes fumeuse ? Sachez que votre système immunitaire pourra plus facilement neutraliser les papillomavirus humains si vous arrêtez de fumer.
La Ligne stop-tabac de la Ligue contre le cancer aide les fumeurs sur le chemin de la désaccoutumance tabagique.

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Test HPV chez l’homme

Messagepar admin » mer. 14 oct. 2020 17:52

Question de Keet
J’ai une question concernant les tests HPV chez les hommes. Célibataire, j’ai eu il y a quelques mois des rapports sexuels avec une femme chez qui l’examen cytologique a mis en évidence des cellules du col de l’utérus fortement modifiées (investigations en cours, résultats de la deuxième biopsie pas encore connus, infection à HPV non déterminée). Il y a lieu de supposer qu’il s’agit des types de HPV 16 ou 18. Je suis donc à la recherche d’un cabinet médical expérimenté dans la réalisation de tests HPV chez l’homme (« frottis »). De la sorte, j’aurais au moins une base (bien que le test ne soit pas fiable chez l’homme) pour « planifier » mon comportement à l’avenir. Savez-vous où il est possible de faire ce test ?

Réponse du Dr med. André Kind
Bonjour Keet,
Vous souhaitez protéger vos futures partenaires d’une infection par des papillomavirus humains et vous faire tester pour savoir si vous avez été contaminé. Vous faites ainsi preuve d’un sens des responsabilités prononcé. Malheureusement, il n’existe pas d’examens préventifs pour les hommes. Effectuer un test pour déceler une infection par des HPV dans la population masculine n’a aucun sens étant donné, d’une part, que les papillomavirus humains sont très répandus et, d’autre part, qu’un résultat positif ne permettrait pas d’interventions médicales prophylactiques ni de recommandations efficaces et réalistes en relation avec le comportement sexuel. Infection à HPV ou pas, la règle à appliquer est la suivante : consulter un médecin en présence de symptômes, et uniquement dans ce cas. Dans de très rares cas, une infection persistante à HPV peut entraîner l’apparition d’un cancer chez l’homme également. Les tumeurs masculines qui ont pu être mises en relation avec des HPV à ce jour sont les carcinomes de l’anus, de la bouche, du pharynx et du pénis. Ces cancers sont essentiellement associés au HPV 16.

En changeant de partenaire, hommes et femmes s’exposent au risque d’être infectés par un type de papillomavirus humain (HPV à haut risque avec lequel ils n’ont pas encore été en contact. Ce risque augmente proportionnellement au nombre de partenaires sexuels. L’utilisation systématique d’un préservatif est, de manière générale, importante pour prévenir une maladie sexuellement transmissible. Mais les préservatifs n’offrent hélas qu’une protection limitée contre une infection à HPV, étant donné que la contamination par des papillomavirus humains se fait par contact direct avec les parties de la peau ou des muqueuses infectées et pas seulement lors des rapports sexuels. Il y a donc des limites à la responsabilité qu’un homme qui n’a pas pu se faire vacciner contre les HPV dans l’adolescence peut assumer.

80% au moins des personnes sexuellement actives sont infectées par un papillomavirus humain à haut risque au cours de leur vie. On peut donc supposer que vous ou votre future partenaire êtes également porteurs du virus. En règle générale, les infections à HPV restent sans conséquence. Les femmes – même celles qui ont pu se faire vacciner jeunes contre les HPV – peuvent adopter un comportement responsable en se soumettant régulièrement à un examen de dépistage chez leur gynécologue.

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3 frottis PAP suspects

Messagepar admin » jeu. 15 oct. 2020 14:10

Question de Nindi:
L'année dernière, j'ai fait 3 frottis cervicaux de dépistage du cancer du col de l'utérus. Tous les trois ont révélé des anomalies. Toutefois, à l'heure actuelle, je ne peux pas vous dire précisément dans quelle mesure ces résultats suspects sont préoccupants car je n'ai pas encore revu ma gynécologue ni l'hôpital pour en parler. Je dois faire un nouveau frottis dans six mois. En attendant, ne pas savoir si j'ai quelque chose ou non me cause beaucoup d'inquiétude. C'est pourquoi, je sollicite aujourd'hui votre avis. Dois-je réaliser un nouveau frottis par un autre médecin ou y a-t-il encore d'autres possibilités d'analyse?

Réponse d’André Kind Dr med.:
Bonjour,
L'année passée, vous avez effectué trois frottis du col de l'utérus dont les résultats présentaient chaque fois des «anomalies». Dans six mois, vous vous soumettrez à un nouvel examen. De manière tout à fait compréhensible, vous êtes un peu inquiète. Vous aimeriez savoir ce que ces résultats signifient et vous vous demandez si un nouveau frottis permettrait d'obtenir d'autres données et serait susceptible de vous ôter cette incertitude.

Une chose importante à savoir: lorsque les résultats d'un frottis mettent en évidence des cellules modifiées, cela ne dénote pas nécessairement la présence d'un cancer.

Les frottis du col de l'utérus sont envoyés à des laboratoires spécialisés qui les analysent.
La classification des modifications cellulaires se base sur le degré de modification des cellules malades comparativement aux cellules saines.

Il existe différents modes de classification des modifications cellulaires. En Suisse, c'est la classification de Bethesda qui est utilisée (NILM, LSIL, HSIL), mais certains laboratoires cytologiques s'appuient également sur la nomenclature de Munich. Tous les modes de classification ont ceci en commun qu'ils distinguent les cellules normales, les stades précancéreux de bas grade, de grade intermédiaire et de haut grade.

Les frottis positifs (autrement dit ceux présentant des cellules modifiées) ne sont pas rares. Ils correspondent toutefois généralement à des anomalies bénignes, pouvant être générées par des processus inflammatoires. Les lésions précancéreuses de bas grade et de grade intermédiaire disparaissent souvent d'elles-mêmes sans traitement. Il est donc judicieux de procéder à un nouveau frottis six mois après un résultat suspect. Le cancer du col de l'utérus évolue lentement. Si les cellules devaient continuer à se modifier, il serait donc toujours temps de recourir ultérieurement à d'autres examens et, le cas échéant, à des mesures thérapeutiques.

Effectuer un nouveau frottis cervical à l'heure actuelle ne donnerait pas de résultat différent de vos précédentes analyses. En revanche, il est extrêmement important que vous ayez très rapidement un entretien avec votre gynécologue. Le fait d'obtenir quelques explications sur la nature des modifications cellulaires décelées chez vous et ce qu'elles signifient permettra certainement de vous ôter de nombreux doutes.

Avec mes meilleurs vœux de santé et mes sincères salutations.

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Des métastases dans le cancer du sein?

Messagepar admin » mar. 20 oct. 2020 10:55

Question de Rita
Bonjour,
En septembre 2018, on m’a diagnostiqué un cancer du sein (carcinome mammaire canalaire peu différencié et invasif, NST BRE8 : 3,3,2, G3 10, 10 et 14,5 mm de diam.). Trois ganglions lymphatiques étaient touchés.
Intervention chirurgicale, chimiothérapie adjuvante, radiothérapie et maintenant : traitement par tamoxifène (5 à 10 ans).
Je n’avais pas peur, je suis restée optimiste et confiante – et je n’ai pas non plus été « malade » depuis. A présent, je tousse depuis deux semaines. Sans mes antécédents, cette petite toux irritative, accompagnée d’un peu de mucosités, ne m’inquiéterait pas. Mais j’ai soudain très peur qu’elle soit le signe de métastases (pulmonaires) ! J’ai 50 ans, mon poids est normal, je fais du sport, j’ai une alimentation plutôt saine et je suis maman de deux enfants. Des métastases se forment-elles toujours et n'est-ce finalement qu'une question de temps avant qu'elles n'apparaissent ???

Réponse de la Prof. Dr med. Castiglione:
Bonjour Rita,
Votre cancer du sein a été diagnostiqué il y a deux ans. Après une opération, une chimiothérapie et une radiothérapie adjuvante, vous n’êtes plus aujourd’hui traitée que par tamoxifène. Vous indiquez que, jusqu’ici, vous n’étiez pas anxieuse mais optimiste et confiante. Vous prenez soin de votre santé. Aujourd’hui, l’apparition d’une toux irritative vous inquiète. Vous craignez qu’elle ne soit le symptôme de métastases pulmonaires.
Du fait de la baisse actuelle des températures, les virus de refroidissement circulent de nouveau. Il est donc probable que votre toux soit d’origine inoffensive et qu’elle disparaisse d’elle-même. Pour en être sûre, je vous conseille toutefois de prendre rendez-vous avec votre médecin de famille ou votre oncologue. Le cas échéant, un examen d’imagerie (scanner thoracique) sera prescrit.
Non, la formation de métastases n’est pas une question de temps : beaucoup de patientes, y compris celles atteintes de tumeurs très agressives, ne développeront jamais de métastases.

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Dosage du CA 125 dans le suivi du cancer de l’ovaire

Messagepar admin » mar. 20 oct. 2020 11:03

Question de Melanie:
Je suis atteinte d’un cancer de l’ovaire. Le dernier test sanguin a révélé un marqueur tumoral de niveau 2. Qu’est-ce que cela signifie pour moi ?

Réponse de Laura Knabben, Dr med.:
Dans votre cas, je suppose qu’un dosage sanguin du CA 125 a été réalisé en laboratoire dans le cadre de votre suivi pour permettre la détection précoce d’une éventuelle récidive ou progression de la maladie et, le cas échéant, une intervention thérapeutique rapide. Si la valeur en unité U/ml est de 2, le CA 125 se situe dans la fourchette normale.

Toutefois, je vous encourage à demander au médecin chargé de votre suivi un entretien de clarification pour obtenir une estimation fiable et adaptée à votre cas personnel. D’autres paramètres peuvent éventuellement permettre une évaluation plus précise de l’évolution de la maladie. Notez vos questions et, si possible, faites-vous accompagner par une personne de confiance. En effet, quatre oreilles valent mieux que deux, et il est toujours bon de pouvoir échanger avec quelqu’un après la consultation.

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Dysplasie CIN-1

Messagepar admin » mar. 20 oct. 2020 15:58

Question de Carmen
Bonjour,
Diagnostiqué une dysplasie CIN-1 en juillet 2020, les résultats de la colposcopie en septembre 2020 ont démontré que les lésions précancéreuses sont atteintes par la protéine 16 (haut risque).
Une conisation est envisagée par les médecins. Je refuse ayant seulement 27 ans et que la dysplasie à ce jour est au stade 1.
Quel est le degré du risque ? le stade de l'infection ? Ou le fait que ça soit le hpv 16 ?

Attente de 6 mois pour voir l'évolution.
Que conseillez-vous pendant les 6 mois pour aider mon corps et mes anticorps à faire disparaître naturellement ces cellules ? (est-ce possible même si c'est hpv16 ?) Que conseillez-vous, bien entendu dans la mesure du possible, pour diminuer la génération des cellules ?
Merci beaucoup

Réponse du Dr med. André Kind
Bonjour,
Le risque individuel qu’une néoplasie intra-épithéliale cervicale de degré 1 non traitée se transforme en cancer du col de l’utérus est difficile à évaluer. C’est pour cette raison qu’un monitorage est essentiel afin d’identifier précocement une éventuelle hausse du degré d’anomalie des tissus du col de l’utérus.
Dans le cas individuel la durée de l’infection est imprévisible aussi. En ligne générale on peut affirmer que l’infection à HPV oncogènes perdure plus qu’une année dans dix cas sur cent chez les femmes.

Il parait que le système immunitaire de certaines femmes arrive à mieux se défendre des infections virales. Il s’agit tout simplement d’un fait inchangeable sauf pour les fumeuses. Fumer du tabac accroît le risque d’états précancéreux et de cancer du col de l’utérus.
La Ligne stop-tabac offre un service téléphonique d’assistance et de conseil aux fumeurs et aux fumeuses.

Sur la base des informations disponibles il n’est pas possible de juger si l’opération chirurgicale est réellement nécessaire. En cas de doute, soumettez-vous à une colposcopie ultérieure auprès du service de gynécologie d’un hôpital majeur comme le
HUG ou le CHUV et demandez une consultation spécialisée.

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Cancer du sein : l'hormonothérapie favorise-t-elle les cystites ?

Messagepar admin » lun. 26 oct. 2020 11:34

Question de Sonnenblume
Bonjour

En janvier 2020, on m'a diagnostiqué un cancer du sein. La tumeur a été découverte à temps. Après une intervention chirurgicale et une radiothérapie, je prends à présent du Tamoxifen 20 mg. Je supporte très bien ce médicament et aucun effet secondaire ne me gêne au quotidien.
Depuis le diagnostic de la maladie, j'ai déjà eu deux cystites, ce qui ne m'était encore jamais arrivé auparavant. Par ailleurs, lorsque je ressens une envie pressante d'uriner, j'ai souvent du mal à me retenir. Ceci peut-il être dû à l'hormonothérapie ? Les cystites surtout me posent problème.
Merci pour votre réponse
Sonnenblume

Réponse de la Prof. Dr méd. Castiglione
Bonjour

Vous aimeriez savoir si les cystites que vous avez contractées ces derniers mois et les difficultés que vous avez à retenir une envie impérieuse d'uriner pourraient être dues à votre hormonothérapie.

Oui, cela est tout à fait possible : les œstrogènes sont des hormones féminines qui, avant la ménopause, sont essentiellement produites par les ovaires. Ces hormones régulent le cycle menstruel, jouent un rôle déterminant pendant la grossesse et influencent un grand nombre d'autres fonctions du corps. Mais elles stimulent aussi la croissance du cancer du sein hormonosensible. Le Tamoxifen® permet de bloquer l’effet des œstrogènes et protège ainsi d'une récidive de la maladie. En cas de déficit en œstrogènes, le corps connaît une ménopause artificielle. Les œstrogènes permettent entre autres aux lactobacilles de se reproduire. Ces derniers maintiennent l'acidité vaginale en vue d'empêcher la croissance d'autres bactéries dans ce milieu. Ainsi, l’urètre est lui aussi protégé des attaques bactériennes. Lorsque les œstrogènes viennent à manquer, le nombre de lactobacilles diminue et leur fonction de protection s'affaiblit. C'est pour cette raison également que les femmes à la ménopause sont plus souvent sujettes à des infections urinaires. Votre phamacien-ne ou votre gynécologue pourra vous recommander une lotion adaptée pour la toilette intime, qui protégera votre flore vaginale tout en accélérant la multiplication des lactobacilles.

Une carence en œstrogènes contribue également au relâchement des tissus, du sphincter et des muscles du périnée et peut ainsi favoriser une légère incontinence. La pratique d'exercices ciblés (rééducation du plancher pelvien), le yoga et certains sports comme le vélo, la marche, la natation et l'équitation renforcent la musculature du périnée. Je vous recommande de demander conseil à votre gynécologue.

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ASC-H (anomalies des cellules malpighiennes)

Messagepar admin » lun. 26 oct. 2020 11:40

Question de Sammy
Bonjour,
Je suis âgée de 39 ans. Il y a trois ans, j’ai été opérée pour NCI3 et adénocarcinome endocervical in situ, sans ablation de l’utérus. Deux conisations ont été effectuées : une excision électrochirurgicale à l’anse et une conisation chirurgicale. Les contrôles de suivi effectués tous les six mois après ces deux interventions ont été négatifs. Un test HPV et un test de Pap ont été réalisés en juin 2020 :
HPV A HAUT RISQUE : POSITIF
MODIFICATIONS DES CELLULES EPITHELIALES. Anomalies des cellules malpighiennes : possible lésion malpighienne intraépithéliale de haut grade (ASC­H). Dois-je m’inquiéter ? Est-ce que je vais devoir subir une hystérectomie pour régler le problème ? Je ne sais plus quoi penser.
Merci de votre aide.

Réponse du Dr med. André Kind

Bonjour,
Tout d’abord, la prochaine étape serait une colposcopie réalisée par un-e gynécologue chevronné-e (év. consultation / unité de dysplasie certifiée). Il faudra alors procéder à un nouveau prélèvement de tissus. Selon les résultats, l’étendue de l’opération précédente et vos projets de famille, un plan sur mesure sera abordé avec vous. Il pourra s’agir de nouveaux contrôles, d’une nouvelle conisation, ou d’une hystérectomie. Nous essayons cependant de l’éviter autant que possible.

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Continuer ou non le Femara au bout de cinq ans ?

Messagepar admin » jeu. 29 oct. 2020 12:43

Question de Rita

Je suis née en 1960 ; en juin 2015, j’ai eu une opération conservatrice du sein.

- Stade initial de la tumeur pT1c pN0 (0/2) sn L0 V0 G3 cM0, R0
- Histologie : adénocarcinome canalaire invasif, G3, ER 100 %, PR 0 %, Ki67 25 % ; HER2 non amplifié
- Test EndoPredict : score EPclin 3,6 ; risque à 10 ans : 13 % (risque élevé)
- Chimiothérapie adjuvante au docétaxel et cyclophosphamide, 4 cycles
- Radiothérapie adjuvante de 50 Gy avec boost dans la zone tumorale initiale jusqu’à une dose totale de 60 Gy

Depuis octobre 2015, je prends du Femara 2,5 mg et je dois à présent décider d’arrêter ou de continuer pendant 2 ou 5 ans. L’oncologue me conseille d’arrêter, la gynécologue de continuer. Que me conseillez-vous ou que décideriez-vous à ma place ?
Merci beaucoup.


Réponse de Monica Castiglione, Dr med.

Vous avez fait preuve d’une volonté de fer et avez suivi scrupuleusement votre traitement au Femara pendant cinq ans. À présent, vous devez prendre une nouvelle décision concernant votre traitement : arrêter l’hormonothérapie ou continuer. Votre gynécologue et votre oncologue vous ont donné des avis contradictoires à ce sujet. Cela vous amène à demander d’autres avis.

Les deux options de traitement sont envisageables dans votre cas : aussi bien arrêter l’hormonothérapie au bout de cinq ans que la continuer. Chacune de ces options a des avantages et des inconvénients. Prolonger le traitement s’accompagne d’une part d’un risque accru de fractures spontanées par ostéoporose, d’autre part d’un risque encore moins grand de récidive.

L’option de traitement qui convient dans votre cas doit tenir compte de ce que vous attendez du résultat des différentes variantes. Je suppose que vous ne voulez ni avoir à vous reprocher d’avoir mis en danger la santé de votre squelette en prolongeant le traitement au Femara, ni, si jamais vous êtes victime d’une récidive, regretter d’avoir arrêté ce traitement au bout de cinq ans. Vous pourrez peut-être résoudre ce dilemme en vous disant que
    - l’arrêt du traitement a beaucoup plus d’avantages en termes de qualité de vie et peu de risques pour ce qui est de la prévention des récidives.
      - l’avantage d’un traitement de plus de cinq ans a surtout été observé chez les patientes dont les ganglions lymphatiques étaient atteints.


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