2022 - Cancer de la peau et protection solaire

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2022 - Cancer de la peau et protection solaire

Messagepar admin » mer. 25 mai 2022 16:23

Protection solaire des enfants et des jeunes : ne rougissez pas !
Que peuvent faire les parents, les proches ou toute personne qui s'occupe d'enfants pour une bonne protection solaire ? Jusqu’au 12 juillet 2022 nos trois spécialistes répondront à vos questions sur la protection solaire et le cancer de la peau.


Monika Burkhalter, MAS Prévention et promotion de la santé et infirmière diplômée ES, est responsable Prévention et dépistage à la Ligue zurichoise contre le cancer et dirige la campagne de protection solaire «Ja nicht rot werden» de cette organisation.
Olivier Gaide, Dr, MD-PhD, privat-docent et MER1, est médecin-chef du service de dermatologie et vénéréologie au Centre hospitalier universitaire vaudois (CHUV) à Lausanne et chercheur.
Christian Surber, Prof. Dr phil. nat., enseigne et effectue de la recherche aux cliniques de dermatologie des hôpitaux universitaires de Bâle et de Zurich.

Vous trouvez des informations supplémentaires et le lien pour le formulaire sur la page d’accueil du forum.

Les réponses suivantes correspondent à une prise de position générale. Elles ne remplacent pas les conseils personnalisés d’un médecin spécialiste. Les noms de médecins, établissements de traitement et produits ne sont pas cités dans un but publicitaire ni de recommandation. Ils se bornent à indiquer des sources d’information.

Quelques questions et réponses ont été traduites dans une autre langue nationale. Si vous avez des questions complémentaires, veuillez-vous adresser aux conseillères spécialisées de la Ligne InfoCancer, au numéro gratuit 0800 11 88 11, ou par e-mail à helpline@krebsliga.ch.

Meilleures salutations
Les modératrices

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Les crèmes solaires de l'année précédente contiennent-elles des subtances cancérigènes?

Messagepar admin » mar. 14 juin 2022 15:30

Question de B.F.
Bonjour
Des chercheurs français ont publié une étude qui a révélé que les crèmes solaires de l'année précédente pouvaient contenir des substances cancérigènes :
https://www.tagesschau.de/wirtschaft/so ... s-101.html
https://pubs.acs.org/doi/pdf/10.1021/ac ... ox.0c00461#

Que pensez-vous de ces études ? Les crèmes solaires ne devraient-elles plus être utilisées après la date de péremption, quelle que soit la manière dont elles ont été stockées ?
Merci de votre réponse.

Réponse du professeur Christian Surber
Bonjour
Pour moi, l'étude de Down et al. (https://pubs.acs.org/doi/pdf/10.1021/ac ... ox.0c00461#) est trompeuse et le reportage de la journaliste est superficiel et mal documenté. De plus, le travail de Downs a conduit à une sensationnalisation du sujet, qui inquiète le consommateur et ne l'éclaire en aucune manière. Des phénomènes tels que ceux provoqués par ce travail sont malheureusement presque quotidiens.

Quelques remarques sur ce travail :
  • Une absorption percutanée élevée de benzophénones a été démontrée par une expérience qui ne correspond pas du tout à la situation telle qu'elle se présente lors de l'utilisation de produits de protection solaire.
  • L'auteur évalue la toxicité de la benzophénone selon la législation californienne. La législation européenne évalue la toxicité de manière totalement différente. L'auteur a complètement omis de discuter de cette divergence. Une telle omission est scientifiquement très déloyale !
  • Les produits de dégradation des filtres solaires (benzophénones comme produits de dégradation ou impuretés issues de la fabrication d'octocrylènes) mais aussi des substances médicamenteuses ne sont pas un phénomène inconnu. Ces phénomènes sont toujours soigneusement étudiés et des concentrations minimales d'impuretés sont fixées. Ni les médicaments ni les produits de protection solaire ne sont exempts à 100 % de produits de dégradation ou de résidus issus de la fabrication (impuretés). Ces substances sont connues et, dans le cas des médicaments, doivent être déclarées aux autorités et sont contrôlées.
En principe, la règle à observer est la suivante :
Les produits de protection solaire sont réglementairement des "cosmétiques". Le législateur n'exige pas de test de stabilité du produit comparable à celui des médicaments. Les grands fabricants de produits de protection solaire effectuent toutefois de tels tests de stabilité des filtres. L'utilisation de produits de protection solaire après la date de péremption indiquée n'est en principe pas recommandée. Surtout parce que les produits de protection solaire sont souvent exposés à des situations extrêmes dans la vie quotidienne des consommateurs (produits de protection solaire dans une voiture restée toute la journée au soleil, produits de protection solaire exposés toute la journée au plein soleil dans un sac de plage ou produits de protection solaire qui ont gelé dans une veste de sport en hiver). Ces situations extrêmes doivent être prises en compte par le fabricant lors de la détermination de la durée de conservation et ne constituent pas des arguments de vente.


Remarque : Prof. Surber a publié un article à ce sujet

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Que faire en cas de réaction allergique de la peau à des produits de protection solaire ?

Messagepar admin » jeu. 16 juin 2022 12:13

Question d’adorateur du soleil
Bonjour,
Pouvez-vous m’expliquer ce qu’il en est des réactions allergiques lors de l’utilisation de crèmes solaires ? Je ne devrais donc pas acheter de crèmes solaires contenant ces composants ? Ou la protection l’emporte-t-elle sur l’allergie ? Connaît-on des composants allergènes dans les crèmes solaires ?
Cordiales salutations

Réponse du Prof. Christian Surber
C’est à un médecin spécialisé qu’il incombe de procéder à l’évaluation clinique et expérimentale de l’existence d’une allergie à un filtre solaire – au sens clinique – ou à un autre composant d’un produit de protection solaire. La différenciation entre une intolérance et une réaction allergique n’est pas simple et peut être déterminée par une nouvelle exposition de la personne concernée aux diverses substances du produit de protection solaire. Au vu de l’importante utilisation de produits de protection solaire, les réactions allergiques à un filtre solaire sont rares. Une réaction d’intolérance à certains composants du produit de protection solaire paraît plus vraisemblable.
Comme la recherche des substances (allergisantes, irritantes, toxiques) déclenchant une réaction s’avère très compliquée et onéreuse, on conseille en règle générale d’essayer d’autres produits. En cas d’échec de cette stratégie, une évaluation clinique approfondie peut valoir la peine. Lorsque l’on ne trouve pas de produits alternatifs, il ne reste plus qu’à réduire ou éviter l’exposition directe au soleil.

Des rapports scientifiques (de cas) d’intolérance et de réactions allergiques ont été publiés pour presque tous les composants des produits de protection solaire, y compris les filtres solaires. Au vu de la fréquente utilisation de produits de protection solaire, de tels rapports sont rares et ne concernent qu’un petit nombre de personnes.
Cette constatation est d’ailleurs également valable pour d’autres groupes de produits, tels que les produits de soin de la peau.

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Élimination correcte des produits de protection solaire

Messagepar admin » lun. 20 juin 2022 14:06

Question de Mülleimer
Bonjour
Pouvez-vous me dire comment me débarrasser des restes/de la vieille crème solaire ?
Merci beaucoup !

Réponse du Prof. Christian Surber
Les produits de protection solaire sont des cosmétiques et peuvent être éliminés avec les ordures ménagères.

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Prise en charge traitement porokératose actinique superficielle disséminée par caisse-maladie

Messagepar admin » mar. 21 juin 2022 13:03

Question de Sabrina
On m'a diagnostiqué une porokératose actinique superficielle disséminée (PSAD) sur les mains et les avant-bras.
Le dermatologue traitant me recommande une thérapie photodynamique à la lumière du jour (daylight PDT) et admet que ce traitement n'est pas cofinancé par les caisses d'assurance maladie.
Ce qui m'étonne quelque peu, car partout où je lis sur la maladie, entre autres dans votre brochure "Cancer de la peau clair", la maladie est décrite comme un précurseur (possible) du cancer de la peau blanche.
Ma question : pour quelles raisons ce traitement n'est-il pas cofinancé par les caisses d'assurance maladie ?
Merci beaucoup et meilleures salutations

Réponse du Dr Olivier Gaide
La porokératose actinique superficielle disséminée (PSAD) est une maladie rare de l'épiderme.

Jusqu'à présent, le traitement standard de la PSAD était la photothérapie avec une lumière LED rouge (thérapie photodynamique PDT avec lumière rouge). La nouvelle variante de la thérapie photodynamique utilise la lumière naturelle du soleil (lumière du jour) au lieu de la lumière rouge.

Concernant le déroulement de la procédure : Dans les deux procédés, de l'acide aminolévulinique est appliqué sur les parties de la peau à traiter, celui-ci agit comme un photosensibilisateur. L'acide aminolévulinique est absorbé par les cellules cancéreuses. Une substance sensible à la lumière (protoporphyrine) se forme alors dans les cellules cancéreuses. Cette substance est activée par la lumière et détruit les cellules cancéreuses.

L'avantage du traitement à la lumière du jour plutôt qu'à la lumière rouge réside dans le fait que les patients considèrent la thérapie comme moins douloureuse.
Votre dermatologue a reconnu que l'assurance de base de la caisse maladie ne finançait pas les coûts de ce traitement.

La porokétaose actinique disséminée est une maladie rare et orpheline. Son traitement est difficile et ne bénéficie pas d'un consensus clair. Les recommandations de traitement incluent souvent la photothérapie dynamique, qui semble être l'un des meilleurs traitements.

Le metvix et l'ameluz, les deux médicaments utilisés pour ce type de traitement, n'ont pas reçu de reconnaissance officielle de leur efficacité dans le traitement de cette maladie. Ils sont indiqués et remboursés dans le traitements des kératoses actiniques, une maladie similaire mais différente.

L'explication se trouve dans le mécanisme entourant la mise sur le marché de produits médicaux. Le fabriquant amène les éléments de preuve de l'innocuité de son traitement et de son efficacité grâce à des études cliniques, soumis aux autorités de chaque pays. Dans le cas précis, ces études se sont focalisées sur les kératoses actiniques, la maladie de Bowen et le carcinome basocellulaire. Puis les autorités suisses délivrent une autorisation pour les indications demandées. Le prix fait aussi l'objet de négociation. Dès ce feu vert, les assureurs doivent rembourser le traitement dans l'indication reconnue. Il s'agit d'une liste positive: la prise en charge ne survient que si la maladie est sur la liste.
Le processus décrit ci-dessus est très couteux (le prix des études, le prix de la rédaction de la demande, etc...), ce qui fait que les fabricants ont tendance à faire des études sur des maladies fréquentes et non des maladies rares.

Dans cette situation, votre médecin a fait juste. Il se devait d'attirer votre attention sur la possibilité que l'assurance refuse cette prise en charge. Notez qu'il est possible de faire une demande écrite à l'assurance, qui peut décider de prendre en charge le traitement.

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Protection solaire – performance de protection contre les UVA et les UVB

Messagepar admin » lun. 27 juin 2022 13:32

Question de Tanja
Si j’enduis mon visage d’une crème de jour avec un indice de protection solaire (IPS ou SPF – sun protection factor) 30 et quelques heures plus tard d’une crème solaire SPF 50, quel SPF agit efficacement ? 30 ou 50 ?

Réponse du Prof. Christian Surber
La valeur du SPF indique principalement l’efficacité de la protection pour les UVB. En ce qui concerne les produits de protection solaire, vous devriez en tout cas veiller à ce que le produit de protection solaire porte également le logo UVA (mention UVA entourée d’un cercle). Promouvoir un SPF est un argument de vente des divers fournisseurs de crème de jour. Avec de tels produits, vous n’avez donc aucune indication sur la protection contre les UVA. Celle-ci est tout aussi importante pour la prévention du cancer de la peau et du vieillissement cutané.
En appliquant une crème solaire quelques heures après l’application de la crème de jour, vous ajoutez des molécules de filtre solaire sur la peau, ce qui augmente la protection. Il s’agit toutefois d’une situation purement théorique.
L’abrasion et la perte de produit sont très élevées sur le visage, de sorte que l’application d’un produit solaire vous permet tout au plus de conserver la protection.

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Les produits de protection solaire sont-ils cancérigènes?

Messagepar admin » lun. 27 juin 2022 13:35

Question de Petra
Bonjour,
J’ai lu que les composants de nombreuses crèmes solaires sont aussi cancérigènes que le soleil lui-même, si ce n’est pire. Je me demande donc si je dois vraiment mettre de la crème et à quelle occasion.
J’aimerais avoir une bonne crème solaire avec très peu de composants non cancérigènes. Cela existe-t-il ? Pouvez-vous me recommander quelques crèmes solaires ?

Réponse de Prof. Christian Surber
Il existe dans le monde entre 30 et 35 filtres solaires autorisés par les autorités.
En Europe et en Suisse, les produits de protection solaire sont des cosmétiques et sont réglementés par les lois correspondantes.
La Suisse reprend les filtres solaires réglementés et autorisés en Europe.
Un comité d’experts soumet tous les filtres à une évaluation scientifique très approfondie avant leur utilisation. La Commission européenne doit ensuite approuver une évaluation positive (par ailleurs, n’oublions pas que tous les États européens doivent approuver ladite évaluation !) et la publier dans le Journal officiel de l’UE. Après cette publication, les entreprises peuvent utiliser le filtre. Ce processus d’autorisation est tout à fait comparable à l’autorisation d’un médicament.
Lorsque l’on acquiert de nouvelles connaissances sur un filtre, celui-ci est réévalué.

Malheureusement, certains journalistes ont tendance à sélectionner quelques publications scientifiques et à les présenter de manière isolée et hors contexte. Les reportages mélangent alors plusieurs thèmes, de sorte qu’une analyse et une rectification prendraient plus de place que l’article lui-même – par exemple dans la presse dominicale de l’avant-dernière semaine.

Aucun des filtres autorisés en Europe/en Suisse n’a de potentiel cancérigène à la concentration d’utilisation autorisée.
Pour qu’un produit de protection solaire protège sur la plus grande partie possible du spectre des rayons UV, on combine toujours plusieurs filtres. Votre souhait du « moins de filtres possible » se fait au détriment de l’effet protecteur. Les produits de protection solaire contenant du dioxyde de titane et/ou de l’oxyde de zinc offrent, ensemble ou séparément, une bonne protection, mais sont moins attrayants sur le plan cosmétique.

N’oubliez pas que des vêtements/un chapeau (et des lunettes de soleil) offrent une bien meilleure protection.
Lors d’activités de loisirs ou de travail à l’extérieur, vous devriez dans tous les cas utiliser un produit de protection solaire en plus des vêtements/du chapeau et des lunettes de soleil.

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Protection solaire des enfants en bas âge

Messagepar admin » lun. 27 juin 2022 16:36

Question de Mme K.
Bonjour
Hier, je suis allée à la pharmacie à la recherche de la meilleure protection solaire possible pour notre fille de 3 ans et demi. Jusqu'à présent, nous utilisions des crèmes solaires pour bébés sans filtres chimiques, mais depuis peu, elle réagit de plus en plus à celles-ci par des démangeaisons. À la pharmacie, on m'a recommandé la protection solaire SENSOLAR SPF 50 de LifeForce, que j'ai finalement achetée (comme notre fille souffre de dermatite atopique, je voulais un produit solaire sans nanoparticules). Mais j'ai quelques doutes sur le fait que ce produit solaire soit vraiment adapté aux enfants (composants douteux ?) et, surtout, que la protection soit suffisante ? Pouvez-vous m'aider ?

Réponse de Dr Olivier Gaide
Chère Madame,
La protection solaire commence par ne pas exposer les enfants au soleil. A 3 ans et demi, votre enfant ne doit tout simplement pas être exposé aux heures chaudes de la journée, soit de 10h à 16h00. En dehors de ces heures, il faut favoriser la protection par des habits, qui reste la meilleure protection solaire. T-shirt solaires, chapeaux et lunettes. La crème solaire n'est donc pas une nécessité à cet âge.
Concernant la meilleure crème solaire pour les enfants, nous ne donnons pas de noms de marque. Nous attirons votre attention sur le fait que Sensolar ne fait aucun produit à l'intention des enfants et qu'il ne certifie pas la protection UVA. D'autres marques le font, privilégiant aussi des produits sans parfum. Le choix d'un filtre chimique ou physique dépend de choix personnel. Il n'y a pas d'indication scientifique que l'un est nettement plus toxique ou nettement plus efficace que l'autre (hormis dans la lumière bleue). Les filtres physiques ne sont pas forcément en nanoparticules. D'ailleurs, s’ils laissent une coloration blanchâtre, c'est qu'ils sont nettement plus gros que des nanoparticules.
Enfin, tout indice de plus de 25 offre une protection solaire de qualité, mais la protection finale dépend bien sûr de la quantité appliquée. On estime que la majorité des utilisateurs mettent un tiers de ce que préconise le fabriquant, et qui définit l'indice de protection.
Avec mes meilleures salutations,
O. Gaide

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Les crèmes solaires sont-elles nocives pour l'environnement ?

Messagepar admin » mer. 29 juin 2022 14:57

Question de C.V.
Les crèmes solaires contenant des nanoparticules sont-elles plus nocives que les autres pour l’environnement?

Réponse de Prof. Christian Surber
Les nanoparticules, dont l’ordre de grandeur est compris entre 1 et 100 nm, ne sont indiquées précisément que pour les cosmétiques – dont les écrans solaires font partie. En matière de filtres de protection solaire contenant des particules, on pense en général au dioxyde de titane et à l’oxyde de zinc. De nature anorganique, ils sont souvent désignés comme des filtres minéraux. On dénombre quatre autres filtres nanoparticulaires, cette fois de nature organique, autorisés et présents dans des produits de protection. Lorsque des nanoparticules parviennent dans des cours d’eau ou des eaux résiduelles, elles s’amassent pour former de plus gros agrégats. S’il a été démontré en laboratoire que les nanoparticules pouvaient être absorbées par des organismes unicellulaires ou ne possédant que quelques cellules, ce risque semble toutefois peu probable, car les particules ont tendance à s’agglutiner dans la nature. Leur agglomération ou non dépend de la sphère chimique et physique environnante immédiate. Or il existe un nombre infini de milieux les plus variés. Il est donc impossible de tirer des conclusions générales d’expériences isolées.
Pour évaluer l’écocompatibilité d’un produit, le caractère biodégradable de la molécule du filtre s’avère essentiel. Une élimination rapide s’avère souhaitable. Cependant, les filtres de bonne qualité, qui garantissent l’efficacité de la protection solaire sous le rayonnement, sont très stables. On comprend donc d’autant mieux la difficulté de concilier qualité et durabilité écologique. Pour l’instant, il n’y a pas de solution à ce dilemme.

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Quelles crèmes solaires sont meilleures que les autres ?

Messagepar admin » mer. 29 juin 2022 15:01

Question de Georges
Avez-vous des conseils ou des informations à nous donner sur les crèmes solaires à privilégier d’un point de vue qualitatif (marque, type, etc.)?

Réponse de Prof. Christian Surber
La meilleure protection solaire qui soit est celle que vous allez appliquer: le produit doit donc présenter une haptique et une texture qui vont vous donner envie de l’utiliser. De nombreuses personnes déplorent une sensation au toucher désagréable. Procurez-vous des échantillons afin de trouver la formule la plus confortable pour vous. Si les performances sont bien sûr essentielles, l’usage quotidien l’est bien davantage. Ne vous concentrez pas uniquement sur l’indice SPF (30 ou plus), mais aussi sur le logo UVA – dont les lettres doivent être entourées.
UVA.png
UVA.png (1.9 Kio) Consulté 2980 fois

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Les coups de soleil et le risque de cancer de la peau

Messagepar admin » mer. 29 juin 2022 15:16

Question de Catherine
Des lésions cutanées dues à une exposition au soleil peuvent-elles également advenir de nombreuses années plus tard?

Réponse de Prof. Christian Surber
Chez les individus en bonne santé, le «coup de soleil» est la lésion immédiate la plus directe et la plus impressionnante. Le cancer de la peau ou ses stades préliminaires n’apparaissent en général que des décennies plus tard. Il convient – notamment pour les enfants – d’éviter tout coup de soleil. Leur accumulation accroît le risque de déclarer un cancer de la peau ultérieurement.

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Exposition au soleil et vitamine D

Messagepar admin » mer. 29 juin 2022 15:19

Question de Thomas
Que pouvez-vous nous dire à propos de la vitamine D que le soleil nous procure? Est-il judicieux de s’exposer de temps à autre en plein soleil?

Réponse de Prof. Christian Surber
Les rayons UV du soleil permettent à notre peau de synthétiser la vitamine D. Mais avec le vieillissement, cette capacité décroît. Beaucoup de personnes âgées de plus de 50 ans manquent de vitamine D, on parle alors de carence. Or il existe diverses possibilités pour se supplémenter en vitamine D (avec des gouttes, par exemple). Ce motif à lui seul ne justifie donc pas une exposition au soleil.
Autre fait notable: il n’y a guère de preuves que la supplémentation en vitamine D évite la survenance de maladies potentiellement imputables à une telle carence.

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Obstrue la peau avec la crème solaire

Messagepar admin » jeu. 30 juin 2022 15:06

Question de Livia
Qu’en est-il de « l’obstruction » et de « la respiration » de la peau lorsque l’on applique une crème solaire?

Réponse de Prof. Christian Surber
On utilise souvent la métaphore «obstruction/respiration de la peau» pour l’application de produits gras à très gras (parfois aussi qualifiés de «riches»). Si les crèmes grasses à très grasses peuvent procurer une telle sensation, celle-ci ne reflète pas pour autant la réalité. Les produits gras réduisent la perte d’eau transépidermique et font gonfler la couche supérieure de la peau (couche cornée) avec l’eau retenue. Il s’agit d’ailleurs d’un des principaux mécanismes des articles de soin pour peaux sèches. On reproche aussi aux écrans solaires de provoquer de l’acné de Majorque. Or cet effet indésirable n’est pas nécessairement dû au caractère gras du produit, mais plutôt aux propriétés chimiques de certains composants ou à de possibles impuretés. Étant donné qu’il serait très long et coûteux de déterminer une cause précise, il est généralement conseillé de changer de protection.

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La qualité des apps est-elle avantageuse ?

Messagepar admin » jeu. 30 juin 2022 15:07

Question de Luca
Peut-on se fier à des applications telles que Yuka? Vont-elles nous indiquer quels produits sont (plus ou moins) nocifs…?

Réponse de Prof. Christian Surber
L’apparition de telles applications a clairement entamé la confiance d’une partie de la population à l’égard de l’industrie cosmétique. En Europe (et en Suisse), ces produits sont réglementés par les autorités et chaque entreprise distributrice doit tenir un dossier dédié à chaque article et à ses composants. Sa gestion incombe à la «personne responsable» (terme technique de la législation) au sein de ladite société. Toute modification du produit doit être consignée et évaluée. Il faut pouvoir présenter un dossier à jour aux autorités à tout moment. De plus, toute entreprise distributrice de cosmétiques est contrainte d’entretenir un système de cosmétovigilance recensant et examinant tous les effets indésirables rapportés. Je ne sais pas dans quelle mesure cette initiative est également appliquée pour les cosmétiques produits hors de la zone euro. Pour les achats en ligne, je déconseille notamment les articles dont le producteur et le distributeur ne sont pas clairement identifiables, grâce à l’adresse et aux coordonnées de contact par exemple.
L’idée des «apps» n’est pas mauvaise en soi, mais c’est leur qualité qui laisse à désirer. Les sources d’informations font souvent défaut. On ne sait pas non plus toujours si la mise à jour du contenu est garantie.

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Les autobronzants sont-ils meilleurs pour la santé que les écrans solaires ?

Messagepar admin » mar. 5 juil. 2022 12:52

Question de Fuba
Bonjour,
J’ai une peau très claire. Une amie avance que, pour ma santé, il serait préférable d’utiliser un autobronzant qu’une crème solaire. Est-ce exact ?
À quoi dois-je être attentive en choisissant un autobronzant ?

Réponse de Monika Burkhalter, responsable Prévention et dépistage à la Ligue zurichoise contre le cancer
Bonjour Fuba,
Tu aimerais en savoir plus sur les autobronzants.

Les autobronzants sont des produits cosmétiques qui sont appliqués sur la peau pour obtenir un hâle sans s’exposer au rayonnement solaire. La plupart ont pour principe actif la dihydroxyacétone (DHA). Au contact de protéines présentes dans la peau, cette substance déclenche une réaction chimique qui brunit la couche externe de l’épiderme (couche cornée). L’effet ne dure que quelques jours, car la couche cornée se renouvelle en permanence. Les substances contenues dans les autobronzants sont généralement sans danger. Mais attention : ces produits ne protègent pas la peau du rayonnement ultraviolet !

Les autobronzants sont commercialisés sous forme de sprays, de crèmes ou de lotions. Avant de les appliquer, les personnes sujettes aux allergies devraient vérifier la tolérance cutanée aux composants du produit en testant celui-ci sur une petite surface de peau. L’utilisation d’un autobronzant est fortement déconseillée aux personnes qui souffrent de maladies de la peau comme le psoriasis ou la neurodermatite atopique (eczéma atopique), car cela entraîne une agression supplémentaire pour la peau déjà stressée. Il faut en outre éviter le contact avec les yeux et prendre garde à ne pas inhaler le produit si on utilise un spray.

Tu as une peau claire. Tu dois donc particulièrement bien te protéger du soleil, car ta peau a un temps d’autoprotection très limité. Elle devient probablement plus vite rouge que celle de tes amies.

Comment faire pour avoir une peau éclatante ? Une bonne protection solaire est la solution la plus saine pour prévenir le vieillissement cutané prématuré et le cancer de la peau. En effet, la peau n’oublie rien : les coups de soleil attrapés durant l’enfance ou l’adolescence peuvent entraîner des lésions cutanées des années après.

Comment te protéger :
  • Reste si possible à l’ombre entre 11 h et 15 h.
  • Porte des vêtements couvrants ; enfile par exemple une longue robe d’été ample qui couvre les épaules ; mets des lunettes de soleil et un chapeau à larges bords.
  • Utilise une crème solaire qui s’applique facilement et que tu trouves agréable. Important : opte pour un produit avec un indice de protection solaire (IPS) 30 au minimum qui protège contre les UVA et les UVB.
  • Renouvelle généreusement l’application plusieurs fois par jour et après la baignade, ainsi que si tu as transpiré ou si tu t’es essuyée. Si tu as la peau sèche, utilise un produit hydratant, si possible sans composants artificiels.
Si tu utilises un autobronzant :
La coloration de la peau obtenue avec l’autobronzant ne protège pas du rayonnement ultraviolet, pas plus que le hâle acquis en s’exposant au soleil d’ailleurs. Tu dois donc impérativement utiliser une crème solaire en complément.


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