2010 - Cancer du sein

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2010 - Cancer du sein

Messagepar admin » mer. 29 sept. 2010 23:32

Le docteur Katharina Buser, Clinique Engeried, Berne, répond à vos questions:


Ces réponses correspondent à une prise de position générale. Elles ne remplacent pas les conseils personnalisés d’un médecin spécialiste. Les noms de médecins, établissements de traitement et produits ne sont pas cités dans un but publicitaire ni de recommandation. Ils se bornent à indiquer des sources d’information.

Quelques questions et réponses ont été traduites dans une autre langue nationale. Si vous avez des questions complémentaires, veuillez vous adresser aux conseillères spécialisées de la Ligne InfoCancer, au numéro gratuit 0800 11 88 11, ou par e-mail à helpline@krebsliga.ch.



Question de fmaxou:
4 ans après un cancer du sein (ablation complète et aucun traitement), on a découvert des métastases dans une côte. Viens de finir un traitement de rayons et suis maintenant sous Tamoxifen. Pensez-vous que cela puisse en rester là ou y a t il beaucoup de risques que d'autres os soient touchés dans un prochain temps? Je suis très positive et ai toujours eu un bon moral. Merci de vos réponses.

Réponse de la doctoresse Katharina Buser :
Bonjour fmaxou,
Selon votre description, quatre ans après une ablation totale du sein, des métastases sont apparues dans une côte. Votre souci est de savoir si cela va en rester là. Le but de la prise de Tamoxifen est justement d’éviter/empêcher une récidive, donc un traitement de choix dans votre cas. Mais chaque individu étant différent, la réaction de chaque personne au traitement d’un cancer sera aussi différente.
Vous vous décrivez comme très positive avec un bon moral. Ceci est un atout précieux pour gérer au mieux ces moments difficiles.
En espérant avoir répondu au mieux à votre question, nous restons à votre disposition pour d’autres questions.



Question de Shaila:
Bonjour,
J’ai 41 ans et cela fait un bon mois que je me sais atteinte d’un cancer du sein. Voici cinq jours, j’ai subi une opération conservatrice, avec ablation de deux ganglions sentinelles. L’examen cytopathologique était ok. Venons-en à ma question: deux jours avant l’opération, j’ai encore dû passer une IRM, ce qui m’a beaucoup inquiétée. La veille de l’opération, on m’a informée qu’on avait trouvé encore une boule d’environ 1 à 2 mm à droite (dans le sein malade). Ne peut-on pas voir s’il s’agit ou non d’un cancer? Dans un premier temps, les médecins ne savaient pas s’ils devaient tout annuler, mais ils ont estimé préférable de réexaminer la chose quatre mois plus tard, lors du suivi. Ce délai m’a choquée, car j’avais moi-même découvert le nodule d’environ 7mm à un stade semble-t-il précoce. Le diagnostic du cancer ne fait terriblement peur. Peut-on à nouveau vivre normalement? Merci infiniment de prendre le temps de me répondre! Shaila

Réponse de la doctoresse Katharina Buser :
Bonjour Shaila,
Je suis désolée que vous soyez atteinte d’un cancer du sein. Un diagnostic de cancer est toujours un bouleversement qui suscite crainte et incertitude.

Il est difficile de répondre à votre question. Une IRM ne permet pas de voir si la modification observée contient ou non des cellules cancéreuses.

Vous affirmez avoir été choquée de devoir attendre quatre mois pour obtenir des indications plus précises. Je vous comprends tout à fait. Adressez-vous encore une fois à votre médecin traitant. C’est lui le mieux placé pour vous conseiller, car il a entre les mains le dossier et les faits exacts. Expliquez-lui que vous avez de la peine à supporter le long délai d’attente.
Vous avez en outre la possibilité de demander un second avis dans un centre du sein. Presque tous les hôpitaux universitaires de Suisse en ont un.

Vous dites que la peur vous accompagne sans cesse. Avez-vous déjà envisagé de vous joindre à un groupe d’entraide? Vous y recevrez sûrement de bons conseils sur la manière de vivre avec la maladie et pourrez échanger vos expériences avec d’autres femmes dans la même situation. L’association

vivre comme avant, ainsi que les ligues contre le cancer de votre région, proposent ce genre de groupes.

En Suisse, beaucoup de femmes ont appris à vivre avec le diagnostic du cancer du sein. Je suis certaine que vous réussirez vous aussi à maîtriser vos craintes et à mener à nouveau une vie normale, bien réglée. Je vous souhaite beaucoup de force et vous adresse mes meilleurs vœux.



Question d’oliboli:
A quelle fréquence devrait-on effectuer l’auto-examen et quelle pression faut-il exercer? Quand je presse très fort du bout des doigts, je sens partout de petites bosses. A quoi reconnaît-on une tumeur possiblement maligne?

Réponse de la doctoresse Katharina Buser :
Bonjour oliboli,
Une poitrine saine peut aussi être par endroits dure au toucher. Les seins sont généralement composés d’un tiers de tissu adipeux pour environ deux tiers de tissu mammaire. Celui-ci contient les glandes mammaires qui produisent du lait après la naissance d’un enfant, et les canaux galactophores qui conduisent le lait maternel vers le mamelon. Le tissu mammaire est plus dur au toucher que le tissu adipeux. Une poitrine peut être ferme, molle ou même «granuleuse». Certaines femmes ont un tissu mammaire plus fin que d’autres, réparti de façon plus ou moins régulière. Souvent, ces différences sont particulièrement perceptibles à proximité des aisselles. Les côtes dures et osseuses se trouvent juste derrière les seins.

Les seins se modifient en outre au cours de la vie et du cycle mensuel.

Si vous remarquez des modifications inhabituelles de vos seins, il est recommandé de les faire examiner par votre gynécologue.

Il peut être effrayant de sentir des modifications inhabituelles. Dans ces cas-là, il est bon de savoir que la plupart des modifications des seins, à savoir en moyenne neuf sur dix, sont bénignes.

Même pour le médecin, il est impossible de poser un diagnostic uniquement sur la base d’une palpation. La palpation lui indique toutefois s’il y a lieu de procéder à des examens complémentaires et, si oui, par quels procédés de médicographie. Quand un résultat laisse soupçonner une tumeur, on procède généralement en premier lieu à une mammographie. Mais pour un diagnostic sûr, un prélèvement de tissu (biopsie) s’impose toujours.

L’auto-examen régulier des seins ne remplace en aucun cas un examen médical. Les études menées à ce sujet n’ont permis de mettre en évidence aucune réduction des décès liés au cancer du sein. C’est pourquoi l’auto-examen régulier des seins n’est plus expressément recommandé.

Dans ces
publications de la Ligue suisse contre le cancer vous trouverez les informations les plus importantes sur la prévention et le dépistage du cancer du sein.


Question d’AKI:
Mon oncologue me conseille de prendre 3x100mg d’Aspirine par semaine. Une étude prouverait selon lui que la prise d’Aspirine peut considérablement abaisser le taux de récidive. Cette étude existe-t-elle réellement? Je connais une autre étude réalisée au Etats-Unis qui démontre que le risque de développer un cancer du pancréas augmente fortement en cas de prise prolongée d’Aspirine! J’ai subi une opération conservatrice des seins en mars et une autre opération en avril avec résection et ablation du ganglion lymphatique.

Réponse de la doctoresse Katharina Buser :
Bonjour AKI,
L’étude mentionnée par votre oncologue a été publiée en mars 2010 dans le Journal of Clinical Oncology sous le titre «Aspirin Intake and Survival after Breast Cancer». Il s’agit toutefois d’une étude de très petite envergure dont on ne peut pas tirer de recommandations définitives et valables dans tous les cas. Comme l’Aspirine peut aussi provoquer des effets secondaires, il faut en tout cas bien peser les avantages et les inconvénients d’un tel traitement.

La recherche sur la chimio-prévention, c’est-à-dire sur la prévention des différents cancers à l’aide de substances chimiques, bat son plein: elle porte aussi bien sur des substances naturelles que sur des médicaments. Mais ces nombreuses études n’ont pas encore abouti à des recommandations univoques et transposables à toutes les situations.

Une enquête réalisée en Allemagne sur la prévention des récidives de cancer du sein à l’aide d’acide acétylsalicylique (Aspirine) a été interrompue à cause des effets secondaires insupportables de ce traitement.

La recherche avec les antirhumatismaux non stéroïdaux, c’est-à-dire des substances semblables à l’Aspirine, n’est de loin pas terminée. On n’a pas encore trouvé le remède qui protège contre le cancer.


Question de mary:
Après avoir passé par la chimiothérapie (Taxotere/Carboplatine) et la radiothérapie, je me suis encore vu prescrire une année d’Herceptine toutes les 3 semaines et un traitement antihormonal (Lucrin/Tamoxifène) pour les 5 prochaines années depuis le début août. Y a-t-il un moyen d’éviter le traitement antihormonal? Je me suis déjà demandé si une ablation du tissu mammaire n’abaisserait pas considérablement le risque de récidive?! (J’ai subi une opération conservatrice) Merci et cordiales salutations mary

Réponse de la doctoresse Katharina Buser :
Bonjour mary,
Après l’opération, vous avez sûrement vécu une période très pénible et astreignante avec la chimiothérapie et la radiothérapie. Maintenant, on vous prescrit encore une année d’Herceptine, puis cinq ans de traitement antihormonal. C’est très long.
C’est pourquoi vous vous demandez s’il n’y a pas une solution de substitution à ce traitement antihormonal et comment vous pourriez abaisser encore davantage le risque de récidive.
Le traitement antihormonal qui vous est actuellement administré est une thérapie standard utilisée chez les jeunes femmes dont la tumeur a une cause hormonale et chez qui l’anticorps HER2 est présent en quantité excessive. Il n’existe aucune thérapie de substitution. Ce traitement antihormonal, de même que la chimiothérapie, sont des thérapies systémiques. Cela signifie qu’elles agissent sur l’ensemble de l’organisme. Leur rôle est d’éviter que la maladie puisse se propager localement dans les seins, mais aussi dans tout l’organisme, et de détruire les cellules cancéreuses éventuellement encore présentes.
Après l’opération conservatrice, le reste de vos seins a été traité par les rayons. Ce traitement a pour but d’éviter une récidive locale dans le sein concerné.
Enlever tout le tissu mammaire serait une intervention très radicale qui pourrait avoir de très lourdes répercussions sur votre perception du corps et de ce fait aussi sur votre état psychique, sans pour autant influencer l’évolution ultérieure de la maladie. Une telle opération ne saurait donc remplacer un traitement antihormonal. C’est pourquoi je vous la déconseille en espérant que vous supporterez bien la prise d’Herceptine, ainsi que le traitement antihormonal.

Je vous recommande de discuter avec votre médecin de ce que vous pouvez entreprendre contre les éventuels désagréments liés à la ménopause.



Question de KonHys:
Deux semaines après avoir subi 33 irradiations sous les deux seins, j’ai remarqué de nombreuses petites taches brunes sur ma peau (comme des taches de rousseur). L’une de ces taches a rapidement grossi. Elle présente une surface rugueuse et son contour n’est pas net. Cette réaction va-t-elle disparaître ? Se peut-il que la radiothérapie provoque un cancer de la peau? Merci de me répondre.

Réponse de la doctoresse Katharina Buser :
Bonjour KonHys,
La couleur de la peau peut changer suite à une radiothérapie; en général, elle s’assombrit. Des changements peuvent aussi apparaître sous forme de rougeurs, de taches de pigmentation brunes ou de squames.
On n’a pas connaissance de cas où une radiothérapie aurait provoqué un cancer de la peau. Je vous conseille néanmoins de montrer vos taches de pigmentation lors de votre prochaine visite médicale. Si nécessaire, le médecin vous adressera à un(e) dermatologue ou enlèvera les taches de pigmentation suspectes.



Frage von Romaine:
Bonjour à tous !
7 mois après mon mariage, on m'a diagnostiqué un cancer du sein (HER2 3+) à l'âge de 29 ans (aucun antécédent familial connu). J'ai déjà terminé mes 6 séances de chimio (FEC + Taxotère) et vais entamer 36 séances de radiothérapie. Puis suivra 1 an de traitement par Herceptin. Nous souhaitions avoir un enfant lorsque l'annonce de mon cancer a fauché notre rêve ... Pour avoir plus de chances pour la suite (éventuelle stérilité), nous avons décidé de congeler des ovocites et désormais 12 petits bouts de nous dorment bien sagement dans une chambre froide du CHUV ;-)... Les médecins n'étant pas d'accord sur le sujet, pourriez-vous svp nous dire quand pensez-vous que nous pouvons mettre en route un projet de grossesse, ceci, sans nuire à la bonne croissance de notre enfant ? Et tout d'abord ... pensez-vous que nous sommes fous d'envisager une grossesse avec mon type de cancer ?? D'avance un tout grand merci pour votre aide et meilleures salutations.

Réponse de la doctoresse Katharina Buser :
Bonjour Romaine,
Le cancer du sein a bouleversé votre vie et vos projets d’avenir ce qui a mis à rude épreuve votre rêve de devenir parents.
Jusqu’à présent il n’y a pas d’indications qu’une grossesse, une fois les traitements terminés, influence négativement l’évolution d’un cancer du sein.
Pour envisager une grossesse, il est recommandé d’attendre que le traitement de votre cancer soit bien terminé. Selon la thérapie, surtout après un traitement antihormonal, un délai de trois à six mois est conseillé avant d’envisager une grossesse. Ceci permettra d’éviter des malformations chez votre futur enfant.
Vous nous détaillez bien votre traitement. Mais, peut-être devrez-vous encore suivre une thérapie antihormonale après le traitement à l’Herceptin? Ce qui retardera votre début de grossesse tant souhaitée.



Question d’ALo:
Puis-je réduire mon risque de cancer du sein au moyen d’une alimentation spécifique et d’aliments particuliers ou par la prise de vitamines et d’oligo-éléments? Dans ma famille, ma tante (du côté paternel) a un cancer du sein, et un cancer de la prostate a été diagnostiqué chez mon père il y a deux mois. Merci de votre réponse, ALo

Réponse de la doctoresse Katharina Buser :
Bonjour ALo,
De nombreuses études montrent aujourd’hui que le mode de vie, les habitudes alimentaires et l’activité physique influencent de manière positive tant le risque de cancer que le risque de rechute après un cancer. Alors que le surpoids, le manque d’exercice et l’alcool influencent négativement ces mêmes risques. Malheureusement, il n’est pas possible à ce jour de formuler des recommandations générales applicables à chacun en ce qui concerne les différents constituants de l’alimentation, les vitamines et les oligo-éléments. Les bénéfices et les risques des produits à base de soja et des phyto-œstrogènes sont eux aussi très controversés. Une alimentation variée avec plusieurs portions de fruits et de légumes est une des clés de la santé. La brochure de la Ligue suisse contre le cancer
Une alimentation équilibrée favorise la santé vous explique les principes de base d’une alimentation saine et les points auxquels il faut être attentif.


Question d’AKI (question 2):
Quel est le lien exact entre cancer du sein et perte de fer? Je reçois tous les trois mois une perfusion de fer (Venofer), et mon taux monte alors à environ 135ug/l pour retomber ensuite à environ 28ug/ml. Idem avec la 25-OH-vitamine D. Dernièrement, j’étais à 21,9ug/l, et maintenant à 8,2ug/l. Un apport supplémentaire de vitamine D ne serait-il pas indiqué? Comme médicaments, je prends de l’Arimidex 1mg et du Pantozol 20 mg 1 x/ jour. Serait-il judicieux de prendre en plus des comprimés multivitaminés?

Réponse de la doctoresse Katharina Buser :
Bonjour AKI,
Une carence chronique en fer est la conséquence soit d’une malabsorption du fer (par exemple trouble de l’absorption du fer au niveau du tractus gastro-intestinal) soit d’un besoin accru en fer (par ex. saignements chroniques). Votre médecin traitant pourra vous expliquer lequel de ces problèmes vous concerne. La prise de Pantozol pourrait indiquer un problème chronique au niveau de l’œsophage et/ou de l’estomac. Dans votre cas, il n’y a par conséquent vraisemblablement pas de lien direct entre votre cancer du sein et la carence en fer. Je pars également du principe que votre cancer du sein est sous contrôle avec le traitement à l’Arimidex.

En principe, lors d’une thérapie bloquant la production d’œstrogènes – l’Arimidex entre dans cette catégorie de médicaments –, il est recommandé de prendre un supplément de calcium/vitamine D afin de prévenir l’ostéoporose. La vitamine D appartient à un groupe de vitamines liposolubles qui régulent l’équilibre calcique et participent à la minéralisation des os. L’organisme absorbe d’une part la vitamine D par le biais de l’alimentation; de l’autre, il la synthétise lui-même sous l’influence des rayons ultraviolets. Les valeurs que vous mentionnez pour la vitamine D semblent plutôt proches de la limite inférieure, ce qui pourrait justifier la prise de vitamine D, à moins que des motifs médicaux ne s’y opposent. Posez la question à votre médecin; il pourra vous conseiller ce qui est le plus judicieux dans votre cas.



Question de Patricia:
J’ai un sein très noduleux. Est-ce que cela augmente mon risque d’être touchée par un cancer du sein? Merci de votre réponse.

Réponse de la doctoresse Katharina Buser :
Bonjour Patricia,
Un sein noduleux ou dont le tissu est irrégulier ne signifie pas automatiquement un risque accru de tumeur mammaire pour la femme concernée. Dans un sein au tissu irrégulier ou présentant de nombreuses nodosités, il peut toutefois être difficile de déceler précocement une modification maligne. Il est par conséquent recommandé aux femmes concernées de se soumettre régulièrement à une mammographie et à une échographie. Dans votre cas, une mammographie numérique pourrait être utile; cette nouvelle technique se caractérise en effet par une définition supérieure du contraste et permet de déceler près de 80% des modifications malignes. En cas de doute, on a également recours à la résonance magnétique nucléaire, qui fait appel à un appareillage coûteux et qui est par conséquent plus chère.

Vous trouverez de plus amples explications sur le tissu mammaire irrégulier dans la réponse à «oliboli».



Question de KonHys (question 2):
A ma demande, mon médecin de famille m’a fourni de l’Iscador P c.Hg. J’ai pu m’injecter la série 0 sans le moindre effet secondaire. Pour la série suivante, la série 1, je ressens une violente brûlure dès l’injection (à partir de la 3e piqûre), suivie d’une rougeur de 5 cm environ qui est douloureuse et démange. La 3e injection, à laquelle j’ai procédé aujourd’hui, me cause des douleurs à chaque pas... Dois-je considérer cela comme «acceptable» ou devrais-je faire une pause? Mon médecin ne connaît pas le médicament et doit elle-même se renseigner à chaque fois. Pouvez-vous me dire si tout est en ordre ou si je devrais arrêter le médicament ou revenir à la série 0? Merci!

Réponse de la doctoresse Katharina Buser :
Bonjour KonHys,
Les médicaments naturels et à base de plantes peuvent eux aussi avoir des effets secondaires plus ou moins marqués. Les effets secondaires de l’Iscador que vous décrivez ci-dessus sont connus et, en partie, souhaitables; d’après les déclarations du fabricant ils montrent que vous réagissez au médicament. Sur la base de vos indications, je ne peux pas juger si la rougeur et la brûlure dépassent les limites du souhaitable et de l’acceptable. Demandez à votre médecin de famille qu’il vous adresse directement au spécialiste de la médecine anthroposophique. Celui-ci pourra évaluer les réactions locales consécutives aux injections ainsi que la réponse globale de l’organisme et discuter avec vous de la suite du traitement. N’oubliez pas d’informer votre oncologue que vous prenez un traitement complémentaire à base d’Iscador.



Question de suske:
J’ai appris en 2007 que j’avais un cancer du sein triple négatif, de grade G3, avec 2 ganglions lymphatiques touchés. J’ai subi une opération conservatrice avec ablation de tous les ganglions du côté droit, puis une chimiothérapie et une radiothérapie. Comme je me trouvais en phase post-ménopause, j’avais des bouffées de chaleur parfois violentes et mes cheveux sont devenus très clairsemés. Après la chimio, j’ai perdu mes cheveux, ce qui a été assez difficile pour moi. J’ai alors demandé à ma gynécologue si un traitement de substitution à base d’œstrogènes serait dangereux, ma tumeur n’étant pas hormono-dépendante. Elle m’a dit que la prise d’œstrogènes «pouvait être envisagée». Depuis juillet 2010, je prends donc de l’Estradot 75mg. Je ne suis toutefois pas vraiment tranquille, car apparemment, cela peut favoriser l’apparition d’autres tumeurs de types différents. J’aimerais bien avoir votre avis. Merci et cordiales salutations, Brigit

Réponse de la doctoresse Katharina Buser :
Bonjour Brigit,
On utilise depuis plusieurs dizaines d’années le traitement hormonal de substitution avec des œstrogènes seuls ou associés à des progestatifs pour atténuer les troubles de la ménopause et prévenir l’ostéoporose. Aujourd’hui, la prise de ces médicaments est recommandée, si nécessaire, pour une courte durée uniquement, lorsque d’autres mesures visant à traiter les troubles de la ménopause ne sont pas efficaces ou en cas de ménopause précoce.

Un traitement de substitution avec des œstrogènes uniquement augmente le risque de cancer de l’utérus, de sorte que les femmes qui ont un utérus intact devraient toujours aussi prendre des progestatifs. Lorsque les œstrogènes sont administrés seuls pendant une courte période, le risque de cancer du sein n’augmente pas. S’ils sont pris pendant plus de cinq ans, seuls ou associés à des progestatifs, il faut s’attendre à un risque accru de cancer du sein. Quelques études ont également montré un risque accru de cancer de l’ovaire avec la prise d’œstrogènes seuls. Par ailleurs, la prise d’œstrogènes augmente le risque d’attaque cérébrale.

La prise d’œstrogènes n’influencera probablement pas l’évolution de votre cancer du sein triple négatif. Vous devez toutefois être consciente que les femmes qui ont eu un cancer du sein ont, de manière générale, un risque accru de développer une nouvelle tumeur mammaire. Pour garder ce risque le plus bas possible, il est donc recommandé de doser les œstrogènes aussi faiblement que possible et de ne les prendre que pour une durée limitée.

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