2013 - cancer de l'intestin

admin
Site Admin
Messages : 621
Inscription : ven. 28 avr. 2006 6:19
Localisation : Berne

2013 - cancer de l'intestin

Messagepar admin » mar. 5 mars 2013 12:01

Le Dr. méd. Reto Guetg, specialiste du cancer de l'intestin, répond à vos questions:


Ces réponses correspondent à une prise de position générale. Elles ne remplacent pas les conseils personnalisés d’un médecin spécialiste. Les noms de médecins, établissements de traitement et produits ne sont pas cités dans un but publicitaire ni de recommandation. Ils se bornent à indiquer des sources d’information.

Quelques questions et réponses ont été traduites dans une autre langue nationale. Si vous avez des questions complémentaires, veuillez vous adresser aux conseillères spécialisées de la Ligne InfoCancer, au numéro gratuit 0800 11 88 11, ou par e-mail à helpline@krebsliga.ch.



Question de Françoise :
Mon père est atteint de ce cancer, dans ma famille proche le même problème, ma tante en souffre aussi (décès de mon arrière grand mère et grand mère) me conseillez-vous de faire une coloscopie.
Merci pour vos renseignements
Francoise

Réponse du Dr Reto Guetg :
Bonjour Françoise,
Vous faites bien de vous renseigner. Car le risque de cancer de l’intestin est augmenté chez une personne, dont l’un des parents ou une sœur ou un frère ont été diagnostiqué de cette maladie.
Il est conseillé de consulter le médecin de famille également dans les situations suivantes si:

• des polypes sont précédemment apparus et ont été opérés
• chez une personne proche persiste une inflammation chronique de l’intestin

Les contrôles médicaux, y compris une colonoscopie, devraient commencer environ dix ans avant l’âge d’apparition du cancer le plus précoce dans la famille. Si un cancer colorectal a été diagnostiqué avant l’âge de 45 ans chez un membre de la famille, ses proches devraient se soumettre à une surveillance à partir de l’âge de 20 à 25 ans.
Ce dépistage permet de détecter un cancer à un stade précoce, ce qui peut alléger le traitement et améliorer considérablement le pronostic.

Vous trouvez des informations supplémentaires dans nos brochures:
Prédispositions héréditaires au cancer et
Non au cancer l’intestin?


Question de Mariano :
Bonjour,
Je m’appelle Mariano et ma femme Irina. Nous aimerions savoir si vous pouvez nous donner quelques conseils au sujet de la chimiothérapie que ma femme va suivre. Est-elle opportune ou y aurait-il d’autres formes de soins plus adaptés? Ma femme a été opérée pour une néoplasie au niveau de la jonction recto-sigmoïdienne. Hémicolectomie par laparoscopie, histologique adénok colique, G2; stade: pT3, N1; cMO. Traitement chimiothérapique adjuvant (régime Xelox, avec oxaliplatine et capécitabine). Il manque seulement les analyses de sang, que nous attendons toujours ... Si entre-temps vous pouviez nous donner des indications quelles qu’elles soient, nous vous serions reconnaissants.
Dans l’attente de votre réponse cordiale, je vous adresse mes salutations cordiales.
Mariano.

Réponse de Dr Reto Guetg :
Bonjour Mariano,
Pour un deuxième avis, vous pouvez vous adresser à
l’Institut oncologique de la Suisse italienne .
Le médecin spécialiste des tumeurs gastro-intestinales s’appelle Dr Piercarlo Saletti.



Question de Marcella :
Ma mère (et sa mère peut-être aussi) a eu un cancer de l'intestin. Elle est à nouveau en bonne santé. Me conseillez-vous de faire une coloscopie ou d'autres examens ? À partir de quel âge ? J'ai une alimentation saine et me dépense beaucoup physiquement.

Réponse de Dr Reto Guetg :
Bonjour Macella,
Je suis heureux que votre mère ait recouvré la santé. Dans le cas du cancer du sein, nous savons que C'est un fait que les parents en ligne directe (ou du premier degré) présentent un risque accru de développer cette maladie. A ce propos, je vous recommande la brochure gratuite de la Ligue suisse contre le cancer
« Prédispositions héréditaires au cancer » . Vous pouvez soit la télécharger ou la commander.

Dans votre cas, le dépistage joue un rôle particulièrement important. En l’état actuel des connaissances, on conseille de faire la première coloscopie 10 ans avant le plus jeune âge auquel la maladie s'est déclarée dans la famille. Autrement dit, l’âge de votre mère au moment de son diagnostic représente votre point de repère. On recommande à tout le monde une coloscopie préventive à 50 ans au plus tard.

Cet examen permet de découvrir et de retirer des polypes, qui représentent un stade précurseur du cancer de l'intestin. Le spécialiste fixera alors le rythme de surveillance par coloscopie selon la situation (présence de polypes ou non, type, nombre et taille).

Vous vous alimentez sainement et vous vous dépensez beaucoup : vous adoptez donc des comportements sains. Vous trouverez d’autres informations sur l’alimentation et la prévention du cancer de l’intestin en consultant
la page suivante .


Question de Heinz :
Après l'opération, j’ai suivi une chimiothérapie. On m’a administré 8 perfusions d’Eloxatine et j’ai pris des comprimés de Xeloda. Je souffre maintenant, 14 jours après la fin de la chimiothérapie, de fourmillements qui deviennent de plus en plus forts au bout des doigts et sous la plante des pieds. Combien de temps cela va-t-il encore durer ? Que puis-je faire pour aller mieux ?

Réponse de Dr Reto Guetg :
Bonjour Heinz,
L'opération et la chimiothérapie sont maintenant derrière vous. Les symptômes que vous décrivez (fourmillements au bout des doigts et sous la plante des pieds) sont connus sous le terme « syndrome main-pied ». Le Xeloda entraîne souvent cet effet secondaire, mais l’Eloxatine peut aussi déclencher un fourmillement dans les extrémités.
Ce symptôme peut durer entre quelques jours et plusieurs semaines. Ces quelques conseils peuvent vous soulager : appliquer sur vos pieds et vos mains une lotion ou une pommade grasse, éviter les températures extrêmes (ni trop chaud ni trop froid), éviter les pressions fortes répétées et les frottements sur la surface des mains ou des pieds (chaussures serrées, activités avec des outils). La pyridoxine (vitamine B6) s’avère efficace chez certains patients. Parlez-en à votre oncologue.



Question de TBL :
Cher Dr Guetg,
Mon père a 93 ans. Depuis quelques années, il développe des polypes qui saignent. Il y a deux ans, un médecin lui a pratiqué une coloscopie et en a retiré certains, mais il n'a pas de cancer. Quant à moi, 58 ans, je n'ai aucun symptôme intestinal, je me nourris sainement et suis végétarien. Depuis des décennies, je vais à la selle deux à trois fois par jour, ce que je considère comme agréable et sain. Mon médecin de famille voudrait m'envoyer faire une coloscopie, mais il n'a pas réalisé de test de détection de sang dans les selles au cours du dernier contrôle. Je recule devant la coloscopie à cause des circonstances et des frais que je dois payer moi-même (j’ai une franchise élevée). Ma question : sur un site américain contre le cancer, j'ai lu des informations sur la sigmoïdoscopie. Elle est moins efficace que la coloscopie complète, mais beaucoup plus simple. De plus, elle est utile si elle est faite tous les cinq ans et si on passe un test annuel de détection de sang dans les selles. Cet examen est-il indiqué dans mon cas ? Je ne trouve presqu’aucune information là-dessus en Suisse : où peut-on faire cet examen dans la région de Berne ?

Réponse de Dr Reto Guetg :
Bonjour
Vous contribuez beaucoup à votre propre prévention contre le cancer. Je peux comprendre que les circonstances et le coût de la coloscopie vous effraient.
Le test de détection du sang dans les selles permet déjà de déceler de faibles traces de sang invisibles à l’œil nu. Si le test est positif, il faut déterminer l’origine du saignement.
La sigmoïdoscopie se limite à la partie inférieure du côlon : il ne détecte donc pas la présence d’éventuels polypes ou des modifications dans le tractus intestinal supérieur. Vous trouverez des informations complémentaires
ici
La Ligue suisse contre le cancer s'engage pour un large programme de prévention. A ce sujet, vous pouvez consulter les pages suivantes .
Tous les gastro-entérologues (spécialistes de l'intestin) peuvent effectuer une sigmoïdoscopie. Je vous conseille de discuter à nouveau de votre situation personnelle avec votre médecin de famille.



Question de feline :
Bonjour,
En mars 2010, à la suite d’une chimiothérapie et d’une radiothérapie, mon mari a subi l’ablation d’un carcinome anal. Il n’y a pas eu de métastases ni d’atteinte des ganglions lymphatiques. On lui a pratiqué une stomie. Mon mari est considéré comme « guéri ». Il se porte de nouveau très bien, il travaille et fait du sport. Mais depuis l’opération, il souffre de troubles de l’érection. Sur les conseils de l’urologue, nous avons essayé avec du Cialis et du Viagra mais les résultats sont médiocres. Y a-t-il une autre possibilité ? Mon mari a 47 ans et nous ne désirons heureusement plus d’enfant. Merci de votre réponse. Meilleures salutations.

Réponse de Dr Reto Guetg :
Bonjour feline,
Je suis heureux que votre mari se porte à nouveau bien, puisse travailler et faire du sport. Certaines choses ont toutefois changé pour votre couple. Une maladie cancéreuse et son traitement peuvent déséquilibrer les interactions du corps et de l’esprit nécessaires à l’érection. Les patients stomisés se sentent atteints dans leur intégrité et blessés dans leur amour-propre. Cette situation exige beaucoup d’empathie et de patience de la part des partenaires, parfois aussi l’aide de spécialistes.
Vous avez certainement parlé avec l’urologue des causes médicales possibles de ces troubles et des différents dosages des deux médicaments que vous avez cités.
Vous trouverez également de précieuses informations et des suggestions sur la manière d’aborder la sexualité à la suite d’un cancer dans la brochure gratuite
Cancer et sexualité au masculin
La Ligue cantonale contre le cancer de votre région et la Ligne InfoCancer se tiennent également à votre disposition. Elles peuvent vous communiquer des adresses de consultations de couples.


Question de Titine :
J’ai des métastases au poumon à la suite d’un cancer de l’intestin. Ma chimiothérapie commence dans une semaine environ. Quelles sont les chances de succès ? Est-ce que je peux travailler pendant la chimiothérapie ? Mon assurance de base couvre-t-elle tous les frais ?

Réponse de Dr Reto Guetg :
Vous allez bénéficier d’un traitement dont les études cliniques permettent d’espérer que la maladie sera endiguée avec un maximum d’efficacité. On ne peut pas prévoir vos chances personnelles de succès, car chaque patient réagit différemment à une thérapie. Toutefois, vous avez des raisons d’espérer.

Votre capacité à travailler va dépendre de votre tolérance au traitement, de la présence d’effets secondaires et de la possibilité de les soulager ou non à l’aide de médicaments.

À moins que votre médecin prescripteur ne vous ait dit le contraire, votre traitement est pris en charge par l’assurance de base. Je vous conseille de poser la question à votre médecin. Si c’est le cas, vos dépenses se limiteront au montant de votre franchise plus 10 % des coûts. En cas de difficulté financière, adressez-vous au service social de votre ligue cantonale contre le cancer. Une assistance sociale peut vous renseigner et examiner si vous avez droit à une aide financière.

Revenir à « Cancer de l’intestin »

Qui est en ligne ?

Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 5 invités