2025 – Cancer de l’intestin et dépistage   

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2025 – Cancer de l’intestin et dépistage   

Messagepar admin » lun. 17 févr. 2025 11:32

Avez-vous des questions ?  

Posez-les du 19 février jusqu’à début avril 2024, des expert∙e∙s répondent par écrit à vos questions.  

  • Julia Schwarz, spécialiste Dépistage à la Ligue suisse contre le cancer
  • Dr méd. Martin Wilhelmi , médecin spécialiste en gastro-entérologie, cabinet privé, Zürich
  • PD Dr méd Kaspar Truninger, médecin spécialiste en gastro-entérologie, Medical Consultant Clinique de gastroentérologie et d'hépatologie, Hôpital universitaire de Zurich
Vous trouvez des informations supplémentaires et le lien pour le formulaire sur la page d’accueil du forum.   

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Influence du microbiome intestinal sur le cancer

Messagepar admin » mar. 11 mars 2025 17:36

Question de Sonnenblume
Bonjour,
Plusieurs personnes de ma famille ont eu le cancer (papa le cancer du côlon, un oncle le cancer de la prostate, des cousines le cancer du sein). Je suis assez préoccupé par le cancer du côlon étant donné qu’il a été découvert chez mon père à 58 ans. On parle beaucoup de microbiome : de quoi s’agit-il au juste et peut-il empêcher le cancer ? Quel est mon risque personnel de cancer du côlon avec l’antécédent de mon père ?
Merci beaucoup de votre réponse.

Réponse du Dr. Kaspar Truninger, médecin spécialiste en gastro-entérologie
Bonjour Sonnenblume
On entend par microbiome l’ensemble des micro-organismes – bactéries, virus, champignons, parasites, etc. – qui se trouvent dans le tube digestif. De nombreuses études démontrent qu’il existe un lien entre le microbiome et le cancer du côlon. On ignore pourtant quel micro-organisme précis est le déclencheur. Vraisemblablement, c’est l’interaction entre certains d’entre eux et nos habitudes de vie (alimentation, sport, fumée) qui débouche sur un cancer.
Les aliments tels que yaourts et probiotiques ont un impact sur le microbiome, mais lequel exactement ? C’est pourquoi ce type d’aliments ne peuvent pas empêcher le cancer.
Votre père étant atteint d’un cancer du côlon, à un âge relativement jeune, vous avez effectivement un risque accru de développer une telle tumeur. La seule prévention efficace consiste à effectuer régulièrement une coloscopie.
L’intervalle de temps entre chaque coloscopie dépend du sous-type de cancer du côlon dont est atteint votre papa et de la présence ou non chez vous de polypes.
Je vous recommande de discuter de votre situation individuelle avec votre médecin.
Avec mes plus cordiales salutations
K. Truninger

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Recommandations concernant l’intervalle entre deux coloscopies

Messagepar admin » lun. 17 mars 2025 10:43

Question de Réveil du printemps
J’ai 54 ans. Il y a trois ans, j’ai fait ma première coloscopie dans le cadre d’un programme cantonal de dépistage. Trois polypes ont été découverts, qui ont été enlevés. Ma prochaine coloscopie est prévue lorsque j’aurai 61 ans (intervalle de 10 ans entre deux coloscopies). Ces trois années écoulées, ma mère et un cousin du côté paternel ont contracté le cancer du côlon. Dès lors, suis-je à risque moi aussi. Serait-ce judicieux de faire une coloscopie plut tôt?

Réponse de Julia Schwarz, spécialiste du dépistage et de Dr med. Martin Wilhelmi, spécialiste en gastroentérologie et hépatologie
Merci beaucoup de votre question.
Vous avez effectué il y a trois ans une coloscopie dans le cadre d’un programme de dépistage. Si rien de suspect n’est détecté, la prochaine coloscopie a lieu 10 ans après. Par comparaison, s’agissant du test FIT de sang occulte dans les selles, l’intervalle recommandé est de 2 ans. On vous a retiré trois polypes. S’il s’agit de petits polypes sans grand risque, il est d’usage d’attendre 10 ans avant la prochaine coloscopie ; s’ils sont de grande taille ou présentent un risque élevé, le prochain examen est fixé à plus courte échéance – cela s’applique aussi aux patients et patientes atteints de polypes de taille ≥ 5.

Deux cas de cancer étant survenus dans votre famille, vous voudriez savoir si vous êtes davantage exposé à la maladie. Oui, tel est le cas. Le risque dépend du degré de parenté avec le malade et son âge.
Votre maman (parent au premier degré) et un cousin sont atteints de cancer. L’intervalle serait alors de 5 ans – peu importe le nombre de polypes découverts chez vous. Votre prochaine coloscopie aurait donc lieu à 56 ans. Voilà ce que prescrivent les recommandations actuelles.

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Cancer du côlon avec métastases : Quelles sont les chances en cas de réduction du dosage de la chimiothérapie?

Messagepar admin » ven. 21 mars 2025 15:47

Question de Daisy
J'ai été atteinte d'un cancer de l'intestin en mai 2024 (à 37 ans). J'ai suivi une chimiothérapie de 3 mois à base d'oxaliplatine et de capécitadine. Deux mois après la chimiothérapie, le premier examen de suivi a révélé la présence de métastases dans les deux ovaires. Ceux-ci ont également été enlevés en décembre. Lors de l'opération, le lavage (cytologie ?) a en outre révélé la présence de cellules cancéreuses dans le péritoine. Maintenant, je suis à nouveau en train de suivre une chimiothérapie intensive de 6 mois. Comme j'ai eu d'énormes effets secondaires après la première séance, la dose a maintenant été fortement réduite et l'oxaliplatine est supprimé.
Dans quelle mesure cela réduit-il les chances de guérison ?
A la fin du traitement, une chimiohyperthermie intrapéritonéale (CHIP) est encore prévue.

Réponse de PD Dr. med. Kaspar Truninger
Bonjour Daisy
Merci beaucoup pour le récit de votre impressionnante histoire médicale.
Il est difficile de prédire dans quelle mesure la réduction de la dose et la suppression de l'oxaliplatine modifieront la réponse de la tumeur, seule l'évolution pourra le montrer, par exemple au moyen d'un scanner. Ces dernières années, divers nouveaux médicaments ont été autorisés pour le traitement du cancer de l'intestin, de sorte que l'on dispose souvent d'alternatives lorsqu'un traitement n’a pas l’effet escompté ou que l'on ne peut pas suivre le plan thérapeutique comme prévu. Je ne peux malheureusement pas vous donner de réponse plus précise, car votre question porte sur le traitement du cancer de l'intestin, qui relève avant tout de la compétence des cancérologues (oncologues).
Je vous souhaite le meilleur !
Meilleures salutations

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Cancer du côlon traité chirurgicalement seulement – faut-il un second avis médical ?

Messagepar admin » ven. 21 mars 2025 15:56

Frage von Anja H.:
Il y a trois ans, on m’a diagnostiqué un cancer du côlon. Il a été découvert par hasard lors d’une coloscopie et a été opéré avec succès. À 71 ans, je me sens encore très en forme. Aucun traitement complémentaire ne m’a été prescrit, seulement des contrôles réguliers. Mais je suis un peu inquiète. L’opération a-t-elle vraiment tout éliminé ? Suis-je certaine de ne pas avoir de récidive ? J’ai une amie qui a suivi une chimiothérapie après une opération chirurgicale. Qu’en pensez-vous en tant que médecin ? Serait-il pertinent de demander un second avis médical ? J’ai été traitée à l’hôpital Lindenhof, à Berne.

Réponse de PD Dr med. Truninger
Bonjour Anja,
Je comprends votre incertitude ; après l’opération chirurgicale, vous n’avez pas été traitée par chimiothérapie, contrairement à votre amie. En fait, tout dépend du stade de la tumeur. Pour connaître le stade de la tumeur, on effectue un examen pathologique de la tumeur extraite par chirurgie et aussi un scanner. Si la tumeur est au stade débutant, une chimiothérapie après l’opération n’est pas recommandée ; elle est recommandée lorsque la tumeur est à un stade plus avancé.
Le cancer du côlon ayant été découvert chez vous par hasard, je suppose que vous ne ressentiez à l’époque aucun symptôme et que la tumeur a été détectée lors d’une coloscopie préventive. Le but d’une coloscopie est d’ailleurs de déceler le cancer du côlon au stade précoce, lorsqu'aucun symptôme n’apparaît.
Depuis de nombreuses années, le personnel médical a le devoir de planifier le traitement de chaque patiente et patient dans le cadre d’une réunion de concertation pluridisciplinaire (tumorboard), qui réunit des médecins de différentes spécialités afin de discuter en commun du cas et de prendre les meilleures décisions thérapeutiques. C’est certainement comme cela que vous avez été prise en charge, et les différents spécialistes sont arrivés à la conclusion qu’une chimiothérapie complémentaire ne s’imposait pas.
En résumé, en considérant la situation dans son entier, on constate que le cancer du côlon a été décelé au stade débutant et qu’il n’y a donc pas lieu d’envisager de mesures thérapeutiques complémentaires. Dans cette optique, je ne recommande pas de solliciter un second avis médical.

Avec mes plus cordiales salutations
K. Truninger

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 J'ai la frousse de la préparation

Messagepar admin » jeu. 27 mars 2025 16:39

Question de Anonyme
On entend dire que le plus difficile d'une coloscopie est la préparation à cet examen. Pouvez-vous me dire concrètement en quoi consiste cette préparation ?

Réponse de PD Dr med. Kaspar Truninger

Bonjour,

En effet, la préparation à laquelle doit s’astreindre le patient joue un rôle déterminant ; le côlon doit être parfaitement propre pour permettre un examen précis et réaliser les gestes thérapeutiques utiles, soit enlever les polypes (petites excroissances). Pour cela, le patient doit ingérer un liquide de lavage intestinal la veille de l'examen, ainsi que le jour de l’examen – 3 à 4 heures avant de commencer la coloscopie. Surtout ne pas boire tout le liquide la veille. Il existe différents liquides de lavage intestinal ; demandez à votre médecin traitant ce qu'il conseille. Il existe des solutions à ingérer sous forme 2 x 1 litre, ou 2 x 0,5 litre, ou en plus petite quantité encore, mais le résultat est généralement moins bon.
Ces solutions sont peu digestes. On peut atténuer cela en les buvant très froides ou en y ajoutant un peu de sirop ou de jus de citron. Il est recommandé de boire ½ à 1 litre d'eau supplémentaire.
Evitez aussi les fruits à pépins dans les 3 - 4 jours précédant l'examen.

La coloscopie est un examen minutieux dont la réussite dépend aussi du patient. Suivre soigneusement les consignes de préparation est essentiel.

Salutations amicales
K. Truninger


Informations complémentaires, Carla Stäubli conseillère spécialisée InfoCancer
Afin de préparer la coloscopie, le cabinet de gastroentérologie envoie des instructions précises au patient quant à l'alimentation et au lavage intestinal. Ces instructions peuvent varier en fonction de la solution de lavage intestinal choisie (solution à boire), du cabinet de gastro-entérologie ou du médecin.


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