2010 - cancer du col de l’utérus

admin
Site Admin
Messages : 621
Inscription : ven. 28 avr. 2006 6:19
Localisation : Berne

2010 - cancer du col de l’utérus

Messagepar admin » jeu. 7 janv. 2010 14:58

Mme Monika Bénayat, Dr med., gynécologue, cabinet Gutenbergstrasse 21, 3011 Berne, répond à vos questions:


Ces réponses correspondent à une prise de position générale. Elles ne remplacent pas les conseils personnalisés d’un médecin spécialiste. Les noms de médecins, établissements de traitement et produits ne sont pas cités dans un but publicitaire ni de recommandation. Ils se bornent à indiquer des sources d’information.

Quelques questions et réponses ont été traduites dans une autre langue nationale. Si vous avez des questions complémentaires, veuillez vous adresser aux conseillères spécialisées de la Ligne InfoCancer, au numéro gratuit 0800 11 88 11, ou par e-mail à helpline@krebsliga.ch.



Question de Marina, 50-59 ans:
Je fais un dépistage tout les 6 mois, depuis 2ans et je ne suis pas tranquille. On dirait que mon médecin attends que le cancer ce déclenche es-ce normale? Si Non que dois-je faire?

Réponse du Dr. Monika Bénayat:
Cette stratégie dite de "surveillance active" qui consiste à attendre et observer est utilisée en cas de stade précancéreux ou précoce car les lésions peuvent parfois régresser d’elles-mêmes.
Votre médecin n’attend donc pas que le cancer se déclenche, il espère que les lésions régressent. Les frottis tous les 6 mois lui permettent de contrôler l’évolution des lésions, ce qui lui permettra également d’intervenir si nécessaire.
Pour plus de précisions en ce qui concerne la procédure à suivre dans votre situation, il serait important de savoir si le type de papilloma virus (HPV) responsable de la lésion cervicale a été déterminé, si une biopsie a été faite et avec quel résultat. Dans le cas d’un type de HPV à haut risque (par ex.HPV 16 et 18) chez une femme déjà ménopausée, la durée de contrôle de deux ans serait trop longue. Si le résultat est normal il suffit de faire le dépistage tous les ans ou tous les deux ans. Si le test est anormal il faut faire des examens supplémentaires.
Vous trouvez des informations supplémentaires dans notre nouvelle brochure
Cancer du col de l’utérus et lésions précancéreuses.


Question de Dana S :
Madame Bénayat,
Si l’on m’enlève le col de l’utérus au laser, quelles sont mes chances de pouvoir mettre au monde un enfant en bonne santé? Ou bien est-il possible que je ne puisse plus jamais avoir d’enfant ? Merci de votre réponse. Dana S.

Réponse du Dr. Monika Bénayat:
Bonjour Dana S,
Seul un médecin qui connaît précisément les détails et l’étendue de l’intervention pourrait répondre à votre question, à savoir s’il sera encore possible d’envisager une grossesse après votre traitement et, le cas échéant, quelles mesures de précaution devraient être prises.

De manière générale, les femmes ayant subi une intervention du col de l’utérus peuvent encore tomber enceinte et porter un enfant à terme.
Après un traitement au laser du col de l’utérus, il est possible que lors d’une grossesse l’orifice du col utérin ne soit pas bien fermé. Pour que l’orifice ne s’ouvre pas prématurément pendant la grossesse, la pose d’un cerclage peut permettre de le renforcer.
Un traitement au laser du col de l’utérus augmente le risque d’accouchement prématuré. Il arrive également dans quelques cas que les bébés naissent avec un faible poids de naissance. Pour éviter les complications et réduire le risque d’accouchement prématuré, il est conseillé d’attendre trois mois après le traitement opératoire du col de l’utérus avant d’envisager une grossesse. Après un traitement au laser, il n’y aucun risque accru de malformations chez les enfants.



Question de ginger:
Bonjour, j’ai deux questions. D’abord j’aimerais savoir si un vaccin est utile dans mon cas. Jusqu’à présent, j’ai toujours eu des rapports sexuels protégés. Ensuite, je me demande si les préservatifs protègent contre le cancer du col de l’utérus?

Réponse du Dr. Monika Bénayat:
Pour assurer une protection optimale, la vaccination devrait si possible précéder la première relation sexuelle. La Commission fédérale pour les vaccinations recommande la vaccination contre les virus HPV en tant que vaccination de base pour toutes les filles entre 11 et 14 ans et en tant que «vaccination de rattrapage» pour les jeunes femmes entre 15 et 19 ans jusqu’en 2012. Au-delà de 19 ans, il faut clarifier individuellement l’utilité d’un vaccin avec son ou sa gynécologue. Deux vaccins sont actuellement à l’étude pour les femmes jusqu’à 45 ou 55 ans. Mais comme ces deux études sur l’effet protecteur et la sécurité du vaccin sur des femmes de plus de 26 ans ne sont pas encore achevées, il n’y a pas de recommandation de vaccination pour cette tranche d’âges.

Les préservatifs ne protègent pas à 100% contre une infection par le virus HPV, car toute la zone ano-génitale peut être infectée. Mais on a très rarement observé une infection causée par un virus chez les couples qui utilisent conséquemment des préservatifs.

Vous trouverez plus d’informations sur ce
lien ou dans la nouvelle brochure de la Ligue contre le cancer Cancer du col de l’utérus et lésions précancéreuses.


Question d’Anna:
J’ai lu que les virus responsables du cancer du col de l’utérus peuvent aussi former des verrues. Mon ami a des verrues à la main, au pied et dans les parties génitales. Peut-il me contaminer? Et, si oui, ces verrues peuvent-elles entraîner chez moi un cancer du col de l’utérus?

Réponse du Dr. Monika Bénayat:
Bonjour Anna,
Il existe en principe de nombreuses sortes de verrues. Je ne peux malheureusement pas indiquer ici de quelle sorte de verrue il s’agit chez votre ami. Si ce sont des verrues génitales, elles guérissent parfois sans traitement. Mais comme elles se propagent rapidement, il est important de les contrôler régulièrement et, éventuellement, de les traiter. Vous ne précisez pas si votre ami a consulté un médecin. Si ce n’est pas le cas, il serait indiqué pour lui de prendre rendez-vous avec son médecin de famille.

Les verrues génitales (appelées aussi condylomes ou crêtes-de-coq) sont provoquées par une infection au virus du papillome humain (HPV). Ce virus se transmet par les rapports sexuels ou d’autres contacts intimes. A côté des infections à chlamydia et de l’herpès génital, les condylomes acuminés figurent aussi parmi les maladies sexuellement transmissibles les plus fréquentes. Les jeunes femmes qui changent souvent de partenaire et qui ont des rapports sexuels non protégés sont particulièrement menacées. Il existe une centaine de virus HPV. La plupart sont inoffensifs. Quelques types de virus peuvent toutefois entraîner une dégénérescence des cellules de la muqueuse susceptible d’aboutir, chez la femme, au cancer du col de l’utérus.

Un test de routine permet d’établir si vous avez été infectée par le virus HPV: à l’aide d’un coton-tige, le ou la gynécologue prélève un échantillon de cellules sur le col de l’utérus. Des examens de laboratoire indiquent ensuite si des modifications sont visibles sur cet échantillon.

Vous vous demandez sûrement comment vous pouvez vous protéger contre les virus HPV: lors des rapports sexuels, il est utile d’utiliser un préservatif. Le préservatif abaisse considérablement le risque de contamination, mais ne protège pas à 100% contre une infection par le virus HPV.

Une vaccination protège contre une contamination par certains types de HPV. Celle proposée dans les programmes cantonaux de vaccination protège contre les HPV 6, 11, 16 et 18. Les virus numéro 6 et 11 peuvent provoquer des verrues génitales. Les HPV 16 et 18 sont cancérigènes et responsables de plus de 70 % des cancers du col de l’utérus.

Pour assurer une protection optimale, la vaccination devrait si possible précéder la première relation sexuelle. La Commission fédérale pour les vaccinations recommande la vaccination contre les virus HPV en tant que vaccination de base pour toutes les filles entre 11 et 14 ans et en tant que «vaccination de rattrapage» pour les jeunes femmes entre 15 et 19 ans jusqu’en 2012. Au-delà de 19 ans, il faut clarifier individuellement l’utilité d’un vaccin. La vaccination est autorisée pour les femmes jusqu’à 26 ans. Votre gynécologue peut vous conseiller et décider avec vous si un vaccin entre en ligne de compte dans votre cas.

Vous trouverez plus d’informations sur ce
lien ou dans la nouvelle brochure de la Ligue contre le cancer Cancer du col de l’utérus et lésions précancéreuses.


Question de Kahira:
Bonjour, j’ai eu un frottis suspect, probablement à cause d’une infection virale. Ma gynécologue estime que je devrais renouveler le test dans 6 mois, car, dans la plupart des cas, le problème se règle de lui-même. Elle pense aussi qu’il est fort probable que mon partenaire soit aussi infecté. Ne peut-on donc pas traiter ce virus chez moi et chez mon partenaire? Allons-nous sans cesse nous contaminer mutuellement? Merci de me répondre, je suis très inquiète.

Réponse du Dr. Monika Bénayat:
Bonjour Kahira,
Votre inquiétude est compréhensible, si vous avez eu un frottis suspect.
Une infection par les virus HPV (papillomavirus humains) est généralement de nature passagère. Dans la plupart des cas, elle guérit spontanément en l’espace de 8 à 14 mois. Le risque d’apparition d’un cancer du col de l’utérus ou de lésions précancéreuses n’existe qu’en cas d’infection persistante par le même type de HPV à risque élevé.
On recense plusieurs centaines de papillomavirus humains. Seules certaines sortes comptent parmi les types à haut risque.

Les maladies génitales HPV sont très répandues. Il s’agit de la plus fréquente des maladies virales sexuellement transmissibles et probablement de la maladie vénérienne la plus courante. Beaucoup d’estimations ont révélé que la probabilité d’être infecté au moins une fois au cours de sa vie par des HPV génitaux est de l’ordre de 75-90%. Chez les femmes de moins de 30 ans, le taux d’infection par les virus HPV est de 10 à 25%, contre 5 à 8% chez les femmes de plus de 30 ans.

Quand l’un des partenaires présente des lésions (blessures) associées aux virus HPV, il est probable que l’autre partenaire soit aussi infecté, bien que cela soit souvent difficile à prouver. Plusieurs études montrent qu’une «infection commune par les virus HPV» ne provoque pas d’effet ping-pong. Le contact avec le même virus (même type de HPV) ne semble pas retarder la guérison des lésions. La raison est que la guérison des verrues ou des maladies cervicales dépend surtout des propres défenses immunitaires contre le virus HPV et pas du contact prolongé avec le même type de HPV. Cette information est importante pour les couples: les partenaires n’ont pas à craindre les contacts sexuels entre eux. Mais en cas de changement de partenaire, le nouveau partenaire risque d’être infecté, si les lésions ne sont pas toutes guéries.
L’usage de préservatifs n’offre pas une protection à 100%, mais réduit fortement le risque de contamination.

Au cas où il serait nécessaire de traiter une infection par le virus HPV, plusieurs thérapies médicamenteuses et traitements opératoires sont à disposition.



Question de namuunaa:
Bonjour,
Je suis atteinte d’un cancer du vagin. J’ai 22 ans. Maintenant je suis sous radiothérapie et chimiothérapie à l’Inselspital de Berne. Je voulais juste demander dans quelle mesure c’est un cancer rare et quelle en est la raison ? Et, après la thérapie, est-ce que j’ai une chance de tomber enceinte ? Et est-ce que ça partira ou est-ce que ça restera dans le vagin pour toujours ? Merci, meilleures salutations, namuunaa.

Réponse du Dr. Monika Bénayat:
Chère namuunaa,
Le cancer du vagin chez une jeune femme est une maladie rare, généralement associée à une infection au virus du papillome humain (VPH). Je comprends que vous vous posiez de nombreuses questions en ce qui concerne votre avenir. Ne connaissant pas tous les détails de votre maladie, je ne puis vous fournir que des informations générales et vous conseille vivement de consulter vos médecins de l’Inselspital de Berne.

Le traitement que vous recevez est très probablement standard, dans le but de guérir. Donc, une fois le traitement terminé, il est à espérer qu’il ne restera aucune cellule cancéreuse.
Quant à savoir si vous pourrez ou non tomber enceinte, tout dépend de l’étendue de la radiothérapie.
Si possible, chez une jeune femme atteinte d’un cancer du vagin et souhaitant avoir des enfants par la suite, les ovaires sont déplacés pour les protéger de l’irradiation. Ceci se fait au cours d’une petite opération avant la radiothérapie, et une fois le traitement terminé, les ovaires peuvent être remis en place. Selon l’étendue de l’irradiation et la possibilité ou non de protéger les ovaires, il pourrait être difficile, voire impossible, de tomber enceinte. Là aussi, je vous conseille de parler à vos médecins à l’hôpital. Ils seront en mesure de répondre à vos questions avec davantage de précision.



Question de Nicky :
Bonjour. Ma gynécologue m’a trouvé voilà quelques jours un condylome à l’entrée du vagin. Avec le recul, je me pose beaucoup de questions. Dois-je désormais faire un frottis tous les ans? Est-ce que je serai pour toujours une personne à risque? Est-il possible qu’il ne s’agisse pas de la forme dangereuse du papillomavirus humain? Mon partenaire n’a jamais eu de verrues. Quand je n’aurai plus de verrues, pourrons-nous à nouveau avoir des rapports non protégés? Tant que j’ai des verrues, puis-je les transmettre à mon partenaire? Que peuvent «faire» les verrues à part s’enflammer? (elles ne me gênent quasiment pas). Et qu’en sera-t-il si je tombe enceinte? Comment puis-je me débarrasser des verrues le plus rapidement possible? Je suppose que nous sommes déjà tous deux porteurs du papillomavirus humain et que nous sommes sujets aux verrues. Pouvons-nous faire quelque chose en préventif? Merci de votre réponse.

Réponse du Dr. Monika Bénayat:
Bonjour Nicky,
Beaucoup d’entre nous se posent beaucoup de questions à l’issue d’une visite médicale. Nous vous remercions d’avoir utilisé le service de consultation spécialisée en ligne de la Ligue contre le cancer.
Effectivement, vous devez vous soumettre tous les ans à un frottis de dépistage du cancer.
Dans les cancers du col de l’utérus, il y a dans presque tous les cas une infection chronique par un virus du papillome humain, ou HPV. On distingue deux types de HPV : «à faible risque» et «à risque élevé». Ce sont les HPV à faible risque (notamment les types 6 et 11) qui entraînent l’apparition de verrues génitales. En cas de rapport non protégé, vous pouvez transmettre le virus qui a provoqué les verrues génitales.
Pour l’instant, aucune verrue n’est visible chez votre partenaire. La probabilité qu’il ne soit pas encore infecté par le virus est toutefois faible. La plupart des hommes et des femmes sexuellement actifs sont porteurs d’un virus du papillome humain, mais peu d’entre eux développent une infection chronique.
Les infections peuvent survenir quand le système immunitaire est affaibli. Un mode de vie sain (ni tabac ni consommation excessive d’alcool, alimentation équilibrée et exercice physique) contribue à renforcer le système immunitaire.



Question de Kevin :
Une connaissance a un cancer du col de l’utérus (une amie commune l’a raconté) et il y a six mois, j'ai eu des rapports sexuels non protégés avec elle. Est-ce que j'ai été contaminé par elle et est-ce que je peux contaminer d'autres femmes ?

Réponse du Dr. Monika Bénayat:
Bonjour Kevin,
Un cancer du col de l’utérus est presque toujours accompagné d’une infection chronique aux papillomavirus humains, en abrégé PVH. On estime que dans les nations industrialisées, environ 70 à 80 pour cent de la population sexuellement active (femmes et hommes) sont atteints du PVH au cours de leur vie. Les virus PH sont surtout transmis lors des rapports sexuels, plus rarement même par contact direct de la peau.

La plupart des infections PVH évoluent sans symptômes ni troubles et guérissent en quelques mois. Dans certains cas, il se produit une infection PVH chronique. Dans ce cas, les virus se nichent dans les cellules du col de l’utérus, où ils stimulent la division cellulaire. Ainsi, le risque augmente qu’un cancer au stade précurseur ou un cancer du col de l’utérus survienne chez la femme affectée.

Un examen médical peut montrer si vous avez ou non été contaminé lors du contact avec votre connaissance. Je vous conseille de vous faire examiner par un urologue ou par votre médecin de famille, afin d’exclure des altérations tissulaires à vos propres organes génitaux.
Si l’urologue trouve des altérations tissulaires, il est possible de faire un prélèvement pour constater la présence d’ADN viral.
Si le médecin constate chez vous des altérations tissulaires suspectes, il y a un risque que vous soyez porteur de virus PH et que vous puissiez contaminer d’autres femmes.
Vous pouvez, en partie, vous protéger et protéger vos partenaires contre une contamination au PVH au moyen d’un préservatif. Il faut noter qu’un préservatif n’offre pas une protection absolument fiable contre l’infection, car les virus peuvent se trouver dans toutes les parties génitales.



Question de Bine :
Ma question est la suivante : dans quelle mesure le vaccin contre le cancer du col de l’utérus est-il sûr ? J’ai lu dans la presse la mention de 2 cas de décès en rapport avec la vaccination. Ma fille a 12 ans et je veux A.) prendre une décision pour ou contre la vaccination et B.) parler de la vaccination à ma fille. Merci pour votre réponse ! Bine

Réponse du Dr. Monika Bénayat:
Bonjour Bine,
La vaccination est généralement très bien tolérée. Des réactions locales (rougeurs, douleurs, tuméfactions) au point d’injection se présentent souvent (chez 1-2 personnes sur 4), mais elles sont inoffensives. Maux de tête, fatigue ou fièvre peuvent survenir chez 1 personne sur 10. Toutes ces réactions disparaissent d’elles-mêmes dans les 1-3 jours. Des réactions allergiques graves à un composant du vaccin se produisent très rarement. S’ils se produisent, c’est quelques minutes ou heures après la vaccination. Les cas de décès dont on a fait état dans les médias ne pouvaient pas être mis en rapport sans équivoque avec la vaccination contre le PVH.
Les vaccins contre les virus PVH ne contiennent que l’enveloppe extérieure du virus : ils ne peuvent donc ni transmettre une infection ni provoquer un cancer. Comme il s’agit de nouveaux vaccins, un risque rare (1 à 10 par million) d’effets secondaires inhabituels ou graves ne peut pas encore être exclu. Ce risque est toutefois beaucoup plus faible que le risque d’être atteinte de cancer au stade précurseur ou de cancer du col de l’utérus. Il est important de rappeler que la vaccination PVH protège uniquement contre les infections aux virus contenus dans les vaccins. Les problèmes de santé les plus fréquents des adolescentes ou des jeunes femmes continueront donc de se présenter, parfois immédiatement avant, parfois immédiatement après une vaccination, sans que cela signifie que la vaccination en serait la cause.

En principe, toutes les femmes sexuellement actives courent le risque de contracter une infection au PVH. La vaccination PVH protège d’une contamination à certains types de virus PVH. La vaccination PVH proposée dans les programmes de vaccination cantonaux protège contre les virus PH 6, 11, 16 et 18. Les virus portant les numéros 6 et 11 peuvent provoquer des verrues génitales. Les virus PH 16 et 18 sont cancérigènes et responsables de plus de 70 pour cent des cancers du col de l’utérus.
La vaccination devrait si possible avoir lieu avant les premiers rapports sexuels, pour qu’il y ait une protection optimale.
L’important que des adolescentes et jeunes femmes vaccinés fassent elles aussi faire régulièrement un prélèvement, car la vaccination ne protège pas contre tous les virus PH pouvant provoquer un cancer.
Parlez franchement à votre fille de la sexualité, des mesures contraceptives, des risques, etc. Montrez-lui comment se protéger : utiliser des préservatifs, une bonne hygiène intime des deux partenaires et la vaccination pour protéger contre les virus PH les plus importants. Je vous forme mes meilleurs vœux, ainsi qu’à votre fille.



Question de Melanie :
Bonjour,
On a diagnostiqué chez ma sœur (23 ans) un PAP 3 lors d’un prélèvement. Des résultats plus détaillés ont montré qu’elle a le PVH, et en plus celui qui est responsable de cancers. Maintenant on sait que de très nombreuses femmes sont porteuses de ce virus. Toutefois, chez la plupart, le prélèvement est tout à fait normal. Est-ce qu’un virus ne peut être détecté que lorsque l’on a une inflammation active ? On a expliqué à ma sœur que ses cellules se sont altérées. Est-ce qu’elles peuvent aussi revenir à leur état normal, soit Pap 1 ou 2 ? Ou bien est-ce qu’elle va être porteuse toute sa vie de cellules altérées ? Qu’est-ce que cela signifie pour elle si le Pap ne s’améliore pas ? Les cellules altérées sont-elles limitées à un point que l’on peut éliminer ? Un grand merci pour votre réponse.

Réponse du Dr. Monika Bénayat:
Bonjour Melanie,
Je comprends que vous vous fassiez du souci pour votre sœur et que vous souhaitiez en apprendre davantage sur le cancer du col de l’utérus et ses stades précurseurs. Vous faites bien de vous informer. En effet, savoir aide à réduire les craintes.

Le papillomavirus humain (PVH) peut théoriquement être aussi détecté dans le sang de femmes et d’hommes chez lesquels il ne cause ni troubles ni maladies.

Chez votre sœur, des stades précurseurs du cancer du col de l’utérus ont été constatés, donc des altérations pathologiques dans des cellules de la couche supérieure de la muqueuse, causées très probablement par le PVH.

Les stades précurseurs du cancer du col de l’utérus doivent être observés, parce qu’ils peuvent évoluer en cancer.

PAP 3 correspond à un stade précurseur de moyenne gravité. Plus l’altération cellulaire est d’un haut degré, plus le risque est grand qu’un cancer du col de l’utérus ne se développe à partir du stade précurseur.

En règle générale, d’autres examens sont effectués en cas de PAP 3 : une typification du PVH, une colposcopie et une biopsie ciblée. Selon le résultat, on peut continuer à contrôler à intervalles de 3, 6 ou 12 mois ou il faut coniser, c.-à-d. éliminer la couche supérieure de l’extrémité du col de l’utérus.

J’espère avoir clarifié un peu la situation.

Revenir à « Cancer du col d'utérus »

Qui est en ligne ?

Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 4 invités