2013 - Tumeurs cérébrales et tumeurs du système nerveux central

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La doctoresse Silvia Hofer, médecin-cheffe à la clinique d'oncologie de l'hôpital universitaire de Zurich, répond à vos questions:


Ces réponses correspondent à une prise de position générale. Elles ne remplacent pas les conseils personnalisés d’un médecin spécialiste. Les noms de médecins, établissements de traitement et produits ne sont pas cités dans un but publicitaire ni de recommandation. Ils se bornent à indiquer des sources d’information.

Quelques questions et réponses ont été traduites dans une autre langue nationale. Si vous avez des questions complémentaires, veuillez vous adresser aux conseillères spécialisées de la Ligne InfoCancer, au numéro gratuit 0800 11 88 11, ou par e-mail à helpline@krebsliga.ch.


Question d’Italiano:
Bonjour,
J’aimerais beaucoup connaître votre opinion au sujet d’une recherche que j’ai menée en autodidacte pour comprendre les causes et les traitements des tumeurs: a-t-on jamais considéré les VASOCONSTRICTIONS cérébrales et la diminution de la pO2 artérielle dans le flux sanguin cérébral comme des causes possibles des tumeurs cérébrales? Les vasoconstrictions cérébrales et la diminution de la pO2 se produisent quand la personne, en particulier à un âge avancé, ne pratique pas suffisamment d’activités mentales et physiques. Quand les vasoconstrictions et la diminution de la pO2 se produisent, l’apport en oxygène PARAMAGNÉTIQUE dissous en particulier dans le flux cérébral diminue, ce qui provoque la RÉDUCTION de l’activité bioélectrique cérébrale, et par conséquent les défenses immunitaires faiblissent et ne peuvent plus lutter contre la formation de cellules tumorales dans le cerveau, ou dans les autres organes du corps.
Je vous prie d’agréer, docteur Silvia Hofer, l’expression de mes salutations cordiales.

Réponse du docteur Silvia Hofer:
Bonjour Italiano,
À ce jour, la possibilité de prévenir une tumeur cérébrale n’a pas été démontrée scientifiquement. Des études sont en cours pour tenter de savoir si le mode de vie peut contribuer à l’apparition de cette maladie.


Question de JH:
Bonjour,
J’ai été opéré d’un adénome hypophysaire sécrétant il y a quatre ans. A présent, un kyste est apparu au même endroit, et on me propose une nouvelle opération, éventuellement suivie d’une radiothérapie; je n’ai pas encore très bien compris cet aspect-là. Que pensez-vous de l’encens ? Est-ce que la prise de capsules d’encens me serait profitable ? Permettrait-elle même d’éviter l’apparition d’un nouveau kyste ?
Cordiales salutations J H

Réponse du docteur Silvia Hofer:
Bonjour J H
Les adénomes de l’hypophyse sont des tumeurs bénignes qui peuvent toutefois récidiver. Malheureusement, l’encens n’est d’aucune utilité dans ce cas.
Comme nous ignorons les caractéristiques biologiques concrètes de votre tumeur, nous ne pouvons pas nous prononcer sur une éventuelle radiothérapie.


Question de skt:
Bonjour!
Comment dois-je gérer les changements psychologiques intervenus chez mon compagnon (diagnostic posé en octobre 2011: glioblastome sur le lobe frontal, deux opérations, pas de récidive jusqu’ici, prise de Temodal pendant cinq jours tous les mois)? Il a régulièrement des accès de colère et se comporte parfois bizarrement: il envoie par exemple des lettres de réclamations inappropriées aux communes, à des entreprises, etc. Est-ce que cela pourrait être dû à sa cicatrice, à sa tumeur qui recommence à croître lentement (l’IRM était bonne en avril, la prochaine est fixée au mois d’août) ou est-ce le stress psychique? Je n’ose pas en parler à son oncologue, car j’ai peur que mon mari se mette en colère. Nous avons aussi deux enfants (6 et 9 ans) qui trouvent parfois le comportement de leur père difficile.
Merci et cordiales salutations

Réponse du docteur Silvia Hofer:
Bonjour skt,
Les tumeurs qui touchent le lobe frontal peuvent malheureusement entraîner de tels changements de caractère. Il me semble important que votre oncologue sache ce qui se passe pour qu’il puisse, en tant que personne neutre, protéger la famille d’une manière ou d’une autre. Peut-être serait-il bon pour vos enfants de prendre contact avec le service de pédopsychiatrie ou avec leurs enseignants. Informez votre partenaire que vous souhaitez parler avec son oncologue, même si vous pensez que cela pourrait susciter un conflit.
Nous vous recommandons également ces adresses :
Ligue contre le cancer dans votre région
L’Association Fragile Suisse


Question de tina:
Agé de 70 ans, mon mari a été opéré d’un glioblastome lV. La tumeur a pu être éliminée à 95 % et nous attendons maintenant une proposition thérapeutique, sans doute du Temodal et de l’Avastin, éventuellement dans le cadre d’une étude. Pour mon mari, la qualité de vie passe avant la prolongation de la survie. Quelles expériences avez-vous faites avec l’Avastin? Pourrait-on aussi envisager une radiothérapie?

Réponse du docteur Silvia Hofer:
Bonjour tina,
L’Avastin est généralement bien supporté: c’est un inhibiteur de l’angiogenèse, c’est-à-dire un médicament qui empêche la formation de nouveaux vaisseaux sanguins qui approvisionnent la tumeur en substances nutritives. Son efficacité contre les tumeurs cérébrales fait encore l’objet de tests dans le cadre d’études.

Le Temodal est utilisé depuis plus longtemps contre le glioblastome. Ce médicament est souvent associé à une radiothérapie, mais plutôt chez des patients de moins de 70 ans.

Parlez de vos hésitations et des vœux de votre mari – la qualité de vie avant la prolongation de la survie – à l’oncologue pour qu’il puisse choisir le traitement sur cette base.