2016 - Génétique

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2016 - Génétique

Messagepar admin » mar. 24 mai 2016 10:25

Le Professeur Dr méd. Karl Heinimann, médecine génétique de l'hôpital universitaire de Bâle, répond à vos questions.

Ces réponses correspondent à une prise de position générale. Elles ne remplacent pas les conseils personnalisés d’un médecin spécialiste. Les noms de médecins, établissements de traitement et produits ne sont pas cités dans un but publicitaire ni de recommandation. Ils se bornent à indiquer des sources d’information.
Quelques questions et réponses ont été traduites dans une autre langue nationale. Si vous avez des questions complémentaires, veuillez vous adresser aux conseillères spécialisées de la Ligne InfoCancer, au numéro gratuit 0800 11 88 11, ou par e-mail à helpline@krebsliga.ch.


Question de Nadoa :
Bonjour, J,ai eu un cancer de la thyroide, en 2012.,j,ai subi l,iode 131 à deux reprises. Mes analyses sont satisfaisantes et je suis consideree comme «guerrie». Je vis toujours avec le spectre que la maladie va revenir....j,engoisse par seriessurtout que j,ai trois personnes de ma famille qui sont atteintes de cancer.,C,est plutot genetique dans notre cas... Ma question: quand on on considéré «guéri» ,faut il dormir sur ses lauriers ou alors etre à l,ecoute de son corps et guetter la prochaine « reaparition»?

Réponse du Prof. K. Heinimann, médecine génétique, Hôpital universitaire, Bâle :
Bonjour Nadoa
Il n’y a pas une façon correcte ou incorrecte de gérer la peur de la récidive, c’est-à-dire la peur que la maladie se représente. Chaque personne qui a eu un cancer trouve sa propre façon de vivre avec cette incertitude. Dans le cadre de séances de psycho-oncologie le patient est conseillé et soutenu par un spécialiste qui aide à gérer les conséquences psychologiques du cancer en guidant le patient à reconnaître et à activer ses ressources personnelles pour faire face aux séquelles émotionnelles et psychiques de cette bouleversante expérience de vie. Ainsi les personnes qui ont survécu à un cancer comme vous peuvent demander en tout temps un soutien de ce type. Votre
ligue cantonale contre le cancer vous aiguillera vers un service de psycho-oncologie de proximité.
Les médecins estiment que vous êtes guérie. Toutefois vous vous sentez inquiète car dans votre famille le cancer semble avoir frappé plus souvent que dans d’autres. Vous savez qu’avoir guéri d’un cancer ne confère pas l’immunité à vie et vous craignez que l’accumulation de plusieurs cancers dans votre famille soit associée à une hausse du risque de cancer chez vous.
Discutez avec votre médecin d’un plan de dépistage personnel. Votre médecin pourrait vous recommander de prendre certaines mesures aidant à prévenir le cancer ou à le détecter tôt, c’est-à-dire avant qu’il cause des symptômes, selon votre niveau de risque.
Pour des informations générales je vous invite à lire la brochure intitulée
Prédispositions héréditaires au cancer et ces considérations sur les antécédents familiaux de cancer de la thyroïde et les affections héréditaires qui peuvent accroître le risque de cancer de la thyroïde.
Votre oncologue sera en mesure de vous dire si vous êtes concernée ou pas.



Question de Hvielemi
Cher Professeur Heinimann,
Dans la famille de ma mère, mon grand-père avait un cancer de la prostate, mon oncle en souffre aujourd’hui et j’en suis moi-même atteint (score de Gleason 9). Mes fils sont nés en 1981 et 1981. Que dois-je leur conseiller au niveau du dépistage ?

Réponse du Prof. Heinimann :
Bonjour,
Plusieurs membres de votre famille ont été touchés par un cancer de la prostate. Vous souhaitez à présent savoir ce que vous devez conseiller à vos fils en matière de dépistage.
La nature héréditaire d’un cancer en raison de prédispositions héréditaires n’est prouvée que dans 10 % des cas tout au plus. Plusieurs cas de cancer dans une famille ne signifient pas nécessairement qu’ils sont d’origine génétique.
On a répertorié jusqu’à présent plus de vingt tumeurs héréditaires différentes, qui sont pour la plupart rarissimes.
Les signes suivants peuvent indiquer une origine héréditaire :
• l’apparition du même type de cancer chez les parents du premier degré (père, mère, frères et sœurs) – dans certaines conditions, les parents du deuxième degré (oncles, tantes, etc.) sont également inclus ;
• l’apparition d’un cancer avant l’âge de 40 ou 50 ans.
Le cancer de la prostate est plus fréquent dans les familles dans lesquelles plusieurs femmes ont été ou sont atteintes d’un cancer du sein ou de l’ovaire. Il est alors possible qu’il y ait des prédispositions héréditaires. Si c’est votre cas, vous pourriez envisager de recommander un « conseil génétique » à vos fils. Il ne s’agit pas encore d’une analyse génétique : le but est d’évaluer minutieusement si cette analyse génétique est indiquée et les conséquences qu’elle peut avoir pour la personne concernée et les proches.
Discutez de votre situation personnelle avec votre urologue ou adressez-vous directement à un centre de consultation. Vous trouverez toutes les adresses et informations utiles dans le guide « Prédispositions héréditaires au cancer » de la Ligue suisse contre le cancer.
Étant donné que vous êtes vous-même atteint d’un cancer de la prostate, vos fils présentent un risque accru d’être eux aussi touchés par la maladie. À partir de 40 ans, il est recommandé à ces groupes à risques de parler avec leur médecin traitant et/ou un urologue d’éventuelles mesures de dépistage, telles que le dosage du PSA ou un toucher rectal. Vous trouverez davantage d’informations dans la brochure « Le dépistage du cancer de la prostate » de la Ligue suisse contre le cancer. Après avoir obtenu des explications complètes sur les avantages et les inconvénients d’un dépistage du cancer de la prostate, chaque homme est libre de décider s’il souhaite passer les examens ou non.



D’autres questions et réponses suivront d’ici peu de temps.

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