Préserver la fertilité malgré la chimiothérapie

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Question à la Ligne InfoCancer
Je m’appelle Daniela, j’ai 24 ans et on m’a diagnostiqué un cancer du sein il y a une semaine. Les médecins m’ont informée que la chimiothérapie que je devrai suivre pouvait augmenter le risque d’infertilité. Ils m’ont présenté plusieurs options, comme la possibilité de faire congeler des ovocytes. Le temps presse. Cette procédure ne coûte-t-elle pas très cher ? Qui en assume les coûts ? Et comment dois-je procéder ?

Réponse de Carla Stäubli, conseillère de la Ligne InfoCancer
Bonjour,
Le plus important est que vous preniez rendez-vous pour une consultation avec votre équipe soignante en oncologie ou avec votre gynécologue, si possible avant de commencer votre traitement. Demandez que l’on prenne le temps de vous expliquer les possibilités qui existent pour préserver votre fertilité. Sur la page Désir d’enfant malgré un cancer du site Internet de la Ligue suisse contre le cancer, vous trouverez également des informations importantes sur le sujet.

Options pour préserver la fertilité
Chez les femmes, les possibilités suivantes existent pour préserver la fertilité :
- Stimulation et congélation d’ovocytes ou d’ovocytes déjà fécondés (embryons)
- Prélèvement et congélation de tissu ovarien, qui peut être réimplanté ultérieurement si les ovaires ne remplissent plus leur fonction à la suite d’un cancer ou d’un traitement contre le cancer. Cette opération peut rendre possible une grossesse spontanée ultérieure.
- Certains médicaments spécifiques (agonistes de la GnRH) aident à protéger les ovaires des effets du traitement contre le cancer.

Prise en charge des coûts
Depuis juillet 2019, la conservation des ovocytes est prise en charge par l’assurance maladie pendant cinq ans. Les autres procédures médicales, comme la fécondation des ovocytes, sont à la charge des patientes.

Faits et chiffres
Une étude réalisée en 2021 montre que les femmes qui ont souffert d’un cancer présentent un taux d’infertilité supérieur de 30 % à celui des femmes sans antécédents de maladie oncologique. S’agissant du cancer du sein, le risque d’infertilité après la maladie atteint 46 %. Les femmes chez qui une infertilité a été diagnostiquée dans le cadre de cette étude sont âgées de 35 ans en moyenne. L’étude révèle en outre que le risque d’infertilité est particulièrement important chez les jeunes femmes souffrant d’un cancer du sein, de la thyroïde, de néoplasies hématologiques (par exemple leucémie, lymphome) ou encore d’un mélanome. Les traitements contre le cancer comme la chimiothérapie, la chirurgie abdominale et pelvienne, ainsi que certains cancers eux-mêmes, peuvent augmenter temporairement ou définitivement le taux d’infertilité chez les jeunes femmes.

Demander conseil avant de commencer le traitement
Les jeunes femmes, ainsi que les jeunes hommes, doivent s’enquérir des différentes possibilités de préservation de la fertilité dès qu’un diagnostic de cancer leur est communiqué et avant le début du traitement. La thérapie mise en place peut influencer le risque d’infertilité de différentes manières, en fonction du type de traitement, qui doit être clarifié individuellement pour chaque personne touchée.

Les sources utilisées ainsi que des informations plus détaillées sur le thème du désir d’enfant malgré un cancer et le risque d’infertilité des jeunes femmes à la suite d’un cancer et de son traitement sont disponibles aux adresses suivantes:

Site Internet de la Ligue suisse contre le cancer, Désir d’enfant malgré un cancer

Starostzik, Christine. (2021). Infertilitätsrisiko junger Frauen nach maligner Erkrankung erhöht (Risque accru d’infertilité chez les jeunes femmes après une tumeur maligne). Consulté le 28/4/2021 sur https://www.springermedizin.de (en allemand)

L’équipe de la Ligne InfoCancer prodigue accompagnement et conseils aux personnes atteintes, à leurs proches et à toute personne intéressée. Une question ? Il suffit d’envoyer un courriel, de nous téléphoner ou d’utiliser la fonction chat sur notre site : http://www.liguecancer.ch/ligneinfocancer