Thérapie par cellules CAR-T: c'est quoi?

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Sur la Ligne InfoCancer, un homme, 25 ans environ, pose les questions suivantes à Katja Streiff, conseillère spécialisée :
Après le diagnostic de leucémie lymphoblastique aiguë, j’ai dû me soumettre à plusieurs chimiothérapies intensives. Maintenant, juste deux mois après la dernière chimio, on a déjà découvert une récidive. Les médecins me conseillent à présent un traitement par cellules CAR-T, mais je ne comprends pas vraiment de quoi il s’agit et quels sont les effets secondaires possibles.
Réponse de la conseillère spécialisée :
Qu’est-ce qu’un traitement par cellules CAR-T ?
Dans le domaine du cancer, il y a régulièrement de nouveaux traitements. La recherche progresse et ses découvertes sont très importantes pour nous et pour le traitement du cancer. En font partie ce que l’on appelle les traitements ou thérapies CAR-T. Ce traitement d’un nouveau genre se base sur des cellules immunitaires de l’organisme modifiées génétiquement. Les cellules sont prélevées chez le patient et, en dehors du corps, reprogrammées génétiquement pour les rendre capables de cibler et éliminer efficacement les cellules cancéreuses. Ce sont donc vos propres cellules immunitaires qui sont prélevées, modifiées en laboratoire, puis qui vous sont réinjectées par perfusion.
Avant que le patient puisse recevoir les cellules qui lui ont été prélevées et génétiquement modifiées, il reçoit une chimiothérapie dans le but de préparer l’organisme à recevoir les cellules CAR-T et qu’il ne les empêche pas d’agir et de se multiplier.
De l’admission à l’hôpital à la sortie après réinjection des cellules CAR-T, il faut compter environ trois à quatre semaines.
Quels sont les effets secondaires possibles ?
Étant donné que, pour le traitement CAR-T, le sang est prélevé puis réinjecté par voie veineuse, les risques d’infection ou de symptômes liés à la perfusion sont faibles. En revanche, le système immunitaire est affaibli par la chimiothérapie et après injection des cellules CAR-T, des effets secondaires peuvent se faire sentir. Les plus fréquents sont le syndrome de libération de cytokines (CRS), une sorte de réaction excessive du système immunitaire qui s’accompagne de fièvre, d’instabilité de la tension artérielle, voire de troubles cardio-vasculaires et de défaillances d’organes de différents degrés de sévérité. Il reste également un risque que les cellules ne se multiplient pas en laboratoire ou, revenues dans l’organisme, qu’elles ne parviennent pas à agir suffisamment contre la tumeur. Le traitement étant encore relativement récent, il n’y a pas encore d’études sur d’éventuels effets secondaires à long terme.