2018 - Tumeurs masculines et prévention

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2018 - Tumeurs masculines et prévention

Messagepar admin » jeu. 3 mai 2018 15:29

Avez-vous des questions par rapport aux tumeurs masculines et à la prévention ?

Posez-les de la mi-mai à la fin juin 2018, trois experts répondent par écrit à vos questions.

Quelques questions et réponses ont été traduites dans une autre langue nationale. Si vous avez des questions complémentaires, veuillez-vous adresser aux conseillères spécialisées de la Ligne InfoCancer, au numéro gratuit 0800 11 88 11, ou par e-mail à helpline@krebsliga.ch.


Les réponses suivants correspondent à une prise de position générale. Elles ne remplacent pas les conseils personnalisés d’un médecin spécialiste. Les noms de médecins, établissements de traitement et produits ne sont pas cités dans un but publicitaire ni de recommandation. Ils se bornent à indiquer des sources d’information.

Meilleures salutations

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J'aimerais connaître les mesures recommandées en matière de dépistage et de prévention

Messagepar admin » mer. 23 mai 2018 8:18

Question de Timo
Mesdames, Messieurs,

Autour de moi, bon nombre de mes proches et de mes connaissances décèdent ou sont décédés de diverses formes de cancer. J’entends souvent dire que si la maladie est détectée à temps, les chances de guérison sont réelles.

Par la force des choses, une certaine inquiétude s'est installée : il n’existerait pas de symptômes évidents et le cancer pourrait survenir chez chacune et chacun sans raison apparente, même quand on est en pleine santé.

Néanmoins, à seulement 36 ans, je connais déjà plusieurs cas de personnes issues de ma génération, voire plus jeunes, qui sont touchées par le cancer. Ce n’est donc plus si rare. Pour la plupart, il s’agit de femmes qui souffrent d’un cancer du sein, mais je compte aussi quelques cas de tumeurs cérébrales et de cancer du pancréas.

C’est pourquoi j’aimerais connaître les mesures recommandées en matière de dépistage et de prévention pour éviter qu’une éventuelle maladie ne soit détectée « trop tard ».

Pouvez-vous me fournir des renseignements sur ce thème ou devrais-je prendre rendez-vous chez mon médecin de famille, qui ne possède pas forcément d’expérience dans ce domaine ?

Meilleures salutations


Réponse de Guido Biscontin, Spécialiste Dépistage
Bonjour Timo.

Les décès de personnes proches nous touchent beaucoup et sont des moments difficiles. La tristesse bien sûr, mais aussi l’incompréhension et parfois la colère. La question de la détection précoce, ou plus précoce, qui aurait aidé à ce que ces personnes chères restent en vie plus longtemps, survient souvent.

Comme c’est aussi le cas pour vous, ces situations peuvent également nous interroger sur notre propre santé. Que faire pour rester en bonne santé? Comment détecter précocement un éventuel cancer?

Pour les personnes dans votre tranche d’âge, les recommandations sont essentiellement liées à la
prévention et au style de vie : Mouvement, tabac, alcool, poids corporel, protection UV, protection radon, etc..

Pour les hommes, il est recommandé de faire un
dépistage du cancer du côlon, mais à partir de 50 ans. Pour les autres types de cancer, il n’y a pas de recommandations de dépistage formelles. En effet, quand on parle de dépistage, on entend des investigations proposées à des personnes qui n’ont pas de symptômes et qui sont à priori saines. Et on sait que, malheureusement, un dépistage systématique de certains types de cancers n’est pas opportun, dans le sens qu’il ne conduit pas forcément à la diminution de la mortalité de la population auquel il s’adresse. Il se peut aussi que les désavantages potentiels du dépistage soient plus nombreux que les avantages (surdiagnostics ou faux-positifs, par exemple).

Pour certains types de cancer, les débats sont encore en cours. La Ligue contre le cancer suit les avancements dans ce domaine et adapte, si nécessaire, après évaluation des avantages et des désavantages, ses recommandations.

Indépendamment des investigations de dépistage médicales, nous pouvons heureusement quand même faire quelque chose, en observant notre corps et en étant attentifs·ves aux éventuels changements. Dans ce cas, il ne faut pas hésiter à consulter un·e médecin. Les symptômes sont variables et dépendent du type de cancer et de son étendue.

Un autre aspect important à prendre en considération pour solliciter une consultation médicale est l’aspect lié aux facteurs génétiques, notamment en ce qui concerne le cancer de l’intestin, du sein et des ovaires, de la prostate et de la peau. Si vous avez observé une accumulation de la même forme de cancer dans votre famille, un cancer survenant à un âge précoce (avant 40 ou 50 ans), par exemple, n’hésitez pas à demander conseil à votre médecin. Par ailleurs, les hommes issus de familles frappées par le cancer du sein ou des ovaires sont davantage touchés par le cancer de la prostate ou du sein.

On sait donc qu’un certain nombre de cancers peut être évité par un style de vie adapté et en se protégeant de certains facteurs environnementaux. Toutefois, malheureusement, le cancer a de nombreuses causes que nous ne pouvons pas influencer, et il peut quand même se développer, et à tout âge, même s’il est plus fréquent avec l’avancement de l’âge. Et le dépistage n’est pas toujours efficace non plus.

Cela peut être très insécurisant. Nous sommes en effet face à une maladie contre laquelle il n’existe malheureusement souvent pas de certitude de ne pas tomber malade. Mais nous pouvons quand même faire quelque chose, en adoptant un style de vie selon les recommandations, en suivant les recommandations de dépistage quand elles existent, et en surveillant notre corps afin d’identifier les éventuels symptômes. De cette manière, on peut appréhender le futur avec sérénité.

Si vous avez encore des questions, n’hésitez pas à la
Ligne InfoCancer contacter ou à contacter votre ligue cantonale/régionale.

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Re: 2018 - Tumeurs masculines et prévention

Messagepar admin » mer. 30 mai 2018 12:05

Question de Mowy
Bonjour,
Il y a un an, un cancer a été diagnostiqué chez mon partenaire (69 ans). Celui-ci a été détecté suite à une hausse du taux de PSA ainsi qu’à une forte augmentation du volume de la prostate et à un besoin fréquent d’uriner la nuit (jusqu’à huit fois). Le taux de PSA était alors de 8. En juin 2017, mon partenaire a subi une biopsie à l’aiguille (12 prélèvements) qui a révélé un score de Gleason de 3+3. En septembre 2017, une énucléation de la prostate a été réalisée. La prostate est depuis beaucoup moins grosse et les désagréments plus limités (env. 3 passages aux toilettes la nuit). Le taux de PSA était descendu à 0,8. Aujourd’hui, soit six mois plus tard, il est passé à 3,6 !! Comment est-ce possible en si peu de temps ? Le professeur traitant étant en congé, le rendez-vous, pour discuter de la suite à donner (opération ou irradiation ?), n’est fixé qu’au 7 juin. J’ai une peur panique que d’ici-là le cancer ne progresse et que des métastases ne se forment. Scénario possible, n’est-ce pas ? J’ai donc insisté auprès de mon partenaire pour qu’il consulte sans attendre un autre spécialiste pour prescrire une biopsie et, le cas échéant, mettre immédiatement un traitement en place. Je ne devrais pas mettre mon partenaire sous pression, en sachant qu’il a déjà ses propres peurs à gérer. Mais mes deux parents étant décédés d’un cancer, cette situation est pour moi un cauchemar. Veuillez m’en excuser.
Avec mes cordiales salutations.

Réponse du PD Dr med. Aurelius Omlin
Votre partenaire souffre d’un cancer de la prostate. Ces derniers mois, son état et ses maux n’ont cessé d’évoluer. Sur la base du diagnostic différentiel, votre partenaire a décidé avec son médecin d’une RTUP (résection transutérale de la prostate), en l’occurrence une énucléation. Il en est résulté une amélioration provisoire. Une surveillance clinique ainsi que des contrôles inclusifs du taux de PSA (antigène prostatique spécifique présent dans le sang) ont ensuite été réalisés. Sachez que si le PSA est un marqueur pour le cancer de la prostate, il l’est aussi pour des inflammations ou une augmentation bénigne du volume de la prostate (hyperplasie). Ce paramètre ne permet donc pas à lui seul d’évaluer la situation.

Après avoir baissé, le taux de PSA est reparti à la hausse ces dernières semaines. Les causes peuvent en être multiples. Par conséquent, seuls d’autres examens permettront de déterminer si le cancer de la prostate est à l’origine ou non de cette hausse. Selon vos indications, les biopsies ont révélé un score de Gleason de 3+3. On peut donc, selon toute probabilité, en conclure que le risque d’une évolution agressive d’un carcinome prostatique est faible. Pour un taux de PSA inférieur à 10, l’apparition de métastases est improbable. Notez qu’il est préconisé de confier, autant que possible, les dosages du PSA au même laboratoire. Les résultats peuvent en effet légèrement varier en fonction du lieu d’analyse.

Le mieux serait que votre partenaire consulte le remplaçant du professeur traitant. Ce dernier aura accès à son dossier et sera donc à même d’engager les mesures nécessaires. Il pourra par ex. procéder à une analyse d’urine et à un examen de la prostate pour exclure ou traiter toute infection éventuelle ou encore demander un nouveau dosage du PSA, 1 à 3 semaines après le dernier résultat, pour confirmer ou infirmer l’augmentation du taux de 0,8 à 3,6.

Vous comprendrez que cette réponse ne peut prendre en compte tous les aspects qui mériteraient de l’être pour évaluer correctement cette situation, naturellement préoccupante pour vous et votre partenaire. De plus, elle est basée sur les informations médicales, indiquées en introduction de votre message, lesquelles peuvent, le cas échéant, être incomplètes.

Avec nos meilleures salutations

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Cancer de la prostate/métastases osseuses

Messagepar admin » lun. 25 juin 2018 11:12

Question de Springi
Bonjour,

Ma question concerne mon mari, âgé de 75 ans. Médicament Prostagutt, août 2004 PSA 7.0. Biopsie adéno-carcinome de la prostate p T1c (T2c, Nx, Mx), score de Gleason 2+3=5. Février 2005, curiethérapie à faible débit de dose (LDR), déroulement sans problème, PSA inférieur à 1. Fin mars 2017, PSA 2.1. Décembre 2017, douleurs dans l’aine gauche. Janvier 2018, examen chez le médecin de famille et l’orthopédiste : arthrose, physiothérapie. Depuis, douleurs fréquentes le long du nerf sciatique. Fin avril 2018, contrôle chez l’urologue à la suite d’une aggravation des mictions fréquentes et impérieuses depuis la curiethérapie. L’échographie et la palpation n’ont pas révélé de problème. Comprimés Spasmo Uredin, contrôle dans 6 mois. Malheureusement, PSA 53, une semaine plus tard 47.1 Scintigraphie osseuse de tout le corps G56 MBq TCD, SPECT/CT : lésion mixte lytique et condensante dans l’acetabulum gauche avec uptake accru et implication de la corticale osseuse. Métastase osseuse étendue. Tumorboard : staging scanner du thorax : pas d’autres métastases décelables. Décision : radiothérapie, hormonothérapie systémique. Nous sommes passablement choqués et inquiets, d’où nos questions :

1. Le taux de PSA peut-il passer de 2.1 à 53 en l’espace de 15 mois ? L’urologue a estimé que cette progression était inhabituelle, mais il n’avait pas d’explication à cela.
2. Une technique d’imagerie médicale comme la scintigraphie est-elle suffisante pour attester la présence de métastases osseuses ou faudrait-il procéder encore à d’autres examens pour confirmer le diagnostic, par exemple un scanner, une IRM du bassin ? La scintigraphie est, paraît-il, l’examen de référence ; nous savons qu’elle permet d’examiner le métabolisme osseux. On dit toutefois aussi que cet examen n’a pas une grande spécificité ; des inflammations, de l’arthrose, des modifications osseuses pourraient également être prises pour des métastases. Nous ne savons vraiment pas que faire. Les examens et les résultats justifient-ils une radiothérapie et une hormonothérapie ? Nous serions extrêmement heureux que vous nous répondiez pour avoir une meilleure vue d’ensemble et pouvoir prendre notre décision.

Merci beaucoup.
Meilleures salutations

Réponse du PD Dr med. Aurelius Omlin
Bonjour,

Vous vous inquiétez pour votre mari. Son état de santé s’est fortement dégradé en l’espace de peu de temps. Vous êtes tous deux déstabilisés et choqués par la nouvelle situation.
  • Le taux de PSA (antigène spécifique de la prostate) est un marqueur du cancer de la prostate, mais aussi d’inflammations et d’une augmentation de volume bénigne de la prostate (hyperplasie). Par conséquent, ce paramètre ne suffit pas à lui seul pour évaluer la situation. Le taux de PSA peut effectivement subir de fortes variations en peu de temps ; la progression est certes plutôt inhabituelle, mais elle correspond aux informations obtenues dans le cadre de l’imagerie médicale.
  • Le diagnostic et le traitement du carcinome de la prostate sont bien documentés et sont réalisés selon des directives oncologiques spécifiques. La situation que vous décrivez indique un carcinome de la prostate localement avancé : outre l’atteinte de la prostate, une métastase osseuse a été découverte dans la cavité articulaire de l’os iliaque gauche (acetabulum).
  • Les techniques d’imagerie médicale sont utilisées pour clarifier des questions spécifiques. Dans le cas d’un carcinome de la prostate confirmé par l’analyse histologique et d’un taux de PSA supérieur à 10ng/ml, une scintigraphie osseuse est tout à fait indiquée. Cet examen permet de visualiser les processus métaboliques dans l’organisme. Apparemment, un scanner a été réalisé en complément à la scintigraphie chez votre mari. Dans son cas, c’est un scanner thorax-abdomen-bassin qui devrait être effectué (ce qui a probablement été fait). La mesure du PSA, la scintigraphie et le scanner suffisent généralement pour confirmer un diagnostic de métastases osseuses. En cas de doute, une IRM supplémentaire peut être envisagée.
  • En résumé, on est sans doute malheureusement en présence d’une récidive (PSA 53, métastase osseuse) du carcinome de la prostate déjà connu avec atteinte osseuse. Dans cette situation, le traitement standard est une hormonothérapie (aussi appelée traitement par privation androgénique ou traitement anti-androgénique). Suivant les cas, l’hormonothérapie peut être complétée par des médicaments supplémentaires (docétaxel, abiratérone), mais il convient alors de peser soigneusement les risques et les effets secondaires.
  • Les hommes qui entament une hormonothérapie devraient également être encouragés à modifier leur mode de vie le cas échéant : pratiquer une activité physique régulière, arrêter de fumer, réduire la consommation d’alcool, atteindre et garder un poids normal. Il faudrait également procéder à une supplémentation en vitamine D et en calcium (en fonction des apports alimentaires).
  • Dans le cas de votre mari, il serait utile selon moi de procéder à un bilan oncologique. Vous décrivez des lésions mixtes ostéolytiques-ostéoblastiques dans la métastase ; l’aspect ostéolytique pourrait indiquer une part plus agressive du cancer de la prostate. Dans la mesure du possible, une radiothérapie de cette région semble judicieuse.
L’évaluation claire et précise de la situation de votre époux nécessite la consultation de tous les résultats cliniques ; l’analyse ci-dessus repose sur les données que vous mentionnez et n’ont donc pas nécessairement complète. Votre mari a la possibilité de demander un deuxième avis dans un centre des tumeurs. Je vous conseille de discuter de vos questions et de vos doutes avec l’équipe soignante actuelle..

Meilleures salutations

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Cancer de la vessie/ quelle thérapie

Messagepar admin » jeu. 28 juin 2018 14:38

Question de webru
Mesdames, Messieurs,
J’ai reçu un diagnostic de cancer de la vessie qualifié d’agressif, qui avait déjà progressé jusqu’au tissu musculaire. La tumeur était très grosse, mais elle a pu être retirée grâce à une intervention à travers l’urètre réalisée à la clinique Uroviva à Bülach. Heureusement, aucune métastase n’a été détectée. Aujourd’hui, je me trouve face à un choix décisif : me soumettre à une opération (ablation de la vessie) ou commencer une radiothérapie, éventuellement en combinaison avec une chimiothérapie. De plus, l’opération soulève la question de savoir s’il faut effectuer au préalable une chimiothérapie, et je dois choisir entre une urostomie et une vessie de substitution. J’ai 74 ans et je suis grand amateur de sport. Il me semble difficile de répondre à ces questions en tant que profane, d’autant plus que je ne connais pas suffisamment ces éventuelles méthodes de traitement. Pouvez-vous m’aider et me conseiller ? Je vous remercie de votre attention.
Meilleures salutations

Réponse de PD Dr med. Aurelius Omlin
Une recommandation concrète de traitement impose de nombreuses conditions, à savoir le type de cellules cancéreuses et leur état d’avancement, vos antécédents médicaux, si la tumeur a pu être retirée des tissus sains, si les ganglions lymphatiques voisins ont été touchés et si vous prenez régulièrement des médicaments.

En règle générale, dans le cadre du traitement d’un cancer de la vessie, les urologues, oncologues et radio-oncologues travaillent en synergie dans ce qu’on appelle un « tumorboard ». Leur objectif est d’analyser la situation individuelle de chaque patient et de lui proposer la meilleure thérapie possible.

Vous devez connaître précisément tous les avantages et inconvénients des diverses méthodes de traitement, tout en tenant compte de votre situation personnelle, avant d’être en mesure de prendre la bonne décision en accord avec les médecins spécialisés concernés.

Si vous présentez un carcinome à cellules transitionnelles, si les éventuels antécédents médicaux ou les médicaments que vous prenez n’entraînent aucune restriction et si vous exigez la sécurité maximale, alors le traitement standard dans la situation que vous décrivez serait effectivement une chimiothérapie dite néo-adjuvante sur 8 à 12 semaines, suivie d’une opération. Les deux types d’opération présentent des avantages et des inconvénients et requièrent des informations et des conseils urologiques approfondis.
Si les conditions le permettent, vous pouvez aussi participer à l’une des études cliniques proposées dans de nombreux centres en Suisse et qui examinent l’addition d’une immunothérapie au traitement standard mentionné précédemment : https://www.kofam.ch/fr/portail-snctp/etude/41001/ (en allemand)
L’autre thérapie possible serait une chimiothérapie combinée avec une radiothérapie avec conservation de la vessie. Afin de garantir le succès du traitement, plusieurs critères doivent être respectés et, là aussi, il convient d’être bien informé.

Afin d’apprécier clairement la situation de votre conjoint, les médecins doivent consulter l’ensemble des résultats cliniques ; notre présente évaluation basée sur les informations que vous nous avez fournies est donc incomplète.

Étant donné la complexité de ce cas et des implications considérables, qui ne peuvent qu’être suggérées dans le cas présent, je vous recommande de vous adresser à votre équipe soignante et de demander un second avis médical auprès d’un centre des tumeurs plus important, incluant l’expertise de spécialistes issus de l’urologie, de l’oncologie et de la radio-oncologie.
Je vous souhaite bonne continuation.

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Suspiscion de cancer des testicules

Messagepar admin » lun. 2 juil. 2018 14:29

Question de Storm
Bonjour,
Existe-t-il un examen de dépistage du cancer du testicule ? Ayant constaté chez moi un changement et un durcissement, je souhaite me faire examiner par un spécialiste. Que dois­je faire ?
Avec mes remerciements et mes salutations les meilleures

Réponse du PD Dr med. Richard Cathomas
Bonjour,
Aucun examen de dépistage n'est prévu pour le cancer du testicule, étant donné la rareté de cette maladie. Les testicules sont néanmoins faciles à palper, ce que tous les hommes devraient faire régulièrement eux-mêmes (tous les deux à trois mois environ).

Sachant que vous venez de constater un changement, je vous conseille de vous faire examiner à titre préventif par votre médecin traitant (ou par un urologue). Bien que la plupart des nodules soient bénins, il est important de montrer à un médecin le changement observé. S'il y a lieu, des examens seront alors effectués, notamment une échographie des testicules.

Je vous souhaite que ce durcissement soit bénin.

Cordiales salutations

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Hausse du PSA après l’opération

Messagepar admin » jeu. 5 juil. 2018 11:13

Question de Giampiero
Bonjour,

Âgé de 60 ans, j’ai été opéré en mars 2013 : prostatectomie radicale par laparoscopie robot-assistée avec préservation des nerfs érecteurs et lymphadénectomie pelvienne bilatérale. Score de Gleason 3 + 4. Les contrôles post-opératoires réalisés tous les trois mois les quatre premières années, puis tous les six mois ont toujours révélé un taux de PSA inférieur à 0,03. Le dernier contrôle a mis en évidence une augmentation du PSA à 0,034 ng/mL ; les analyses de sang sont toujours effectuées dans le même laboratoire. Après l’opération, on m’a dit que je n’avais rien à faire, sauf contrôler le PSA tous les trois à six mois tant qu’il ne dépasserait pas 0,20 ng/mL J’aimerais avant tout une réponse aux questions suivantes :
  • Le taux de PSA va-t-il forcément augmenter jusqu’à 0,20 ?
  • Quelle pourrait être la cause de la modification du PSA ? J’ai fait beaucoup de vélo récemment, cela est-il contre-indiqué ?
  • Le taux de PSA ne fait-il qu’augmenter au fil des années ou peut-il aussi fluctuer, c’est-à-dire augmenter et/ou diminuer ?
La hausse du taux de PSA susmentionnée m’inquiète.

Réponse de PD Dr med. Aurelius Omlin
Bonjour,

Il est compréhensible que la hausse du PSA après l’opération suscite votre inquiétude.

Je vous propose de faire contrôler encore une fois le taux de PSA dans quatre à six semaines dans le même laboratoire. Dans cette zone très basse, des fluctuations du PSA peuvent se produire (pour des raisons techniques) ; en règle générale, le sport (vélo) n’a aucune influence après une ablation de la prostate. Le taux de PSA peut malheureusement continuer à augmenter même après cinq ans.

La recommandation de ne réagir qu’en cas d’augmentation avérée du PSA à 0.2 ou plus fait de plus en plus débat. Des études cliniques montrent qu’une radiothérapie de sauvetage (radiothérapie de la loge prostatique en cas d’augmentation du PSA après une opération) devrait être effectuée le plus tôt possible, en partie déjà lors d’une hausse du PSA à 0.1 ou plus. Compte tenu de votre âge, je vous conseillerais de réagir rapidement si le PSA continue à augmenter.

L’évaluation claire et précise de votre situation nécessite la consultation de tous les résultats cliniques (évolution du PSA, compte-rendu opératoire, rapport de pathologie ; l’analyse ci-dessus repose sur les données que vous mentionnez et n’est donc pas nécessairement complète. Je vous conseille de discuter de vos questions et de vos doutes avec l’équipe soignante.

Meilleures salutations


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