2019 – Santé et tumeurs masculines

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2019 – Santé et tumeurs masculines

Messagepar admin » mar. 29 oct. 2019 16:56

Avez-vous des questions par rapport aux tumeurs masculines et à la prévention ?
Posez-les dès le début du mois de novembre, et ce jusqu’à la mi-décembre 2019, trois experts répondent par écrit à vos questions.


Vous trouvez des informations supplémentaires et le lien pour le formulaire sur la page d’accueil du forum.

Quelques questions et réponses ont été traduites dans une autre langue nationale. Si vous avez des questions complémentaires, veuillez-vous adresser aux conseillères spécialisées de la Ligne InfoCancer, au numéro gratuit 0800 11 88 11, ou par e-mail à helpline@krebsliga.ch.

Les réponses suivantes correspondent à une prise de position générale. Elles ne remplacent pas les conseils personnalisés d’un médecin spécialiste. Les noms de médecins, établissements de traitement et produits ne sont pas cités dans un but publicitaire ni de recommandation. Ils se bornent à indiquer des sources d’information.

Meilleures salutations

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La masturbation pour prévenir le cancer de la prostate

Messagepar admin » lun. 11 nov. 2019 11:57

Question de HR
Cher Monsieur,
Je me permets de vous poser une question un peu intime, en lien avec les problèmes de prostate de mon frère : à mon âge (71 ans), l’abstinence totale est-elle nocive pour la prostate et augmente-t-elle le risque de cancer de la prostate ?

« Dans cette optique toutefois », estime Korda, « la masturbation vaut toujours mieux que pas de sexe du tout ».
Merci de me répondre brièvement.

Réponse du Dr Omlin
Bonjour,
Vous avez lu que, pour prévenir le cancer de la prostate, la masturbation est préférable à l’absence totale de sexe. Vous vous demandez aujourd’hui si l’abstinence sexuelle augmente le risque de cancer de la prostate.
Vous êtes loin d’être le seul à vous poser cette question, la plupart des gens n’osent toutefois pas évoquer des questions aussi intimes.

En 2017, une
étude a été réalisée sur le sujet. Les résultats ne sont toutefois pas suffisamment probants sur le plan scientifique pour en inférer des mesures de prévention.

J’ai trouvé l’indication suivante sur le site du Service d’information sur le cancer allemand, du Centre de recherche sur le cancer : parmi les facteurs qui, en l’état actuel de la recherche, n’augmentent pas le risque, figurent l’absence d’activité sexuelle, une faible activité sexuelle ou, au contraire, une activité sexuelle intense (source : www.krebsinformationsdienst.de/tumorart ... ktoren.php © 2019 Service d’information sur le cancer, Centre allemand de recherche sur le cancer).

Au demeurant, avoir un proche parent de sexe masculin (frère ou père) ayant souffert d’un cancer de la prostate accroît la probabilité d’en être atteint. Si tel est votre cas, je vous recommande de discuter avec votre médecin des avantages et inconvénients du dépistage. Vous trouverez de plus amples informations dans la brochure
« Dépistage du cancer de la prostate » de la Ligue suisse contre le cancer.

Vous pouvez également diminuer activement votre risque de cancer en faisant de l’exercice régulièrement, en mangeant sainement, en buvant peu d’alcool et en évitant le surpoids. Informez-vous auprès de la Ligue contre le cancer des différents aspects d’un
mode de vie sain.

Nous vous adressons nos meilleures salutations.

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Cancer du pénis et phimosis ?

Messagepar admin » jeu. 14 nov. 2019 16:05

Question de Clement
Bonjour j'ai 15, un phimosis assez prononcé (depuis la naissance) et deux petits boules durs au dessus du penis, zone des poils pubiens, bien que ce soit très rare a cet age, cela ressemble a un cancer du pénis non ?


Réponse du Dr. Richard Cathomas
Bonjour Clement,
Vous souffrez d’un phimosis assez prononcé et vous vous faites du souci au sujet de deux petites boules dures au-dessus du pénis dans la zone des poils pubiens. Vous suspectez un cancer du pénis.

Le cancer du pénis est très rare et affecte le plus souvent les hommes âgés de plus de 60 ans.
Toutefois vous faites très bien de vous inquiéter de votre santé et de rechercher des informations sérieuses auprès de sources sûres. Je vous félicite pour cette démarche !

Il est important de surmonter une éventuelle gêne et de consulter un médecin sans tarder en cas d’anomalie suspecte. Ce que je vous enjoins de faire !
Je sais, il n’est pas facile de montrer ses organes génitaux à un étranger et en plus de se les laisser palper ! Mais gardez à l’esprit que ce qui est étrange et désagréable pour une personne qui consulte, représente la routine quotidienne pour un médecin.
Vous pouvez dans un premier temps consulter votre médecin de famille puis, si nécessaire, voir un urologue (aussi par rapport au phimosis). Lors de l’entretien avec le médecin abordez le thème de
la vaccination HPV (si vous n’êtes pas déjà vacciné). L’Office Fédéral de la Santé Publique (OFSP) a aussi des informations à ce sujet.
Courage pour aller chez le médecin, après la consultation, vous saurez à quoi vous en tenir.

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Cancer du sein chez l'homme

Messagepar admin » lun. 18 nov. 2019 11:11

Question de dj :
Bonjour,
Depuis environ 3 semaines, j’ai quelque chose de dur sous le sein gauche, près du mamelon. Je n’ai pas l’impression d’un nodule (mais je ne sais pas comment on reconnaît un nodule !), plutôt une zone dure. Si j’appuie dessus, ça fait mal. J’ai aussi l’impression d’une tension dans le sein, comme une brûlure. Cette zone dure va jusque sous le mamelon, ce qui est autour semble normal. Cette zone dure me fait mal depuis environ une semaine et demie (probablement aussi parce que je suis tout le temps en train d’appuyer et de palper). Encore une chose : je ne sens ce durcissement que quand je suis assis ou debout ; si je palpe la poitrine en étant allongé, je ne sens rien.
Mon physique : je mesure env. 1,80 m et je pèse (

Réponse de Dr med. R. Cathomas :
Bonjour,
Vous avez examiné votre poitrine et constaté une zone durcie sous le sein gauche, qui s’étend jusque sous le mamelon et est douloureuse à la pression. D’après ce que vous dites, je suppose que vous vous inquiétez de la présence éventuelle d’un cancer du sein. Effectivement, les hommes peuvent être atteints d’un cancer du sein, même si c’est très rare. Par ailleurs, le cancer du sein a un très bon pronostic lorsqu’il est diagnostiqué précocement. Mais ce que vous sentez peut aussi être inoffensif. Et comme vous ne sentez pas cette zone dure lorsque vous êtes allongé, il me semble improbable qu’elle soit pathologique.
Les mamelons se développent à un stade précoce du développement embryonnaire, indépendamment du sexe. Des glandes se mettent en place, celles-ci conduisent aux canaux galactophores (=qui produisent le lait) et ces derniers débouchent dans le mamelon. Sous le mamelon, les tissus sont donc particulièrement denses : si on appuie légèrement sur l’aréole, de part et d’autre du mamelon, on sent une certaine résistance. En présence d’un nodule, on peut le sentir en palpant, mais on ne peut pas vraiment reconnaître sa forme. Les tissus du mamelon et de l’aréole sont sensibles, il est donc recommandé de procéder à l’examen avec précaution.

J’aimerais vous encourager à consulter votre médecin de famille pour qu’il ou elle vous examine tout d’abord, puis vous envoie le cas échéant consulter un spécialiste.

Vous trouverez des informations d’ordre général sur le
cancer du sein chez l’homme et sur la prévention et le dépistage du cancer du sein sur le site Internet de la Ligue suisse contre le cancer.

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Les secrets du lait maternel

Messagepar admin » lun. 18 nov. 2019 12:11

Question d’une proche :
Bonjour,
Mon père est atteint d’un cancer de la prostate. Je crois me rappeler avoir vu en début d’année une émission de télé dans laquelle il était question d’un traitement du cancer de la prostate par une substance active issue du lait maternel. Avez-vous des informations à ce sujet ?
Merci d’avance pour votre réponse.

Réponse de Dr méd. R. Cathomas:
Bonjour,
Vous voulez probablement parler de l’émission « Einstein », SF DRS, du 14.03.2019 –
Die Geheimnisse der Muttermilch (Les secrets du lait maternel) (Note de la rédaction : ce film n’existe qu’en allemand). Les informations suivantes y sont présentées : à l’Université de Lund en Suède, des travaux de recherche portent, entre autres, sur le lait maternel. Il s’agit surtout d’une protéine appelée « HAMLET », présente dans le lait maternel. On a observé par hasard que les cellules cancéreuses mouraient aussitôt après être entrées en contact avec cette protéine, tandis que les tissus sains n’étaient pas altérés. Cette réaction a été observée sur les cellules d’une quarantaine de types de cancer, dont le cancer du sein, du foie, du cerveau, de la vessie, de la peau et la leucémie. D’autres tests ont été effectués en laboratoire et sur des modèles animaux. Chez la souris, une étude sur le cancer colorectal a donné des résultats prometteurs. Pour ces essais, il a fallu créer un complexe chimique : on a isolé l’α-lactalbumine (« HAMLET ») du lait maternel, puis on l’a mélangée à un acide gras humain. Dans l’émission, la professeure Catarina Svanberg, immunologiste, et le docteur Aftab Nadeem s’exprimaient. Au bout de 20 ans de recherche, les premiers essais cliniques sur des patients atteint d’un cancer de la vessie ont maintenant été autorisés. Avant que ces essais débouchent éventuellement sur un médicament contre le cancer, des années, voire des dizaines d’années, vont encore s’écouler. Il ne s’agit donc pas encore d’une possibilité de traitement contre le cancer de la prostate ou contre un autre type de cancer. Vous trouverez ici une liste de publications de l’Université de Lund sur « HAMLET ».

Dans la brochure
Le cancer de la prostate de la Ligue suisse contre le cancer, vous trouverez un aperçu général du diagnostic et du traitement de la maladie.

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Dépistage du cancer de la prostate et du testicule / mode de vie sain

Messagepar admin » lun. 16 déc. 2019 12:31

Question de Silvan

Bonjour,
Je suis âgé de 47 ans et, pour l’instant, suis en bonne santé et me sens en forme.
Je me demande cependant comment les cancers typiquement masculins peuvent être dépistés à temps. Je pense en particulier au cancer du testicule et à celui de la prostate.
Sinon, quelles sont les autres formes de cancer qui touchent surtout les hommes ?

Je vous remercie d’avance pour votre réponse. Avec mes salutations les meilleures, Silvan

Reponse de Dr. Richard Cathomas
Bonjour Silvan,
Vous vous sentez en bonne santé et souhaitez en savoir plus sur le dépistage du cancer du testicule, de la prostate ainsi que sur les autres formes de cancer touchant les hommes. Je me ferai un plaisir de répondre à vos questions :


Cancer du testicule :
Il n’existe aucun programme de dépistage systématique. Certains médias conseillent aux hommes de se palper régulièrement les testicules. Bien qu’aucune étude ne corrobore l’efficacité de cette mesure, elle est simple et donc pertinente. Je tiens à préciser que, de nos jours, la plupart des hommes atteints par cette forme de cancer en guérissent, même s’il est détecté à un stade avancé. En cas de douleurs ou si vous constatez un changement à un testicule, il est judicieux de consulter un médecin. Cette page vous en apprendra plus sur les facteurs de risque, les symptômes possibles, le diagnostic et la thérapie du cancer du testicule. La présence de l’un ou de plusieurs des symptômes décrits ne signifie pas forcément la présence d’un cancer du testicule. D’autres causes – telles qu’une inflammation – doivent faire l’objet d’un examen et, le cas échéant, d’un traitement médical.

Cancer de la prostate :
Il existe deux méthodes pour le dépistage du cancer de la prostate : la mesure du taux de PSA dans le sang et le toucher rectal. C’est à vous de décider si vous souhaitez vous soumettre à un examen de dépistage eu égard à votre situation personnelle. En effet, les experts ne sont pas unanimes. Avant de prendre votre décision, discutez avec votre médecin des avantages et des inconvénients que représente le dépistage de ce cancer.

Autres types de cancer :
Le cancer du côlon est le deuxième cancer le plus fréquent chez l’homme, après celui de la prostate. Heureusement, s’il est détecté à temps, les chances de guérison sont élevées. Dès l’âge de 50 ans, il est vraiment judicieux de se soumettre à des examens de dépistage. Les coûts sont pris en charge par l'assurance obligatoire des soins pour les personnes âgées de 50 à 69 ans. Certains cantons proposent d’ores et déjà des programmes de dépistage et d’autres en planifient. Voici de plus amples informations sur la prévention et le dépistage du cancer de l’intestin.

Le cancer de la peau est le troisième type de cancer le plus fréquent chez l’homme. La meilleure prévention s’avère très simple : se protéger du soleil et, si la peau change d’apparence, consulter un médecin. Voici de plus amples informations sur le dépistage du cancer de la peau.

Prévention
Un mode de vie sain s’avère tout aussi important que le dépistage : ne pas fumer, bouger suffisamment, consommer de l’alcool avec modération, se protéger du soleil et veiller à une alimentation saine.


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