2013 - Équipe InfoCancer

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2013 - Équipe InfoCancer

Messagepar admin » mar. 30 juil. 2013 15:06

L'équipe d'InfoCancer répond à vos questions:

Ces réponses correspondent à une prise de position générale. Elles ne remplacent pas les conseils personnalisés d’un médecin spécialiste. Les noms de médecins, établissements de traitement et produits ne sont pas cités dans un but publicitaire ni de recommandation. Ils se bornent à indiquer des sources d’information.

Quelques questions et réponses ont été traduites dans une autre langue nationale. Si vous avez des questions complémentaires, veuillez vous adresser aux conseillères spécialisées de la Ligne InfoCancer, au numéro gratuit 0800 11 88 11, ou par e-mail à helpline@krebsliga.ch.



Question d’Ursi:
A la fin janvier 2013, j’ai subi une exérèse totale du mésorectum par laparoscopie (adénocarcinome de la partie proximale du rectum, pT3, pN1a (1/26), LO, V+, G2, RO). Depuis je porte une stomie. Entre la fin février et le 12 août 2013, j’ai suivi une chimiothérapie adjuvante avec oxaliplatine et Xeloda. Ensuite j’aimerais beaucoup que la continuité intestinale soit rétablie, ce qui, selon le chirurgien, devrait être possible dans les 3-4 jours après la chimiothérapie si les résultats sont «positifs». A quelles douleurs faut-il s’attendre? Pourrai-je alors envisager à nouveau une vie «normale»? Combien de temps faut-il pour récupérer avant d’envisager une reprise du travail? Puis-je influencer positivement cette intervention, et donc les éventuelles conséquences pour ma santé?

Réponse de la ligne InfoCancer:
Bonjour Ursi,
Bravo de réfléchir à l’avance à comment vous pouvez influencer positivement le rétablissement de la continuité colorectale!
La conservation et le bon fonctionnement du sphincter sont essentiels pour une remise en continuité réussie. Comme le sphincter n’a plus été utilisé du fait de la stomie, il est possible qu’il soit resté inactif. Il est donc important qu’il retrouve du tonus avant l’intervention. Vous pouvez vous adresser à un physiothérapeute qui vous aidera à le rééduquer.
Il peut être utile de conserver les habitudes alimentaires acquises pendant la stomisation, et notamment d’éviter les aliments qui provoquent des flatulences. En cas de difficulté ou de question, un diététicien peuvent être de bon conseil.

Une fois la continuité rétablie, la convalescence varie d’un individu à l’autre. Dans un premier temps, certains patients souffrent de constipation, d’autres au contraire de diarrhée ou du besoin fréquent de vider leurs intestins. Tout dépend aussi de la portion de côlon enlevée. Si elle est grande, les selles n’ont pas le temps de s’épaissir dans la partie restante et elles peuvent rester plus liquides et donc plus fréquentes.
Pour éviter les inflammations dans la région de l’anus et du sphincter, il est recommandé d’utiliser du papier de toilette doux, voire des lingettes humides non parfumées, éventuellement des lingettes pour bébés.
Au début, vous pouvez utiliser des protections hygiéniques pour plus de sécurité.
Ainsi, le temps de récupération comme la capacité à reprendre le travail dépendent de nombreux facteurs que votre chirurgien pourra vous aider à préciser en ce qui vous concerne.
En rétablissant la continuité, le but est de rendre à la patiente ou au patient son intégrité physique, et donc de lui permettre de reprendre une vie normale.



Question de Bine:
Je suis une chimio plus une radiothérapie dans la région céphalo-pharyngée. Il paraît que ma dentition pourrait souffrir de ce traitement (je viens de faire un contrôle dentaire). Voici ma question: en l’absence d’assurance dentaire, ces frais sont-ils pris en charge par l’assurance de base?

Réponse de la Ligne InfoCancer:
Bonjour Bine,
La chimiothérapie et la radiothérapie peuvent nuire à la zone de la mâchoire et entraîner une parodontose, et donc nécessiter un traitement dentaire. L’assurance de base est tenue d’en assumer les coûts lorsqu’on apporte la preuve que les problèmes dentaires sont consécutifs au traitement anticancéreux. De même, l’assurance maladie intervient aussi si le traitement dentaire est consécutif à une maladie des glandes salivaires.
Vous avez bien fait d’effectuer un contrôle dentaire avant le traitement. Ainsi, l’état de vos dents avant la thérapie est connu. Vous pouvez aussi faire réparer d’éventuels dégâts à titre préventif. Vous trouverez des informations sur la prise en charge financière dans la brochure
Cancer : prestations des assurances sociales

La publication Difficultés alimentaires en cas de cancer vous donne aussi de nombreux conseils pour prendre du plaisir à manger malgré les effets des traitements.


Question d’Andbern:
Une tumeur au cerveau a été diagnostiquée chez mon beau-frère de 46 ans qui vit en Asie centrale. Le matériel disponible est abondant, il comprend même des images par résonance magnétique. Mais les médecins ne veulent ou ne peuvent pas l’opérer sur place faute d’infrastructure suffisante ou parce qu’ils estiment le risque trop grand. Ils lui conseillent de s’informer sur les possibilités à l’étranger. C’est pourquoi je vous écris. Nous aimerions savoir si une opération en Suisse est envisageable. Peut-être pouvez-vous prendre brièvement position à ce sujet en nous disant si cette idée est réalisable, et si oui à quelles conditions? Merci de nous donner par exemple les références d’instances ou de témoignages utiles, l’ordre de grandeur approximatif des coûts auxquels il faut s’attendre, bref toute démarche concrète que nous pourrions entreprendre.

Réponse de la Ligne InfoCancer:
Bonjour Andbern,
Plusieurs hôpitaux suisses offrent un service complet aux patients étrangers. Ils donnent un deuxième avis médical ou fournissent un plan de traitement ainsi qu’un devis pour les éventuels traitements à dispenser. Les patients étrangers sans assurance doivent prendre en charge les frais eux-mêmes. Le plus souvent, les hôpitaux concernés exigent un paiement anticipé ou une garantie de prise en charge des frais par une banque. Vous pouvez nous appeler pour discuter de la meilleure manière de procéder. Notre numéro de téléphone et nos heures d’ouverture sont indiqués sur la
page consacrée à la Ligne InfoCancer.


Question d’Argentina:
Après une chirurgie du cancer du sein, je suis exposée à des rayons qui abîment la peau (de manière invisible): la cicatrice se contracte et appuie sur l’implant. Que pensez-vous de l’idée d’injecter ma propre graisse dans la cicatrice? Ou d’une reconstruction mammaire avec ma propre graisse?

Réponse de la Ligne InfoCancer:
Bonjour Argentina,
Seul un spécialiste de la chirurgie plastique pourra vous dire si l’injection de graisse autologue pourrait résoudre ce problème de cicatrice, et si celle-ci conviendrait pour une reconstruction mammaire. Il s’agit d’une intervention microchirurgicale, appelée reconstruction mammaire par lambeau libre DIEP (Deep Inferior Epigastric Perforator). Pour en savoir plus sur cette technique et ses éventuels risques, vous pouvez consulter notre brochure
Un nouveau sein? Ce type de reconstruction chirurgicale y est évoqué à partir de la page 15.


Question de Meenzermeedche :
Bonjour, j’habite Mayence en Allemagne et j’ai vu un reportage à la télévision allemande sur un couple de chercheurs suisses qui ont trouvé un médicament anticancéreux extrêmement prometteur, en toute indépendance des firmes pharmaceutiques. Pouvez-vous m’en dire davantage et comment prendre contact avec eux? J’ai un cancer du sein métastatique (diagnostic initial en 2008). En 2011, les médecins ont découvert une métastase dans l’os droit du bassin, et en août 2013 au poumon et à l’arc aortique. La semaine prochaine, une biopsie doit confirmer ce diagnostic qui se fonde pour l’instant sur des images réalisées au scanner. Comme mon pronostic vital est bien entamé par ces métastases au poumon, je suis à l’affût de toute découverte ou nouveauté apportée par la recherche, la médecine complémentaire, le sport ou autre, bref tout ce qui peut me redonner espoir.

Réponse de la Ligne InfoCancer:
Bonjour Meenzermeedche,
La Ligue suisse contre le cancer n’a jamais entendu parler ni de ce couple de chercheurs, ni de leur médicament. Toute déclaration de ce type est à prendre avec la plus grande prudence. Ce genre de promesse éveille de grands espoirs, le plus souvent en vain. Nous pouvons vous assurer qu’un médicament anticancéreux aussi prometteur aurait trouvé un financement et que nous saurions de quoi il s’agit.

Vous trouverez plusieurs adresses de sites en
allemand ici sur la recherche et les médecines complémentaires.

J’attire votre attention sur la nécessité d’informer votre oncologue traitant de toute éventuelle thérapie complémentaire, car il est important qu’il puisse évaluer les interactions possibles avec votre traitement médicamenteux.
La Ligue contre le cancer publie
une brochure sur les risques et les bénéfices des méthodes non vérifiées en oncologie.
Quant au sport, d’après les dernières connaissances, il est recommandé de pratiquer une activité physique 20 à 30 minutes par jour, en faisant un effort léger ou modéré afin de solliciter le système cardiaque. Une légère transpiration vous apporte la preuve que vous atteignez la bonne intensité. A ce sujet vous pouvez consulter
cette brochure .


Question de Rosarot:
Ma fille a 15 ans. Sa mère a eu le cancer du sein à 28 ans et en est décédée à 37 ans. Sa grand-mère paternelle a eu un cancer du sein à 26 ans et est morte une année après. Existe-t-il une prévention utile pour elle?

Réponse de la Ligne InfoCancer:
Bonjour Madame Rosarot,
Si je comprends bien votre question, vous n’êtes pas la mère biologique de cette jeune fille et craignez que votre fille adoptive présente une prédisposition héréditaire à un cancer du sein. Compte tenu des circonstances familiales que vous décrivez, une consultation génétique me semble indiquée. Vous trouverez des
adresses près de chez vous. Cette approche ne débouche pas forcément sur des analyses génétiques. La décision est prise dans le cadre d’un entretien approfondi (anamnèse). De plus, la personne est informée en détail sur les implications de ce test génétique, afin de prendre sa décision en toute conscience. L’idéal serait de vous adresser à la gynécologue de votre fille pour qu’elle soutienne cette démarche. Il est indispensable que votre fille soit parfaitement informée quant aux résultats des éventuelles analyses génétiques et que les tests de dépistage recommandés soient garantis.


Question de P.Pasquier :
Le Tamoxifene peut-il provoquer de la dépression?

Réponse de la Ligne InfoCancer :
Bonjour P.Pasquier,
La dépression n’est pas listée dans les effets secondaires indésirables lors de la prise de Tamoxifène.
Cette substance est prescrite en traitement adjuvant ou palliatif lors de cancer du sein.



Question de de Barbara:
Bonjour j ai appris que j avais un cancer des poumons en octobre 2012 après opération radiothérapie et chimiothérapie je continue à développer le cancer en bref j en peu plus j ai pris 23 kilos mon corp à tellement changer que je ne me reconnais plus j aimerais savoir si un jour je pourrais retrouver ma vie d avant ou au moins une vie active je suis planter sur mon canapé a cause de ma capacité pulmonaire. je me suis toujours débrouillées seule mais je crois que j ai besoin d aide et c est difficile pour moi d en demander c est pour ça que je le fais par écrit

Réponse de la Ligne InfoCancer :
Bonjour Barbara
Vous n’êtes pas la seule à avoir de la difficulté à demander de l’aide. La majorité des personnes souffrent énormément d’avoir perdu indépendance, liberté et autonomie à cause de la maladie. Néanmoins vous avez osé faire le premier pas. Cela est très positif. Maintenant, n’hésitez pas à faire le deuxième pas: téléphonez à votre
ligue cantonale contre le cancer pour connaître les offres régionales de soutien aux malades du cancer. Il est très important que vous ayez des possibilités d’échange.

En plus, je vous conseille de consulter les brochures de la Ligue contre le cancer sur
la fatigue et le changement de l’apparence physique.
Cherchez le dialogue avec d’autres personnes atteintes de cancer aux poumons sur le Forum cancer
Les conseillères spécialisées de la Ligne InfoCancer (numéro gratuit 0800 11 88 11) sont à votre écoute du lundi au vendredi de 9 à 19 heures.


Question d’Ireen:
Il y a six ans j'ai eu un cancer du sein, quatre ans plus tard un cancer de l'ovaire. Je me suis bien rétablie de ces deux maladies. Ma question : j'ai une fille de 30 ans et elle se demande si tout cela est héréditaire. J'ignore complètement si j'ai en moi ce gène, je suis aussi la première dans notre famille à avoir eu ce type de cancer. Est-ce que ma fille devrait faire ce test génétique ?
Merci d'avance et mes salutations les meilleures.

Réponse de la Ligne InfoCancer:
Etant donné les circonstances que vous décrivez, la question de votre fille semble justifiée. Vous trouverez ici les adresses de centres régionaux spécialisés.
Un rendez-vous ne signifie pas forcément que votre fille doit passer le test génétique. Une consultation consiste d’abord en un entretien approfondi que les médecins appellent « anamnèse ». La personne qui consulte est aussi informée en détail sur les conséquences du test, pour qu’elle puisse prendre une décision en toute connaissance de cause (le consentement éclairé).

Pour garantir des conditions idéales, demandez à votre gynécologue de transmettre votre dossier médical au centre. Votre fille devrait aussi informer sa gynécologue de son intention. Ainsi, lorsque votre fille connaîtra les résultats d'éventuels tests génétiques, sa gynécologue pourra organiser les examens de dépistage recommandés.

Vous trouverez des conseils pour préparer l'entretien avec le médecin dans la brochure gratuite
Prédispositions héréditaires au cancer


Question de shanaja :
On m’a enlevé mon sein droit il y a trois ans et demi. J’ai subi une chimiothérapie, puis pris Femara, un inhibiteur de l’aromatase. Par chance j’ai très bien supporté le Femara jusqu’à maintenant. En avril de cette année, on a constaté lors de l’ostéodensitométrie que le Femara avait entraîné une forte diminution de la densité osseuse. Les valeurs restent toutefois normales. On m’a conseillé de prendre le Prolia dépôt (biophosphonate) à titre préventif. Je n’ai pas encore pris ma décision. L’oncologue est pour, mon médecin de famille et ma gynécologue plutôt contre. J’ai surtout peur des effets secondaires et du fait que ce soit un médicament dépôt. Si je ne le supporte pas, il continue d’agir jusqu’à deux ans après l’arrêt du traitement. J’hésite et j’ai l’impression qu’on me laisse seule pour prendre ma décision. Quelqu’un connaît-il un médecin compétent qui pourrait me conseiller ?
Merci beaucoup.

Réponse de la Ligne InfoCancer:
Bonjour shanaja,
Votre inquiétude est compréhensible, car les nombreux effets secondaires possibles listés sur la notice d'emballage font souvent peur.
L'un des effets secondaires les plus redoutés de ce type de médicaments est la nécrose de la mâchoire, qui n'apparaît pourtant que rarement. Avant un traitement par Prolia, un contrôle dentaire est absolument indispensable pour soigner d’éventuelles infections ou lésions dentaires avant de commencer le traitement. Veillez ensuite à soigner votre hygiène buccale pendant le traitement.
Chez certains patients, il existe, en raison du prétraitement, de la maladie ou de l'état de santé général, un risque accru d'effets secondaires. Discutez encore une fois de votre risque personnel avec votre oncologue et renseignez-vous pour savoir s'il existe un autre médicament dans le même groupe avec un effet dépôt moins durable.



Question de kadoc :
Mesdames,
Je suis un patient atteint de "myélome multiple" et voudrais savoir s'il existe de nouvelles découvertes et options thérapeutiques en médecine alternative. En ce moment, je bois des infusions Flor Essence et du jus de noni. J'ai également déjà utilisé les produits Horvi. J'ai subi depuis 2009 de nombreuses chimiothérapies et une thérapie aux cellules souches avec un résultat moyen voire nul. Une nouvelle chimiothérapie est imminente car les valeurs ont augmenté sensiblement. Mais j'aimerais l’éviter, si possible d'une façon ou d'une autre.
Meilleures salutations kadoc

Réponse de la Ligne InfoCancer:
Bonjour kadoc
Vous cherchez des options thérapeutiques alternatives pour votre myélome multiple afin de vous épargner, dans la mesure du possible, une nouvelle chimiothérapie. En l'état actuel des connaissances, il n'existe aucune option sûre. En revanche, la médecine complémentaire peut éventuellement soutenir les traitements médicaux conventionnels, atténuer les effets secondaires et améliorer le bien-être.
Vous avez déjà utilisé diverses offres de la médecine complémentaire et fait vos expériences. Pour obtenir davantage d'informations, vous pouvez vous faire adresser par votre médecin à l'un des instituts suivants :
à
l’Institut de naturopathie , qui est rattaché à l'hôpital universitaire de Zurich, à l'Instance collégiale de médecine complémentaire (Kikom) de la faculté de médecine de l'université de Berne et au centre de médecine intégrative de l'hôpital cantonal de Saint-Gall.


Question de PSD :
Une élévation modérée du marqueur CA 15,3 signifie-t-elle nécessairement une récidive du cancer? Le taux de CA 15,3 de ma maman est passé de 60 en mars 2013, puis à 37 deux semaines plus tard à 70 début Septembre et nous sommes très inquiets. Une échographie du foie, de la rate et de l'abdomen n'a rien révélé d'anormal et elle va effectuer des examens plus poussés. En vous remerciant

Réponse de la Ligne InfoCancer:
Bonjour PSD
Le taux « normal » de CA 15-3 se situe entre 25-30 U/ml. Il est difficile de savoir pourquoi le taux de CA 15-3 fluctue ainsi chez votre maman.

En présence d’affections non cancéreuses il peut aussi y avoir une hausse du taux de CA 15-3. Dans les affections non cancéreuses on compte : l’endométriose, des maladies inflammatoires pelviennes, des maladies bénignes du sein ou de l’ovaire, des maladies du foie, comme la cirrhose ou l’hépatite.

Chez votre maman le dosage du CA15-3 sert à vérifier si le cancer est réapparu après/pendant le traitement (récidive). La hausse du taux de CA 15-3 pourrait donc signifier qu’il évolue toujours ou qu’il est réapparu (métastase). Une légère élévation n’est pas nécessairement grave. Le médecin observe plutôt la tendance à la hausse au fil du temps. Comme l'élévation du CA 15-3 précède de plusieurs mois l'apparition de signes cliniques de métastases, il est très important que votre maman se fasse régulièrement contrôler (taux de CA 15-3 et examens de détection de possible métastases ou d’une récidive locale).



Question d’Italiano :
Bonjour Madame, j’ai effectué une recherche en autodidacte pour comprendre les causes et les traitements du cancer, et j’apprécierais une réponse de votre part concernant la PO2 artérielle. Madame, je suis sûr que les mutations génétiques qui apparaissent SUITE à la maladie oncologique NE SONT PAS les causes du cancer, mais que la VRAIE cause du cancer est un MANQUE d’oxygène libre et paramagnétique dans le sang, observable par la diminution de la PO2 artérielle. Le MANQUE d’oxygène libre paramagnétique dans le sang est causé par une activité physique et cardiorespiratoire insuffisante. Madame, ma question est surtout celle-ci : les oncologues vérifient-ils habituellement la PO2 artérielle au moyen d’une analyse des gaz du sang chez les patients atteints de cancer ? Madame, laissez-moi vous dire que cet examen du sang est très important: en effet, en cas de PaO2 inférieure à la norme, il suffirait de l’AUGMENTER pour obtenir des traitements du cancer plus efficaces. Cordiales salutations P. F.

Réponse de la Ligne InfoCancer:
Bonjour Italiano:
La réponse à votre demande est : non.



Question de mila :
Je viens d’avoir 50 ans. Je suis atteinte d’un carcinome urothélial papillaire T1-G3 (donc d’un haut degré de malignité) multifocal et, après deux interventions endoscopiques (Turv et ReTURV à un peu plus d’un mois d’intervalle entre les deux), j’ai commencé un cycle de six instillations au BCG. J’aimerais obtenir des informations sur le taux de récidive et sur la nécessité (si les instillations ne bloquaient pas une récidive) de procéder immédiatement à une cystectomie. Merci pour votre attention.

Réponse de la Ligne InfoCancer:
Bonjour Mila,
Nous vous prions de poser votre question à l’urologue ou au cancérologue qui vous suit. Il connaît les éléments dont il faut tenir compte pour pouvoir évaluer votre risque de récidive, et pour pouvoir vous proposer l’option thérapeutique la mieux indiquée en cas de récidive.



Question de Julie :
Existe-t-il dans le nord-ouest de la Suisse des groupes d’entraide pour les patients atteints d’un mésothéliome lié à une exposition à l’amiante ?

Réponse de la Ligne InfoCancer:
Bonjour Julie,
Malgré des recherches approfondies, nous n’avons malheureusement pas trouvé de groupe d’entraide pour les patients atteints de mésothéliome en Suisse ou dans votre région. Nous vous conseillons de prendre contact avec la
Ligue contre le cancer de votre canton . Il est tout à fait possible qu’elle puisse vous communiquer les coordonnées de personnes atteintes de mésothéliome, pour autant bien sûr que celles-ci soient d’accord.

En France, il existe une
association d’entraide pour les maladies liées à l’amiante.

Si vous souhaitez créer vous-même un groupe d’entraide, vous pouvez prendre contact avec
Info-Entraide Suisse , l’association faîtière des groupes d’entraide régionaux. Vous trouverez les adresses nécessaires sous la rubrique « centres de soutien ».
Proraris –
Alliance Maladies Rares Suisse pourra aussi éventuellement vous aider.


Question d’AMJM :
Mon mari, atteint d’une leucémie lymphoïde chronique depuis 9 ans, a d’abondantes sueurs nocturnes. Auriez-vous des conseils à me donner pour la literie ?

Réponse de la Ligne InfoCancer:
Bonjour AMJM,
Les sueurs nocturnes sont fréquentes lors de leucémie lymphoïde chronique. La sévérité de ce symptôme varie fortement d’une personne à l’autre ; cela va de la fine pellicule de sueur sur la peau aux draps complètement trempés. Une forte sudation nocturne peut perturber le sommeil, le patient se réveillant en nage ou en raison de la sensation de froid qu’il éprouve.

Pour la literie, optez si possible pour des matières non synthétiques. Le coton, le lin ou le satin absorbent mieux la transpiration. Cela vaut aussi pour le pyjama, qu’on choisira de préférence plutôt ample.

Autres conseils pratiques pour lutter contre la sudation nocturne :

• Absorber une quantité suffisante de liquide bien répartie sur la journée
• Limiter sa consommation d’alcool le soir ou ne pas boire d’alcool du tout
• Éviter les boissons contenant de la caféine
• S’abstenir de consommer des mets très épicés et gras le soir
• Préparer un pyjama et des draps de rechange
• Veiller à ce que la température de la chambre soit adéquate ; idéalement, elle ne devrait pas dépasser 18° C
• Essayer de boire une tasse de tisane de sauge avant le coucher

Les spécialistes recommandent l’emploi d’un surmatelas ou d’une alèse pour optimiser le climat de sommeil. Une alèse de bonne qualité évite qu’un trop plein d’humidité ne pénètre dans le matelas ; elle évacue la chaleur et l’humidité. Ici encore, des fibres naturelles favorisent le transfert d’humidité. Vous pouvez vous faire conseiller dans un magasin spécialisé.

Sur la
plateforme d’échange Internet destinée aux patients et aux proches, vous trouverez peut-être des personnes qui sont également confrontées à ce problème et qui pourront vous donner d’autres conseils utiles.


Question de Chris82 :
Bonjour,
Agée de 31 ans, encore sans enfant, j’ai eu de mauvais résultats lors des tests de Pap ces deux dernières années à la suite d’une infection aux papillomavirus humains : 3 x PAP III et, en mai dernier, PAP IV (risque élevé) lors d’une biopsie. Mon gynécologue m’a conseillé une conisation cette année encore. Au cours des trois derniers mois, j’ai testé différentes méthodes complémentaires (homéopathie, acupuncture, plantes chinoises, sels de Schüssler) pour améliorer mes résultats. Aujourd’hui, j’ai subi un nouvel examen chez le gynécologue et je connaîtrai le résultat définitif de la biopsie dans deux semaines environ. Mon médecin pense toutefois qu’il n’y a pas eu d’amélioration, car une partie des cellules repousse l’iode. Il s’agit donc sans doute de cellules malades. Serait-il possible que ce soit aussi le cas avec un PAP II ou III ?? Je n’ai pas encore abandonné tout espoir de voir mes résultats s’améliorer. Sinon, je devrai me résoudre à une conisation. Quel est le coût d’une telle intervention ? Merci !

Réponse de la Ligne InfoCancer:
Bonjour Chris82
Tout d’abord votre question concernant les coûts de la conisation : cette intervention est remboursée par l’assurance de base ; seules la quote-part et la franchise que vous avez choisie sont à votre charge. Vous n’avez donc pas de souci à vous faire de ce côté-là.
La Ligue suisse contre le cancer vous propose sur cette
page des informations sur les papillomavirus humains. Vous y trouverez peut-être encore des renseignements supplémentaires qui vous aideront à prendre votre décision.
Lors de l’examen gynécologique (colposcopie), la partie saillante du col de l’utérus – le museau de tanche – est examinée à la loupe. Pour faciliter le processus, on utilise de l’acide acétique et de l’iode. Le col est d’abord tamponné avec de l’acide acétique, puis de l’iode. En principe, le tissu sain prend une coloration foncée, et le tissu malade une coloration blanchâtre, ce qui est dû à une réaction chimique avec le glycogène présent dans le tissu sain : les cellules saines se colorent en brun, alors que les tissus pauvres en glycogène apparaissent plus clairs. Ce test ne remplace toutefois pas l’examen cytologique (frottis) et ne donne pas non plus d’indication sur le grade PAP.
Outre la conisation, d’autres méthodes thérapeutiques sont envisageables selon les cas, comme la vaporisation au laser ou l’excision électro-chirurgicale. Discutez avec votre gynécologue pour voir quelle méthode serait la plus appropriée dans votre cas si une intervention se révèle indispensable.



Question d’iiamanurse
Une personne de ma famille a un cancer du sein. J’aimerais savoir d’une part si la probabilité que la maladie soit héréditaire est élevée et, d’autre part, comment gérer la peur que je ressens à l’idée de la mort de ma parente.

Réponse de la Ligne InfoCancer:
La probabilité qu’un cancer du sein soit héréditaire est de 5 à 10 %. Pour évaluer plus précisément votre risque personnel de développer un cancer du sein à un moment ou à un autre de votre existence, vous pouvez prendre contact avec un service spécialisé dans le conseil génétique .

Il est normal et compréhensible que vous ayez peur de perdre la personne concernée. La Ligue contre le cancer de votre région ou l’équipe soignante de votre parente peuvent vous adresser à un spécialiste qui vous aidera à surmonter vos angoisses.

Pour vous préparer, je vous recommande la lecture des deux brochures ci-après de la Ligue contre le cancer:

Accompagner un proche atteint de cancer

Prédispositions héréditaires au cancer

Les conseillères de la ligne InfoCancer sont également à votre disposition du lundi au vendredi de 9 h à 19 h pour vous conseiller et vous épauler au 0800 11 88 11.

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