Ces réponses correspondent à une prise de position générale. Elles ne remplacent pas les conseils personnalisés d’un médecin spécialiste. Les noms de médecins, établissements de traitement et produits ne sont pas cités dans un but publicitaire ni de recommandation. Ils se bornent à indiquer des sources d’information.
Quelques questions et réponses ont été traduites dans une autre langue nationale. Si vous avez des questions complémentaires, veuillez vous adresser aux conseillères spécialisées de la Ligne InfoCancer, au numéro gratuit 0800 11 88 11, ou par e-mail à helpline@krebsliga.ch.
Question de « kein Username » :
Monsieur le professeur Kind,
Merci beaucoup d’accepter de répondre à ma question. Par le passé, il y a eu dans ma vie un partenaire avec qui j’ai entretenu une relation très intime et tendre. Cette relation a toutefois pris fin par la suite. À présent, après de nombreuses années, cet homme a repris contact avec moi, et il se pourrait que nous nous revoyions bientôt et que nous nous rapprochions. Il m’a raconté que, dans l’intervalle, il a eu un cancer des amygdales qui, Dieu merci, a pu être traité avec succès (le délai des cinq ans n’est cependant pas encore écoulé). Je sais que ce type de cancer peut être causé par des papillomavirus humains (HPV) et que ces virus peuvent se transmettre par des baisers passionnés. Je sais aussi que la probabilité d’être porteuse de ces virus est élevée chez pratiquement toutes les femmes sexuellement actives, mais que les HPV n’entraînent pas toujours nécessairement un cancer (sinon, toutes les femmes ou presque auraient un cancer). Ma question est la suivante : est-ce que, au cas où on échangerait des baisers passionnés avec un homme atteint d’un cancer des amygdales lié à une infection à HPV, le risque de développer soi-même un cancer des amygdales est très élevé ? Je vous remercie d’ores et déjà de votre réponse et vous adresse mes salutations les meilleures.
Réponse du Dr med. André Kind:
Bonjour,
Votre question concernant un risque possible de contamination est tout à fait compréhensible.
70 à 80 % de la population sexuellement active – le chiffre varie en fonction des sources – est infectée par un papillomavirus humain (HPV) à un moment ou à un autre de sa vie. A ce jour, on connaît environ 170 types différents de HPV, que l’on subdivise en types à bas risque et à haut risque. Les HPV à haut risque peuvent provoquer un cancer.
Ces dernières années, les cas de tumeurs de la sphère ORL associés à une infection par des HPV ont augmenté. On suppose que ce phénomène est lié à des changements dans les pratiques sexuelles (sexe oral notamment), mais ce lien n’a pas pu être établi scientifiquement jusqu’ici. Seuls certains types de HPV bien précis peuvent provoquer des modifications de la muqueuse dans la sphère ORL ; la probabilité qu’ils le fassent est toutefois extrêmement faible. Dans cette région, un grand nombre d’infections à HPV se développent sans provoquer le moindre symptôme et régressent spontanément. En présence de symptômes persistants, p. ex. une gêne au niveau de la gorge ou du pharynx (enrouement), il est toutefois indiqué de consulter un médecin.
Votre ancien partenaire a eu un cancer des amygdales qui a pu être traité avec succès. Seule une petite fraction de ces cancers est liée à une infection à HPV. En soi, un carcinome des amygdales n’est pas contagieux.
Des discussions franches et ouvertes sur la situation actuelle, les peurs et les souhaits peuvent prévenir ou dissiper les incertitudes dans une relation et renforcer la compréhension mutuelle.
Pour évaluer la situation médicale spécifique de la personne concernée et de sa ou son partenaire sexuel-le, il serait utile de savoir si le carcinome était lié à un HPV. Si tel est le cas, une consultation spécialisée en HPV dans un centre hospitalier peut être judicieuse. Nous vous conseillons d’aborder la question avec l’équipe soignante.
2017 - HPV - Cancer du col de l'utérus
Re: 2017 - HPV - Cancer du col de l'utérus
Question de J.
Bonjour,
Ma partenaire a le cancer du col de l’utérus. Elle devra bientôt subir une chimiothérapie. Elle n’aime pas aborder ce sujet. Je me demande cependant quels effets le diagnostic et la thérapie peuvent avoir sur notre vie sexuelle. À quoi devons-nous être attentifs ?
Je me demande aussi quelles peuvent être les conséquences à plus long terme, sur notre sexualité et nos projets de famille.
Je vous remercie.
J.
Réponse du Dr med. André Kind:
Bonjour J.,
Le cancer du col de l’utérus de votre partenaire représente un grand défi pour votre couple. De plus, la communication avec votre partenaire semble entravée par des manières divergentes d’aborder la maladie.
Vous vous interrogez notamment sur les conséquences du diagnostic sur votre avenir en tant que couple, sur l’influence du diagnostic sur votre sexualité et sur la possibilité d’une éventuelle grossesse.
Vous devrez probablement adapter vos habitudes sexuelles pendant la durée du traitement et par la suite également. Le traitement (opération et/ou chimiothérapie et radiothérapie) rendra le vagin et le col de l’utérus de votre partenaire très sensibles et réduira leur élasticité. Il est possible que les rapports sexuels ne soient pas indiqués pendant un certain temps et que vous deviez vivre votre sexualité de manière différente.
Vous trouverez des informations concernant les changements en lien avec la sexualité dans la brochure Cancer et sexualité au féminin.
Quant à la possibilité d’une grossesse après le traitement, cela dépend de différents facteurs, dont l’âge de la patiente et le stade d’évolution de la maladie au moment du dépistage. Le traitement en lui-même peut réduire, voire rendre impossible, la fécondité de la patiente.
Afin de répondre à toutes ces questions, je vous conseille de chercher le dialogue avec votre partenaire en lui disant qu’il est important pour vous d’être impliqué et informé de la situation.
Vous pourrez bien entendu obtenir des renseignements précis auprès du médecin traitant. Posez des questions. Un psychothérapeute spécialisé en psycho-oncologie et en sexothérapie pourrait également vous aider, votre partenaire et vous. N’hésitez pas à faire appel à ces ressources.
Bonjour,
Ma partenaire a le cancer du col de l’utérus. Elle devra bientôt subir une chimiothérapie. Elle n’aime pas aborder ce sujet. Je me demande cependant quels effets le diagnostic et la thérapie peuvent avoir sur notre vie sexuelle. À quoi devons-nous être attentifs ?
Je me demande aussi quelles peuvent être les conséquences à plus long terme, sur notre sexualité et nos projets de famille.
Je vous remercie.
J.
Réponse du Dr med. André Kind:
Bonjour J.,
Le cancer du col de l’utérus de votre partenaire représente un grand défi pour votre couple. De plus, la communication avec votre partenaire semble entravée par des manières divergentes d’aborder la maladie.
Vous vous interrogez notamment sur les conséquences du diagnostic sur votre avenir en tant que couple, sur l’influence du diagnostic sur votre sexualité et sur la possibilité d’une éventuelle grossesse.
Vous devrez probablement adapter vos habitudes sexuelles pendant la durée du traitement et par la suite également. Le traitement (opération et/ou chimiothérapie et radiothérapie) rendra le vagin et le col de l’utérus de votre partenaire très sensibles et réduira leur élasticité. Il est possible que les rapports sexuels ne soient pas indiqués pendant un certain temps et que vous deviez vivre votre sexualité de manière différente.
Vous trouverez des informations concernant les changements en lien avec la sexualité dans la brochure Cancer et sexualité au féminin.
Quant à la possibilité d’une grossesse après le traitement, cela dépend de différents facteurs, dont l’âge de la patiente et le stade d’évolution de la maladie au moment du dépistage. Le traitement en lui-même peut réduire, voire rendre impossible, la fécondité de la patiente.
Afin de répondre à toutes ces questions, je vous conseille de chercher le dialogue avec votre partenaire en lui disant qu’il est important pour vous d’être impliqué et informé de la situation.
Vous pourrez bien entendu obtenir des renseignements précis auprès du médecin traitant. Posez des questions. Un psychothérapeute spécialisé en psycho-oncologie et en sexothérapie pourrait également vous aider, votre partenaire et vous. N’hésitez pas à faire appel à ces ressources.
Re: 2017 - HPV - Cancer du col de l'utérus
Question de Nina
Bonjour,
Dois-je faire vacciner mes garçons de 11 et 13 ans contre le papillomavirus humain (HPV) ? Sont-ils tous les deux exposés à des risques ? Que recommandez-vous ?
Si oui : à quel endroit devons-nous nous adresser ? Qui paie pour le vaccin ? Les recommandations sont-elles différentes pour les jeunes filles ?
Merci d’avance.
Nina
Réponse du Dr med. André Kind:
Bonjour Nina,
Vous souhaitez faire vacciner vos garçons contre le HPV et vous avez des questions à ce sujet.
Depuis le 1er juillet 2016, la vaccination est également recommandée pour les garçons et les jeunes hommes de 11 à 26 ans. Les recommandations en matière de vaccination sont les mêmes que pour les jeunes filles. Les coûts sont pris en charge par la caisse-maladie. Votre pédiatre pourra certainement vous renseigner à ce sujet. Certains pédiatres sont même habilités à donner le vaccin eux-mêmes.
Vous trouverez des informations complémentaires sur la vaccination HPV ainsi que sur les programmes de vaccination auprès de l’Office fédéral de la santé publique (OFSP).
La vaccination HPV protège seulement contre certains types de HPV cancérigènes, et non pas contre d’autres maladies sexuellement transmissibles. C’est pourquoi il est important que vous discutiez avec vos garçons de l’importance des règles du « safe sex ».
L’OFSP a publié une brochure informative à l’intention des jeunes. Cette publication peut vous aider à aborder le sujet avec vos garçons. Vous pouvez la commander gratuitement via ce lien.
En règle générale, le vaccin HPV est très bien supporté. Des rougeurs et une douleur à l’endroit de la piqûre surviennent parfois. Dans certains cas, les personnes vaccinées ont des maux de tête temporaires, et plus rarement, de la fièvre. Toutefois, ces désagréments sont éphémères et passagers.
Pour toute question complémentaire, vous pouvez contacter la ligne Info-vaccin, tél. 0844 448 448.
Bonjour,
Dois-je faire vacciner mes garçons de 11 et 13 ans contre le papillomavirus humain (HPV) ? Sont-ils tous les deux exposés à des risques ? Que recommandez-vous ?
Si oui : à quel endroit devons-nous nous adresser ? Qui paie pour le vaccin ? Les recommandations sont-elles différentes pour les jeunes filles ?
Merci d’avance.
Nina
Réponse du Dr med. André Kind:
Bonjour Nina,
Vous souhaitez faire vacciner vos garçons contre le HPV et vous avez des questions à ce sujet.
Depuis le 1er juillet 2016, la vaccination est également recommandée pour les garçons et les jeunes hommes de 11 à 26 ans. Les recommandations en matière de vaccination sont les mêmes que pour les jeunes filles. Les coûts sont pris en charge par la caisse-maladie. Votre pédiatre pourra certainement vous renseigner à ce sujet. Certains pédiatres sont même habilités à donner le vaccin eux-mêmes.
Vous trouverez des informations complémentaires sur la vaccination HPV ainsi que sur les programmes de vaccination auprès de l’Office fédéral de la santé publique (OFSP).
La vaccination HPV protège seulement contre certains types de HPV cancérigènes, et non pas contre d’autres maladies sexuellement transmissibles. C’est pourquoi il est important que vous discutiez avec vos garçons de l’importance des règles du « safe sex ».
L’OFSP a publié une brochure informative à l’intention des jeunes. Cette publication peut vous aider à aborder le sujet avec vos garçons. Vous pouvez la commander gratuitement via ce lien.
En règle générale, le vaccin HPV est très bien supporté. Des rougeurs et une douleur à l’endroit de la piqûre surviennent parfois. Dans certains cas, les personnes vaccinées ont des maux de tête temporaires, et plus rarement, de la fièvre. Toutefois, ces désagréments sont éphémères et passagers.
Pour toute question complémentaire, vous pouvez contacter la ligne Info-vaccin, tél. 0844 448 448.
Re: 2017 - HPV - Cancer du col de l'utérus
Question de Dani:
J’ai appris dernièrement, à la suite de mon contrôle gynécologique annuel, que le frottis avait révélé une légère altération cellulaire sans gravité, mais que je devrais refaire un frottis de contrôle dans six mois. Je n’ai pas d’informations plus détaillées, mais je suppose qu’il s’agit d’une infection à HPV. Lorsque la vaccination a été introduite, j’avais plus de 20 ans et ma gynécologue avait donc estimé que j’étais trop âgée pour en bénéficier. À présent, j’ai des doutes et je me demande si je n’aurais pas dû me faire vacciner à l’époque ou s’il ne serait pas judicieux de le faire maintenant. J’aimerais absolument avoir des enfants dans les cinq années à venir et j’ai peur que cela ne soit plus possible à cause d’une éventuelle infection à HPV. Qu’en pensez-vous ?
Réponse du Dr med. André Kind:
Chère Dani,
Lors de votre contrôle gynécologique périodique, une légère modification de la muqueuse de l’utérus a été constatée. La gynécologue vous a invitée à refaire un frottis de contrôle dans six mois. À présent, vous êtes inquiète et vous vous demandez si cette modification de la muqueuse utérine pourrait être liée à une infection à HPV et si cela pourrait faire obstacle à votre désir d’enfant.
La modification constatée est probablement liée à une infection à HPV. La plupart des femmes sexuellement actives sont contaminées à une ou plusieurs reprises par un HPV au cours de leur vie. La plupart des infections à HPV sont sans danger et disparaissent d’elles-mêmes au bout d’un à deux ans. Les modifications cellulaires régressent elles aussi spontanément dans la plupart des cas. Discutez néanmoins de votre souhait d’avoir des enfants avec votre gynécologue.
Encore quelques mots sur la vaccination HPV :
Aujourd’hui, il existe une nouvelle vaccination élargie qui protège contre au moins neuf HPV à haut risque (malheureusement pas encore en Suisse).
L’efficacité du vaccin est maximale lorsqu’il est administré aux garçons et aux filles avant les premiers rapports sexuels. S’il existe déjà une infection à HPV au moment de la vaccination, celle-ci est inefficace contre ce virus spécifique, mais protège des autres types couverts par le vaccin.
La vaccination est remboursée jusqu’à 26 ans dans le cadre des programmes cantonaux de vaccination. Après cela, elle est à la charge de la personne qui l’effectue.
J’ai appris dernièrement, à la suite de mon contrôle gynécologique annuel, que le frottis avait révélé une légère altération cellulaire sans gravité, mais que je devrais refaire un frottis de contrôle dans six mois. Je n’ai pas d’informations plus détaillées, mais je suppose qu’il s’agit d’une infection à HPV. Lorsque la vaccination a été introduite, j’avais plus de 20 ans et ma gynécologue avait donc estimé que j’étais trop âgée pour en bénéficier. À présent, j’ai des doutes et je me demande si je n’aurais pas dû me faire vacciner à l’époque ou s’il ne serait pas judicieux de le faire maintenant. J’aimerais absolument avoir des enfants dans les cinq années à venir et j’ai peur que cela ne soit plus possible à cause d’une éventuelle infection à HPV. Qu’en pensez-vous ?
Réponse du Dr med. André Kind:
Chère Dani,
Lors de votre contrôle gynécologique périodique, une légère modification de la muqueuse de l’utérus a été constatée. La gynécologue vous a invitée à refaire un frottis de contrôle dans six mois. À présent, vous êtes inquiète et vous vous demandez si cette modification de la muqueuse utérine pourrait être liée à une infection à HPV et si cela pourrait faire obstacle à votre désir d’enfant.
La modification constatée est probablement liée à une infection à HPV. La plupart des femmes sexuellement actives sont contaminées à une ou plusieurs reprises par un HPV au cours de leur vie. La plupart des infections à HPV sont sans danger et disparaissent d’elles-mêmes au bout d’un à deux ans. Les modifications cellulaires régressent elles aussi spontanément dans la plupart des cas. Discutez néanmoins de votre souhait d’avoir des enfants avec votre gynécologue.
Encore quelques mots sur la vaccination HPV :
Aujourd’hui, il existe une nouvelle vaccination élargie qui protège contre au moins neuf HPV à haut risque (malheureusement pas encore en Suisse).
L’efficacité du vaccin est maximale lorsqu’il est administré aux garçons et aux filles avant les premiers rapports sexuels. S’il existe déjà une infection à HPV au moment de la vaccination, celle-ci est inefficace contre ce virus spécifique, mais protège des autres types couverts par le vaccin.
La vaccination est remboursée jusqu’à 26 ans dans le cadre des programmes cantonaux de vaccination. Après cela, elle est à la charge de la personne qui l’effectue.
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