Avez-vous des questions par rapport au cancer de la prostate ?
Posez-les du 1er novembre au 9 décembre 2018, deux expert-e-s répondent par écrit à vos questions.
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Dr Anna Patrikidou, MD PhD DDS BSc(HumGen) MSc (OMFS) FDSRCS(Eng) DU Carcinologie Cervico-faciale (Paris) DU Carcinologie Clinique (Paris), Médecin cadre en Oncologie, Hôpitaux Universitaires de Genève.
Dr Aurelius Omlin, privat-docent, médecin spécialiste en oncologie, chef de clinique mbF, responsable de l’unité des tumeurs urogénitales à la clinique d’oncologie médicale et d’hématologie de l’Hôpital cantonal de Saint-Gall.
Meilleures salutations
Les modératrices
2018 – Cancer de la prostate
Expériences avec Xtandi-Enzalutamide
Question de Anonyme
Je suis dans le programme de recherche sur le Xtandi, quelles expériences a-t-on ?
Réponse du PD Dr med. Aurelius Omlin
Vous êtes actuellement dans un programme de recherche sur le médicament Xtandi (substance active : enzalutamide) et vous voulez savoir quelles expériences on a jusqu’à présent avec ce médicament.
L’enzalutamide est un antagoniste des récepteurs androgéniques qui inhibe la voie de signalisation des récepteurs androgéniques. Ce traitement anti-hormonal ciblé permet de freiner efficacement la croissance tumorale. L’enzalutamide a été étudié dans le cadre de plusieurs grands essais cliniques qui en ont démontré l’efficacité et la tolérance. L’enzalutamide est autorisé et pris en charge par les caisses-maladie en cas de cancer de la prostate à un stade avancé après échec d’une hormonothérapie, que ce soit après chimiothérapie ou sans chimiothérapie.
Comme nous ne savons pas dans quel programme de recherche ou quelle étude vous vous trouvez, nous ne pouvons hélas pas vous donner de renseignements plus précis. Mais vous pouvez demander à votre médecin traitant des informations sur le programme de recherche auquel vous participez actuellement.
Vous trouverez des informations sur les études en cours aux adresses suivantes :
En Suisse : http://sakk.ch/fr/le-sakk-offre/nos-etu ... sakk-0814/
A l’échelon international : https://clinicaltrials.gov/ct2/results? ... ate+Cancer
Cordiales salutations
Je suis dans le programme de recherche sur le Xtandi, quelles expériences a-t-on ?
Réponse du PD Dr med. Aurelius Omlin
Vous êtes actuellement dans un programme de recherche sur le médicament Xtandi (substance active : enzalutamide) et vous voulez savoir quelles expériences on a jusqu’à présent avec ce médicament.
L’enzalutamide est un antagoniste des récepteurs androgéniques qui inhibe la voie de signalisation des récepteurs androgéniques. Ce traitement anti-hormonal ciblé permet de freiner efficacement la croissance tumorale. L’enzalutamide a été étudié dans le cadre de plusieurs grands essais cliniques qui en ont démontré l’efficacité et la tolérance. L’enzalutamide est autorisé et pris en charge par les caisses-maladie en cas de cancer de la prostate à un stade avancé après échec d’une hormonothérapie, que ce soit après chimiothérapie ou sans chimiothérapie.
Comme nous ne savons pas dans quel programme de recherche ou quelle étude vous vous trouvez, nous ne pouvons hélas pas vous donner de renseignements plus précis. Mais vous pouvez demander à votre médecin traitant des informations sur le programme de recherche auquel vous participez actuellement.
Vous trouverez des informations sur les études en cours aux adresses suivantes :
En Suisse : http://sakk.ch/fr/le-sakk-offre/nos-etu ... sakk-0814/
A l’échelon international : https://clinicaltrials.gov/ct2/results? ... ate+Cancer
Cordiales salutations
Curiethérapie
Question de unbekannt
Bonjour,
Il y a quelques années, j’ai lu un article sur un traitement avec des particules radioactives – des grains, je crois. Ce document décrivait également la curiethérapie HDR avec des tubes en plastique chargés avec une source radioactive. Ces deux thérapies sont-elles encore appliquées aujourd’hui ou a-t-on essentiellement recours à la chirurgie à l’aide du robot Da Vinci ? Merci de votre réponse.
Réponse du Dr Omlin
Merci de votre question. La curiethérapie avec implants permanents (grains radioactifs) ou la curiethérapie à haut débit de dose (HDR) sont utilisées pour le traitement de certains cancers de la prostate localisés qui présentent un risque d’évolution agressive faible à moyen. Toutes deux sont des méthodes de radiothérapie interne. Une radiothérapie externe est également enivsageable lors d’un cancer de la prostate, tout comme l’emploi du robot Da Vinci, utilisé en chirurgie pour procéder à l’ablation de la prostate.
En présence d’un cancer de la prostate localisé, le médecin a généralement différentes options thérapeutiques à disposition, dont celles qui sont mentionnées ci-dessus. Le cas devrait être examiné lors d’une réunion de concertation pluridisciplinaire (tumorboard), les différentes possibilités étant ensuite expliquées au patient et discutées avec lui.
Bonjour,
Il y a quelques années, j’ai lu un article sur un traitement avec des particules radioactives – des grains, je crois. Ce document décrivait également la curiethérapie HDR avec des tubes en plastique chargés avec une source radioactive. Ces deux thérapies sont-elles encore appliquées aujourd’hui ou a-t-on essentiellement recours à la chirurgie à l’aide du robot Da Vinci ? Merci de votre réponse.
Réponse du Dr Omlin
Merci de votre question. La curiethérapie avec implants permanents (grains radioactifs) ou la curiethérapie à haut débit de dose (HDR) sont utilisées pour le traitement de certains cancers de la prostate localisés qui présentent un risque d’évolution agressive faible à moyen. Toutes deux sont des méthodes de radiothérapie interne. Une radiothérapie externe est également enivsageable lors d’un cancer de la prostate, tout comme l’emploi du robot Da Vinci, utilisé en chirurgie pour procéder à l’ablation de la prostate.
En présence d’un cancer de la prostate localisé, le médecin a généralement différentes options thérapeutiques à disposition, dont celles qui sont mentionnées ci-dessus. Le cas devrait être examiné lors d’une réunion de concertation pluridisciplinaire (tumorboard), les différentes possibilités étant ensuite expliquées au patient et discutées avec lui.
Taux de PSA
Question de sans nom :
Bonjour,
Petite question pour mon mari. Un cancer de la prostate a été diagnostiqué en mai 2018. Il a subit une prostatectomie radicale le 15 juillet 2018. Pas de fuite et fonction érectile avec des hauts et des bas. Prise de sang contrôle psa début aout 2018: taux 0.06. Prise de sang controle psa 15.11.18 taux 0.11. Pouvez-vous me renseigner sur ses valeurs et ce qui va se passer pour mon mari ? Merci beaucoup. Avec mes meilleures salutations
Réponse de Mme la Dresse Anna Patrikidou :
La surveillance du taux de PSA est la prise en charge indiquée pour tous patients en post-prostatectomie, la variation du taux pouvant avoir différentes raisons. Le profil de la maladie au diagnostic et sur la pièce opératoire donnent à votre médecin des informations sur le risque potentiel de récidive. Votre mari est actuellement suivi régulièrement par son urologue, qui referra un contrôle du PSA. Si le taux continue d’augmenter, le médecin prescrira des examens supplémentaires pour en déterminer la cause, afin d’être sûre de ne pas passer à côté d’une récidive.
Cette situation est stressante et vous cause du souci, c’est compréhensible. Des contrôles réguliers chez le médecin permettent de déceler rapidement une anomalie quelconque et de la traiter d’une facon efficace.
Cordiales salutations
Bonjour,
Petite question pour mon mari. Un cancer de la prostate a été diagnostiqué en mai 2018. Il a subit une prostatectomie radicale le 15 juillet 2018. Pas de fuite et fonction érectile avec des hauts et des bas. Prise de sang contrôle psa début aout 2018: taux 0.06. Prise de sang controle psa 15.11.18 taux 0.11. Pouvez-vous me renseigner sur ses valeurs et ce qui va se passer pour mon mari ? Merci beaucoup. Avec mes meilleures salutations
Réponse de Mme la Dresse Anna Patrikidou :
La surveillance du taux de PSA est la prise en charge indiquée pour tous patients en post-prostatectomie, la variation du taux pouvant avoir différentes raisons. Le profil de la maladie au diagnostic et sur la pièce opératoire donnent à votre médecin des informations sur le risque potentiel de récidive. Votre mari est actuellement suivi régulièrement par son urologue, qui referra un contrôle du PSA. Si le taux continue d’augmenter, le médecin prescrira des examens supplémentaires pour en déterminer la cause, afin d’être sûre de ne pas passer à côté d’une récidive.
Cette situation est stressante et vous cause du souci, c’est compréhensible. Des contrôles réguliers chez le médecin permettent de déceler rapidement une anomalie quelconque et de la traiter d’une facon efficace.
Cordiales salutations
Taux de PSA dans le cadre du suivi
Nouvelle question de : luru
Mon père (né en 1946) a subi l’ablation de la prostate en 2014 à la suite d’un cancer, puis une radiothérapie du bassin en 2015, le taux de PSA ayant augmenté rapidement après l’opération. Il y a deux semaines, une scintigraphie osseuse et un scanner ont été réalisés, car le taux de PSA est monté à 14 dans l’intervalle. Ces examens d’imagerie n’ont rien révélé de suspect. Selon l’urologue traitant, on trouve des métastases dans plus de 80 % des cas lorsque le PSA atteint cette valeur. Que signifie un taux de PSA aussi élevé lorsque l’imagerie ne révèle pas d’anomalie ? Qu’est-ce que cela implique pour la suite du traitement ? Procédure proposée par le médecin traitant : si le PSA continue à augmenter, nouvelles investigations de médecine nucléaire l’an prochain. Pour ce type d’examens, le PSA est encore trop bas actuellement selon lui.
Réponse du PD Dr med Aurelius Omlin :
Votre père se trouve dans la phase de suivi après une ablation de la prostate. Dans le cadre de ce suivi, le taux de PSA est contrôlé régulièrement. Chez votre père, le PSA a à nouveau augmenté après la radiothérapie post-opératoire (adjuvante). Vous ne mentionnez pas de troubles. Il y a lieu de supposer qu’il s’agit d’une deuxième récidive ou d’une récidive biochimique persistante (nouvelle élévation du PSA). Les techniques d’imagerie médicale (scanner et scintigraphie) ne permettent pas de dire si on est en présence d’une nouvelle récidive locale (dans la zone opérée) ou de métastases dans d’autres organes (dissémination à distance). L’urologue traitant dispose toutefois de repères qui facilitent l’appréciation de la situation : le temps que le taux de PSA a mis pour remonter après l’opération et la radiothérapie adjuvante, la vitesse à laquelle il a augmenté, les propriétés de la tumeur primaire (score de Glason et étendue de la tumeur). Il propose d’observer la récidive du PSA dans un premier temps.
Si votre père est par ailleurs en forme et ne souffre pas de limitations importantes dues à d’autres maladies, il peut valoir la peine de procéder à des investigations complémentaires au moyen de la TEP au PSMA. Cet examen n’est remboursé par l’assurance-maladie que dans le cas d’une hausse du PSA après un traitement local (opération et/ou radiothérapie) ; il montrera avec une très forte probabilité le ou les endroits où la maladie est active actuellement. L’objectif d’un tel examen serait d’identifier un à deux foyers actifs du cancer de la prostate, puis d’examiner la possibilité d’entreprendre une nouvelle thérapie locale (radiothérapie) afin de retarder le plus possible une hormonothérapie.
Dans le cas où le taux de PSA doublerait en moins de six mois, où la maladie progresserait localement et entraînerait des troubles ou encore où la présence de métastases serait établie, une hormonothérapie pourrait être envisagée afin de retarder les problèmes liés aux métastases. Cette thérapie ne constitue toutefois pas une solution chez tous les patients. Chaque cas doit être examiné et discuté individuellement. Pour la suite du traitement, les préférences de votre père sont naturellement déterminantes, de même que son état général et son âge au moment où les situations décrites ci-dessus se produiraient le cas échéant.
Mon père (né en 1946) a subi l’ablation de la prostate en 2014 à la suite d’un cancer, puis une radiothérapie du bassin en 2015, le taux de PSA ayant augmenté rapidement après l’opération. Il y a deux semaines, une scintigraphie osseuse et un scanner ont été réalisés, car le taux de PSA est monté à 14 dans l’intervalle. Ces examens d’imagerie n’ont rien révélé de suspect. Selon l’urologue traitant, on trouve des métastases dans plus de 80 % des cas lorsque le PSA atteint cette valeur. Que signifie un taux de PSA aussi élevé lorsque l’imagerie ne révèle pas d’anomalie ? Qu’est-ce que cela implique pour la suite du traitement ? Procédure proposée par le médecin traitant : si le PSA continue à augmenter, nouvelles investigations de médecine nucléaire l’an prochain. Pour ce type d’examens, le PSA est encore trop bas actuellement selon lui.
Réponse du PD Dr med Aurelius Omlin :
Votre père se trouve dans la phase de suivi après une ablation de la prostate. Dans le cadre de ce suivi, le taux de PSA est contrôlé régulièrement. Chez votre père, le PSA a à nouveau augmenté après la radiothérapie post-opératoire (adjuvante). Vous ne mentionnez pas de troubles. Il y a lieu de supposer qu’il s’agit d’une deuxième récidive ou d’une récidive biochimique persistante (nouvelle élévation du PSA). Les techniques d’imagerie médicale (scanner et scintigraphie) ne permettent pas de dire si on est en présence d’une nouvelle récidive locale (dans la zone opérée) ou de métastases dans d’autres organes (dissémination à distance). L’urologue traitant dispose toutefois de repères qui facilitent l’appréciation de la situation : le temps que le taux de PSA a mis pour remonter après l’opération et la radiothérapie adjuvante, la vitesse à laquelle il a augmenté, les propriétés de la tumeur primaire (score de Glason et étendue de la tumeur). Il propose d’observer la récidive du PSA dans un premier temps.
Si votre père est par ailleurs en forme et ne souffre pas de limitations importantes dues à d’autres maladies, il peut valoir la peine de procéder à des investigations complémentaires au moyen de la TEP au PSMA. Cet examen n’est remboursé par l’assurance-maladie que dans le cas d’une hausse du PSA après un traitement local (opération et/ou radiothérapie) ; il montrera avec une très forte probabilité le ou les endroits où la maladie est active actuellement. L’objectif d’un tel examen serait d’identifier un à deux foyers actifs du cancer de la prostate, puis d’examiner la possibilité d’entreprendre une nouvelle thérapie locale (radiothérapie) afin de retarder le plus possible une hormonothérapie.
Dans le cas où le taux de PSA doublerait en moins de six mois, où la maladie progresserait localement et entraînerait des troubles ou encore où la présence de métastases serait établie, une hormonothérapie pourrait être envisagée afin de retarder les problèmes liés aux métastases. Cette thérapie ne constitue toutefois pas une solution chez tous les patients. Chaque cas doit être examiné et discuté individuellement. Pour la suite du traitement, les préférences de votre père sont naturellement déterminantes, de même que son état général et son âge au moment où les situations décrites ci-dessus se produiraient le cas échéant.
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