Santé et tumeurs féminines - 2019

admin
Site Admin
Messages : 621
Inscription : ven. 28 avr. 2006 6:19
Localisation : Berne

Santé et tumeurs féminines - 2019

Messagepar admin » jeu. 3 oct. 2019 11:19

Avez-vous des questions au sujet de la santé ou/et des tumeurs féminines?

Prof. ém. Dr méd. Monica Castiglione, Dr méd. Laura Knabben, Mme Monika Biedermann et Dr André Kind, répondent jusqu’à fin octobre aux questions que vous leur aurez posées par écrit.

Vous trouvez des informations supplémentaires et le lien pour le formulaire sur
la page d’accueil du forum.

Toutes les questions et les réponses seront publiées ici.

Ces réponses correspondent à une prise de position générale. Elles ne remplacent pas les conseils personnalisés d’un médecin spécialiste. Les noms de médecins, établissements de traitement et produits ne sont pas cités dans un but publicitaire ni de recommandation. Ils se bornent à indiquer des sources d’information.

Quelques questions et réponses ont été traduites dans une autre langue nationale. Si vous avez des questions complémentaires, veuillez vous adresser aux conseillères spécialisées de la Ligne InfoCancer, au numéro gratuit 0800 11 88 11, ou par e-mail à helpline@krebsliga.ch.


Meilleures salutations

Les modératrices

admin
Site Admin
Messages : 621
Inscription : ven. 28 avr. 2006 6:19
Localisation : Berne

Risques mamelons prothétiques

Messagepar admin » lun. 7 oct. 2019 15:06

Question de « Mamelon prothétique » :
Bonjour, mon amie, opérée du sein suite à un cancer souffre de ne plus avoir de mamelon. Elle a entendu parlé de Pink Perfect (Mamelons prothétiques sur mesure). Ces mamelons se collent sur le sein à l’aide d’un adhésif médical suffisamment fort pour résister aux activités quotidiennes et peuvent être portés dans l’eau. Ma question : n’est-ce pas dangereux de coller ce mamelon sur une cicatrice ? Merci !


Réponse de Dr L. Knabben :
Votre amie a été opérée du sein suite à un cancer. Elle souffre des changements physiques et opte pour un mamelon prothétique enfin de donner un aspect naturel au sein opéré.

Le mamelon autoadhérent : il existe différents produits adressés aux femmes opérées du sein. Ils sont à placer directement sur la prothèse ou le sein. Mais il faut d’abord que la cicatrisation soit bien avancée. Les produits adressés aux femmes opérées sont sans aucun risque. Ils sont disponibles dans les magasins d’articles sanitaires.

Une reconstruction du mamelon et de l’aréole par une opération ou un tatouage sont des options supplémentaires. Il se passe en général six mois, voire une année entre l’opération de la reconstruction du sein et cette intervention finale, si désirée.

En cas de questions, je conseille vivement à votre amie de s’adresser à la chirurgienne et / ou à la Breast Care Nurse d’un centre du sein. Elles vont la soutenir et la conseiller sur son chemin de guérison.

Meilleures salutations

admin
Site Admin
Messages : 621
Inscription : ven. 28 avr. 2006 6:19
Localisation : Berne

être sûr de ne rien manquer ?

Messagepar admin » jeu. 10 oct. 2019 12:24

Question de Momo
Carcinome mammaire triple négatif, opération conservatrice (avec ablation des ganglions lymphatiques atteints) en 2014, chimiothérapie 6xTAC, radiothérapie. Scanner TEP/TDM normal en 2015 et 2017. Depuis qu’il a été mesuré en janvier 2017, le marqueur tumoral CA 15-3 DPC est resté à 23, avec une hausse à 26 une fois en janvier 2018 et à 25 en avril 2019. À présent, il a augmenté de 23 à 28. Le marqueur CA 125 (pas toujours mesuré) est maintenant de 25 (avant, janvier 2019 = 18 avril 2019 = 22). Je suis inquiète à l’idée qu’il pourrait y avoir des métastases. Avec le médecin traitant, nous avons décidé de refaire une prise de sang dans deux mois et, si le marqueur a encore augmenté, de recourir à l’imagerie médicale. Ne faudrait-il pas procéder à un examen plus tôt pour être sûr de ne rien manquer ? Merci beaucoup !

Réponse de la professeure M. Castiglione
Merci pour votre question, à laquelle nous ne pouvons pas apporter de réponse définitive, car nous ne disposons pas de suffisamment d’informations cliniques.
Nous comprenons parfaitement que vous soyez inquiète et que vous ne souhaitiez pas attendre deux mois. Nous ne pouvons que vous conseiller de discuter avec votre médecin traitant en lui faisant part de vos craintes et inquiétudes.

admin
Site Admin
Messages : 621
Inscription : ven. 28 avr. 2006 6:19
Localisation : Berne

Coloration des cheveux

Messagepar admin » lun. 14 oct. 2019 11:13

Question de Cati
Bonsoir. Ma dernière séance de chimiothérapie remonte à la fin mai. Entre-temps, mes cheveux repoussent bien et j’aimerais les teindre à nouveau. J’ai essayé le henné, mais il n’a pas tenu et après deux semaines, la couleur avait disparu. J’aimerais revenir aux couleurs chimiques, avec l’espoir qu’elles tiennent mieux. Je me colorais les cheveux avant mon cancer, mais j’ai entendu qu’il fallait attendre un peu avant de recourir aux produits chimiques. Ou se peut-il que mes nouveaux cheveux n’absorbent pas non plus la couleur chimique ? Les produits chimiques ont-ils des effets secondaires ?

Réponse de la professeure M. Castiglione
Vous avez suivi une chimiothérapie jusqu’à récemment ; pour l’instant, vos cheveux repoussent bien. Vous vous demandez si vous pouvez vous teindre les cheveux comme par le passé.

Après une chute de cheveux due à une chimiothérapie, les cheveux qui repoussent manquent souvent de protéines et de vigueur et nécessitent donc un traitement doux. Je vous conseille d’attendre six à neuf mois après la fin de votre chimiothérapie. De plus, il vaut mieux faire preuve de prudence dans le choix de la couleur et de la technique. Un coiffeur expérimenté saura vous conseiller au mieux. Le choix des produits joue aussi un rôle important, car ils n’ont pas tous la même base. La thérapie peut avoir rendu le cuir chevelu et les cheveux très sensibles. Il est par exemple recommandé de recourir à des bandelettes pour éviter le contact direct entre le produit colorant et le cuir chevelu.

admin
Site Admin
Messages : 621
Inscription : ven. 28 avr. 2006 6:19
Localisation : Berne

HPV: comment se transmet le virus?

Messagepar admin » lun. 21 oct. 2019 12:51

Question de C&S
Mon amie m’a parlé de son myome et j’ai voulu la rassurer en lui disant que la situation pourrait être pire, comme ce fut le cas pour mon ex-compagne, atteinte d’un cancer du col de l’utérus. Elle m’a alors expliqué que sa tumeur était induite par le virus HPV. J’aimerais donc vous poser une question, Dr Kind: concrètement, qu’est-ce que cela implique pour nous/moi? Suis-je infecté et porteur d’une souche de HPV à haut risque? Voilà déjà 6 ans que mon ex-compagne et moi sommes séparés. Le virus se transmet-il uniquement par voie sexuelle ou un baiser suffit-il pour le contracter? Comment se protéger? Elle est terrifiée à l’idée de l’attraper. J’ai lu que le corps met 2 ans à combattre le virus. Elle affirme que je porterai ce virus toute ma vie, même s’il reste latent. Quels conseils pourriez-vous nous donner?

Réponse du Dr André Kind
Bonjour,
Votre amie a raison. Le cancer du col de l’utérus est causé par certains types de papillomavirus humains, dits à haut risque, et la probabilité que vous soyez également porteur de souches de ce virus est très élevée. Vous êtes loin d’être la seule personne concernée. Au moins 80% de la population sexuellement active contracte une souche de HPV à haut risque au cours de sa vie. Un seul rapport sexuel suffit pour être contaminé. Les infections à HPV sont pour la plupart totalement bénignes. Dans de rares cas, une infection à HPV peut entraîner l’apparition de petites verrues (condylomes acuminés provoqués par des types à bas risque) ou de lésions précancéreuses de l’anus, des lèvres vaginales, du vagin ou du col de l’utérus, chez l’homme comme la femme. Le risque de voir ces lésions précancéreuses évoluer vers un cancer est encore bien plus rare.
Chez la femme, les lésions précancéreuses évoluent très lentement vers un cancer lié à HPV, mais un examen de dépistage permet de les détecter. Il est donc important que votre amie consulte régulièrement son ou sa gynécologue pour des visites de contrôle. Dans le cadre de ces visites, des analyses sont effectuées pour détecter ce genre de lésions précancéreuses. En fonction de l’âge de votre amie, il pourrait s’avérer judicieux de réaliser également un frottis de dépistage pour déterminer la présence de HPV. Pour plus d’informations à ce sujet, consultez la brochure
«Cancer du col de l’utérus et lésions précancéreuses» de la Ligue suisse contre le cancer.

En règle générale, une infection à HPV n’a pas d’incidence chez l’homme. Dans de très rares cas, il peut arriver qu’une infection persistante à HPV se transforme en cancer même chez l’homme. Le cancer de l’anus, le cancer de la cavité buccale et du pharynx ainsi que le cancer du pénis sont les cancers que l’on sait liés à HPV chez l’homme. Comme je l’ai déjà précisé, de tels cas sont très rares et aucun examen standardisé n’existe pour dépister ces affections.
Qui vous soyez ou non infecté à HPV, vous devez consulter un médecin si vous constatez une anomalie. Et cela est valable pour vous comme pour votre amie.

Dans un couple, les deux partenaires sont généralement touchés par l’infection à HPV car les virus se transmettent très facilement au contact des muqueuses. Aucune mesure de protection fiable ne permet d’éviter les infections à HPV lors de rapports sexuels. Pour plus d’informations, consultez le livret
«Cancer du col de l’utérus - se protéger et se faire dépister» de la Ligue suisse contre le cancer.

Comme vous le savez peut-être, nous conseillons aujourd’hui à tous les jeunes, filles et garçons, de se faire vacciner contre les virus HPV. Mais ce vaccin n’est efficace que sur les types de HPV que l’on n’a encore jamais contractés. La solution la plus sûre consiste donc à se faire vacciner avant les premiers rapports sexuels. Mais en tout état de cause, la vaccination est préconisée jusqu’à l’âge de 26 ans. Passé ce délai, les vaccins sont administrés au cas par cas.

Pour savoir où vous en êtes, je vous conseille, à vous et votre amie, d’en parler au gynécologue. Si vous avez d’autres questions, n’hésitez pas à vous rendre à une consultation de dysplasie dans le centre le plus proche.
Meilleures salutations

admin
Site Admin
Messages : 621
Inscription : ven. 28 avr. 2006 6:19
Localisation : Berne

Adénocarcinome in situ (AIS)

Messagepar admin » mar. 29 oct. 2019 15:00

Question de Franci 14
Bonjour,
J’ai été opérée à la suite d’une néoplasie squameuse intra-épithéliale de haut grade (CIN 2/ H-SIL selon les lignes directrices de l’OMS de 2014) en septembre. Un mois plus tard, j’ai reçu le résultat de l’examen histopathologique et le chirurgien m’a informée qu’en plus de la lésion squameuse susmentionnée, un adénocarcinome in situ (AIS) avec atteinte focale de la marge de résection exocervicale avait été découvert. Je dois subir une nouvelle conisation, car le chirurgien n’a pas pu voir l’adénocarcinome lors de la première intervention.
Ma question est la suivante : s’agit-il d’une négligence de la part de mon chirurgien, qui n’a pas enlevé tout ce qui aurait dû l’être, ou est-il possible que l’adénocarcinome n’ait pas été visible ? Combien de temps faut-il attendre avant la deuxième conisation ?

Réponse du Dr Kind
Bonjour Franci14,
Les adénocarcinomes in situ (AIS) sont des lésions précancéreuses extrêmement communes. Lors du dépistage par frottis (test de PAP), elles ne sont souvent pas décelables dans un premier temps, ce qui a été le cas chez vous ; avant l’examen histopathologique, seule la néoplasie squameuse intra-épithéliale (CIN) a été diagnostiquée.
En règle générale, il n’est pas non plus possible de déceler les adénocarcinomes in situ lors de la colposcopie (examen à la loupe) pratiquée durant l’examen gynécologique, car ils se trouvent dans le canal du col de l’utérus (canal cervical), le plus souvent dans les cellules glandulaires. Même durant l’opération, il est impossible de distinguer ces modifications cellulaires, car il ne s’agit heureusement pas encore d’une tumeur maligne, mais uniquement de lésions précancéreuses.
L’intervalle entre les interventions peut être fixé individuellement. Si rien n’indique qu’il y a déjà un carcinome et s’il n’y a pas d’autre raison qui nécessiterait une intervention rapide, l’opération peut très bien se faire après deux à trois mois.

admin
Site Admin
Messages : 621
Inscription : ven. 28 avr. 2006 6:19
Localisation : Berne

Que puis-je faire pour mon bien-être après l’opération d’un cancer du sein ?

Messagepar admin » mar. 29 oct. 2019 15:04

Question de Mi
J’ai été opérée il y a deux semaines d’un cancer du sein. Le cancer a été retiré et la lymphe n’est pas atteinte. Mon corps a-t-il retrouvé son état normal ou dois-je encore le ménager ?
Que puis-je faire de bénéfique pour mon corps avant la radiothérapie ?

Réponse de Monika Biedermann, infirmière spécialisée en sénologie
Bonjour Mi,
Vous souhaitez entreprendre quelque chose pour votre bien-être après l’opération d’un cancer du sein et vous préparer également en vue de la radiothérapie.
Demandez à votre équipe soignante si vous devez limiter vos mouvements en raison du type de chirurgie. Vous pouvez en outre leur demander comment soigner votre cicatrice.
Votre médecin vous indique les restrictions en termes de motricité à respecter pour l’heure afin d’assurer une cicatrisation optimale de la plaie.
Le tissu conjonctif fibreux de la cicatrice est moins bien irrigué et moins souple que les tissus environnants. Demandez à votre équipe soignante de vous indiquer le soin approprié pour votre cicatrice après le retrait des points de suture.

Les études montrent qu’une activité physique modérée pendant et après le traitement améliore le bien-être et réduit les effets secondaires ainsi que le risque de rechute.
On entend par là une activité physique d’une intensité modérée, telle que la randonnée, la marche rapide, le vélo, la danse ou toute autre activité semblable. Adaptez cette activité à vos préférences et à votre état de santé actuel. De nombreuses personnes atteintes d’un cancer déclarent avoir plus de facilités à suivre une activité au sein d’un groupe. Le centre de traitement et la
Ligue cantonale contre le cancer de votre région peuvent vous renseigner quant aux groupes de sport pour les personnes touchées par le cancer. Il existe par ailleurs de nombreux exercices pour les patientes atteintes d’un cancer du sein, que vous pouvez faire à la maison ou par le biais d’une physiothérapie.
Avec nos meilleurs vœux

admin
Site Admin
Messages : 621
Inscription : ven. 28 avr. 2006 6:19
Localisation : Berne

L’échange avec d’autres femmes sous traitement antihormonal

Messagepar admin » mar. 29 oct. 2019 15:08

Question de Hannelore
J’aimerais discuter avec d’autres femmes actives qui suivent ou devraient suivre une thérapie endocrinienne (traitement antihormonal). Les deux mois durant lesquels j’ai suivi le traitement par Femara étaient pour moi «la fin du monde». Je prends désormais du Arimidex et la probabilité de bien supporter ce traitement est de 50%. Mon principal problème actuellement est l’insomnie, tandis que mes douleurs musculaires et articulaires ont heureusement diminuées.

Réponse de Monika Biedermann, infirmière spécialisée en sénologie
Bonjour Hannelore,
Vous souhaitez contacter des femmes qui suivent, comme vous, un traitement antihormonal et qui sont dans la vie active. Après le passage de Femara à Arimidex, vous espérez une meilleure tolérance. Les deux inhibiteurs de l’aromatase sont utilisés chez les femmes ménopausées qui ont été ou sont touchées par un cancer du sein hormono-sensible. Vous souffrez actuellement d’insomnie, tandis que vos douleurs musculaires et articulaires ont diminuées grâce au nouveau traitement.

Un groupe de sport pour les personnes touchées par le cancer est l’occasion de nouer de tels contacts et permet également de prévenir et réduire les effets secondaires possibles.
Divers cours concernant l’activité physique pendant et après un cancer sont proposés dans différentes régions en Suisse.
Sur
InfoEntraide Suisse, vous trouverez des groupes et organisations d’entraide permettant d’échanger avec d’autres personnes ainsi que diverses offres en ligne. Europa Donna et Tavola Rosa vous offrent également des possibilités d’échange avec d’autres femmes touchées. La Ligue cantonale contre le cancer peut vous informer des offres dans votre région.
Avec nos meilleurs vœux

admin
Site Admin
Messages : 621
Inscription : ven. 28 avr. 2006 6:19
Localisation : Berne

Sport et compléments alimentaires

Messagepar admin » mar. 29 oct. 2019 16:48

Question de Béatrice
Bonjour à tous et merci pour ce forum.
Je m’appelle Beatrice et suis âgée de 37 ans. Le 1er avril 2019, on m’a diagnostiqué des métastases osseuses à la colonne vertébrale, dans la région cervicale, à l’épaule gauche, à l’articulation ostéo-fémorale gauche et au fémur droit. Ce diagnostic fait suite à une tumeur du sein remontant à 2014 (de type hormonal, avec une quadrantectomie, enantone et tamoxifène pendant cinq ans). Je pensais m’en être sortie, mais je me retrouve à écrire dans ce forum. Quelle activité sportive puis-je effectuer ? Je n’ai pas eu de réponse claire à ce sujet. Je suis sous létrozole, palbociclib et Zometa. Je suis toujours fatiguée et souhaite savoir si je peux recourir à des compléments alimentaires pour tenter d’y remédier.
Merci beaucoup.

Réponse de la professeure M. Castiglione
Bonjour Beatrice,

Vous êtes jeune et ressentez le besoin de bouger, mais vous n’avez pas encore reçu d’informations claires sur le type d’activité physique adapté à votre cas. De plus, vous souffrez de fatigue et espérez pouvoir y remédier grâce à des compléments alimentaires.

Des métastases osseuses vous ont été diagnostiquées il y a quelques mois. En général, la pratique d’une activité sportive n'est pas déconseillée dans un tel cas. Cependant, il est capital d’en discuter en détail avec votre oncologue pour éviter tout sport qui aggraverait votre état osseux.

La marche et la natation sont généralement autorisées pour tous les patients, mais les sports tels que l’équitation, le ski, etc., doivent faire l’objet d’une décision individuelle.

Votre envie de faire du sport est très positive. Les meilleurs résultats thérapeutiques en cas de fatigue, ressentie par plus de la moitié des patients, ont été atteints grâce à l’activité physique combinée à des séances de psycho-oncologie et non par le biais de compléments alimentaires, de sommeil ou de repos. La fatigue est invalidante mais, en général, réversible. La psycho-oncologie consiste à étudier et à traiter les séquelles psychologiques du cancer. Si vous souhaitez bénéficier d’un tel soutien, n’hésitez pas à vous adresser à la Ligue contre le cancer de votre canton ou de votre région (contacts), qui vous indiquera les coordonnées d’un psycho-oncologue près de chez vous. La charge émotionnelle liée à la maladie est une des causes de la fatigue. Affronter l’impact psychologique d’un cancer avec l’aide d’un spécialiste permet de réduire ce sentiment de fatigue.

Je vous conseille de vous adresser en premier lieu à votre oncologue pour les questions relatives à votre condition physique. En effet, il saura vous répondre en tenant compte des risques de fractures spontanées et des éventuelles contre-indications pharmaceutiques liées à la prise de compléments alimentaires. Je vous suggère également de prendre rendez-vous avec l’infirmière consultante en matière de réadaptation oncologique ambulatoire de votre ligue contre le cancer. Elle vous aidera à mettre en place un programme d’activité physique personnalisé. De plus, si vous le souhaitez, elle vous enverra chez une diététicienne diplômée. Celle-ci vous conseillera une alimentation équilibrée et variée en fonction de vos goûts et des recommandations internationales pour assurer un apport suffisant en substances nutritives et rendre superflu le recours à des compléments alimentaires.

Lectures conseillées :

admin
Site Admin
Messages : 621
Inscription : ven. 28 avr. 2006 6:19
Localisation : Berne

Letrozol et Tamoxifen

Messagepar admin » lun. 4 nov. 2019 14:18

Question de Romy
Depuis janvier 2019, je prends du létrozole. Au début, je n’avais pratiquement pas d’effets secondaires, ou plutôt, ceux-ci étaient supportables (un peu de raideur dans les articulations après être restée tranquille). Par la suite, les effets indésirables ont augmenté petit à petit : transpiration abondante, fatigue, aphtes, problèmes articulaires croissants, difficultés à m’endormir. Les aphtes ont maintenant disparu et je contrôle plus ou moins la transpiration en prenant du Menosan d’A. Vogel. Actuellement, les douleurs articulaires croissantes, en particulier au niveau des poignets et des chevilles, me limitent fortement dans mes activités et je suis extrêmement fatiguée. Un changement de médicament, en remplaçant le létrozole par du tamoxifène, est-il associé à un risque accru de récidive ? Tumeur HER-2/neu négative, une métastase de 8 mm découverte dans les cinq ganglions enlevés, marges de résection parfaitement saines. Merci de votre réponse.

Réponse de la Dresse Monica Castiglione
Bonjour Romy,

Depuis janvier de cette année, vous prenez du létrozole pour traiter un cancer du sein hormonodépendant. Vous supportez mal les effets secondaires de ce médicament, notamment les douleurs articulaires et la fatigue, qui affectent sensiblement votre qualité de vie. Vous réfléchissez manifestement à changer de médicament et à passer du létrozole au tamoxifène. Vous vous demandez toutefois si le risque de récidive est plus élevé avec le tamoxifène qu’avec le létrozole.

Les effets indésirables que vous décrivez sont hélas relativement fréquents avec les inhibiteurs de l’aromatase (comme le létrozole), car ces médicaments bloquent la production d’œstrogènes. Des études ont montré que l’activité physique et sportive peut atténuer les troubles chez les femmes qui suivent un traitement antihormonal, qu’il s’agisse des douleurs articulaires ou de la fatigue.
Des cours spécifiquement adaptés aux personnes touchées par le cancer sont proposés dans différentes régions du pays.
Il est également possible de soulager les douleurs à l’aide de médicaments. Des antalgiques comme les antirhumatismaux non stéroïdiens donnent de bons résultats. L’acupuncture peut aussi contribuer à soulager les symptômes chez certaines femmes. Il est également possible d’envisager un changement de produit comme vous le mentionnez.

Dans certains cas, la prise d’un autre inhibiteur de l’aromatase peut déjà apporter une amélioration, tout comme le passage au tamoxifène. En avez-vous déjà discuté avec votre oncologue traitant ? Dans un cas comme dans l’autre, le traitement antihormonal diminue le risque de récidive et la mortalité. Du point de vue scientifique, les inhibiteurs de l’aromatase sont plus efficaces que le tamoxifène chez les femmes ménopausées. La poursuite du traitement est toutefois plus importante et déterminante que le choix du produit.
Je vous souhaite beaucoup de persévérance et de courage!

admin
Site Admin
Messages : 621
Inscription : ven. 28 avr. 2006 6:19
Localisation : Berne

Germanium dans le traitement du cancer

Messagepar admin » lun. 4 nov. 2019 14:22

Question d’Ida
Bonsoir,
J’ai subi une opération conservatrice du sein il y a deux ans (tumeur maligne au sein droit). J’ai refusé la radiothérapie proposée, de même que le traitement antihormonal. En revanche, je prends de l’Indol-3-Carbinol.
Je n’ai pas d’oncologue ni de médecin qui s’y connaisse en médecines parallèles.
Comme je n’ai pas d’autre assurance-maladie que l’assurance de base, tous les coûts du traitement que j’ai moi-même « concocté » sont à ma charge.
Je reçois de temps à autre une perfusion d’Eumetabol+vitamine C (25-50 grammes)+DMSO, plus rarement une perfusion de curcumine.
Ma question concernant le germanium organique (j’ai lu un livre de Kazuhiko Asai) : où pourrais-je l’acheter ? (sur Internet, le choix est vaste.) Pourriez-vous me conseiller des médecins ou des naturopathes qui travaillent avec cette substance ?
Merci beaucoup

Réponse de la Dre Monica Castiglione
Bonjour Ida,
Atteinte d’un cancer du sein, vous avez décidé de ne pas suivre un traitement médical classique et vous avez opté pour une thérapie qui relève de la médecine parallèle.

Les composés de germanium organique sont proposés sous forme de compléments alimentaires. Du point de vue médical, ils sont fortement déconseillés : il n’existe aucune preuve sûre (évidence scientifique) du bénéfice d’un tel traitement chez les personnes atteintes de cancer. En revanche, le risque de lésions des organes par intoxication est élevé.

L’emploi de Germanium metallicum dans des médicaments homéopathiques ne pose en revanche aucun problème ; ces préparations sont en effet autorisées. Un traitement de ce type devrait être réalisé sous le contrôle d’un médecin formé à l’homéopathie. Vous trouverez une liste des
médecins homéopathes sous www.docteur.ch.

Vous mentionnez d’autres thérapies. Le
projet CAM Cancer vous propose des informations en anglais sur les traitements relevant de la médecine complémentaire.

Meilleures salutations


Revenir à « Santé et tumeurs féminines »

Qui est en ligne ?

Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 1 invité