2020 Cancer du poumon et arrêt du tabac

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2020 Cancer du poumon et arrêt du tabac

Messagepar admin » jeu. 30 juil. 2020 16:16

Le tabagisme est le principal facteur de risque du cancer pulmonaire. Aimeriez-vous arrêter de fumer ? Cherchez-vous des informations sur la cigarette électronique ? Avez-vous d’autres questions sur le cancer du poumon ?

Dr méd. Thomas Hess, FCCP, spécialiste en pneumologie, Senior Consultant à l’Hôpital cantonal des Grisons, Coire et à l’Hôpital cantonal de Baden et les conseillères de la Ligne stop-tabac répondent à vos questions du 6 aout jusqu’à mi-septembre

Vous trouvez des informations supplémentaires et le lien pour le formulaire sur
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Ces réponses correspondent à une prise de position générale. Elles ne remplacent pas les conseils personnalisés d’un médecin spécialiste. Les noms de médecins, établissements de traitement et produits ne sont pas cités dans un but publicitaire ni de recommandation. Ils se bornent à indiquer des sources d’information.

Quelques questions et réponses ont été traduites dans une autre langue nationale. Si vous avez des questions complémentaires, veuillez vous adresser aux conseillères spécialisées de la Ligne InfoCancer, au numéro gratuit 0800 11 88 11, ou par e-mail à helpline@krebsliga.ch.


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Cannabis : quels bénéfices y a-t-il à arrêter de fumer des joints ?

Messagepar admin » jeu. 3 sept. 2020 10:13

Question de Til
Bonjour,
Il y a quelques années encore, je fumais des joints tous les jours. Il n’est pas certain que les filtres aient une quelconque utilité pour les fumeurs, et les filtres en papier des joints que l’on roule soi-même n’apportent sans doute rien. J’ai donc vraiment abîmé mes poumons et cela m’angoisse. Je pense sans arrêt au cancer ou à un ulcère, et les douleurs que je ressens dans le poumon ne sont peut-être que le fruit de cette anxiété.
Où puis-je trouver de l’aide ? Existe-t-il des tests que l’on peut faire ? Quelles mesures peut-on prendre à titre préventif ? Me conseiller de consulter mon médecin de famille ne constituerait pas une réponse satisfaisante à mes yeux, car celui-ci dit qu’on ne peut pas vraiment faire de test, sauf quand le mal est déjà installé et qu’il est trop tard.

Réponse de l’équipe de la Ligne stop-tabac
Bonjour Til,

Je vous félicite d’avoir réussi à arrêter de fumer du cannabis il y a quelques années déjà. À présent, vous vous faites du souci quant à un éventuel risque de cancer du poumon. Peut-être cela vous aidera-t-il de savoir que lorsqu’on arrête de fumer, le risque de cancer du poumon diminue constamment. Dix ans après l’arrêt, il est deux fois moins élevé que si vous aviez continué de fumer. Plus on arrête tôt, mieux c’est. Comme vous avez déjà franchi le pas avant l’âge de 40 ans, vous atteindrez bientôt le niveau auquel vous vous situeriez si vous n’aviez jamais fumé. Arrêter de fumer des joints a donc valu la peine ! C’était la meilleure mesure à prendre dans une optique préventive.
Une activité physique ou sportive vous permettrait de régénérer encore mieux vos voies respiratoires.

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Cancer du poumon : diagnostic en cas de suspicion de métastases

Messagepar admin » jeu. 3 sept. 2020 10:15

Question de Lucy
Bonjour,
J’ai appris aujourd’hui que mon père a un cancer du poumon. J’aimerais savoir si la biopsie et l’examen cytologique sont les seuls moyens de confirmer la présence d’un cancer ou si l’analyse du liquide accumulé dans le poumon suffit. Les médecins suspectent la présence de métastases dans la colonne vertébrale et le rein. Une biopsie est-elle impérativement nécessaire pour poser un diagnostic fiable ? Par ailleurs, un examen radiologique a été réalisé avec un produit de contraste. Est-il possible de diagnostiquer des métastases de manière fiable sans biopsie ? Le médecin a déjà prescrit une chimiothérapie à mon père. N’est-ce pas prématuré ? Ne faut-il pas d’abord s’assurer qu’il y a effectivement des métastases ? Merci de votre réponse.

Réponse de Thomas Hess, Dr med.
Bonjour Lucy
Je suis désolé d’apprendre que votre père a probablement un cancer du poumon.

Il existe différents types et sous-types de cancer du poumon. Une biopsie, c’est-à-dire un prélèvement de tissu cancéreux ou une ponction à l’aiguille fine pour obtenir des cellules (si la tumeur n’est pas accessible pour un prélèvement tissulaire) permet de dire si on est effectivement en présence d’un cancer du poumon ou s’il s’agit d’une tumeur qui a pris naissance dans un autre organe et qui a formé des foyers cancéreux secondaires (métastases) dans le poumon. S’il s’agit d’un cancer du poumon, c’est-à-dire d’un cancer qui a son origine dans cet organe, cet examen permet de définir plus précisément le type et le sous-type. Ces indications sont nécessaires pour adapter la thérapie de manière optimale à la tumeur et la traiter de manière ciblée. Si l’imagerie (scanner, scanner TEP/TDM, échographie) laisse suspecter la présence de métastases, il est souvent plus judicieux et plus simple de prélever un échantillon (échantillon de tissu pour l’examen histologique = analyse du tissu ou ponction à l’aiguille fine pour la cytologie = analyse des cellules) de la métastase présumée plutôt que de la tumeur primaire du poumon.

Le stade d’un cancer est défini en premier lieu au moyen de l’imagerie diagnostique (scanner et, surtout, scanner TEP-TDM, éventuellement échographie). S’il y a des métastases, on est en présence d’un cancer avancé. Si les métastases sont clairement visibles sur l’image et que le matériel à analyser a pu être prélevé sur la tumeur primaire, il n’est généralement pas nécessaire de prélever un échantillon de métastase. Mais si la présence de métastases n’est pas sûre et qu’elle a des conséquences importantes pour le choix du traitement, elle devrait être confirmée ou infirmée au moyen d’un prélèvement de tissu. En général, il suffit de prélever un échantillon d’une seule métastase ; il n’est pas nécessaire de toutes les analyser.

Si du liquide s’est diffusé autour du poumon (épanchement pleural), il est très simple et sans danger de ponctionner celui-ci pour l’analyser. Cela suffit souvent (mais pas toujours) pour établir de façon fiable le diagnostic de cancer du poumon et déterminer les caractéristiques exactes de la tumeur. Pour ce qui est du traitement, un épanchement pleural est évalué de la même manière que la présence de métastases dans un organe autre que le poumon.

Vous écrivez qu’il y a uniquement une suspicion de métastases dans la colonne vertébrale. Il est tout à fait possible qu’il s’agisse de lésions de découverte fortuite qui, en l’absence de symptômes (maux de dos), ne sont pas prioritaires actuellement pour le traitement proposé.

Il est possible de demander un deuxième avis médical, mais une telle démarche n’est pas toujours judicieuse, notamment à un stade avancé de la maladie, lorsqu’un traitement devrait être engagé rapidement (ce qui est surtout le cas lors d’un carcinome pulmonaire à petites cellules). Demander un deuxième avis entraîne souvent des retards et des temps d’attente. Par ailleurs, dans les grands hôpitaux suisses, les cas sont présentés dans le cadre d’un tumorboard, une réunion au cours de laquelle des spécialistes de plusieurs disciplines discutent ensemble pour définir le traitement optimal. Les petits hôpitaux et cabinets d’oncologie s’associent généralement au tumorboard d’un grand centre pour discuter leurs cas. Demandez au médecin traitant si une telle réunion de concertation pluridisciplinaire a eu lieu ou s’il est judicieux de demander un deuxième avis au cas où votre père le souhaiterait.

Je vous adresse mes vœux les plus sincères. Meilleures salutations.

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Radiographie des poumons et fonction pulmonaire 6 mois en arrière : Risque de cancer ?

Messagepar admin » jeu. 10 sept. 2020 10:50

Question de Anonym
En janvier de cette année, j’ai passé une radiographie des poumons et effectué un test de la fonction pulmonaire. D’après ces examens, tout est en ordre.
Serait-il possible que j’aie malgré tout un cancer du poumon ?

Réponse de Thomas Hess, Dr med. :
Bonjour,
D’après votre message, vous craignez d’avoir peut-être un cancer du poumon. Vos poumons ont fait l’objet d’un examen approfondi en janvier de cette année. Ces investigations n’ont révélé aucun signe de maladie.
Malgré ces résultats rassurants, il n’est pas possible d’exclure à coup sûr la présence d’un cancer du poumon. Il n’est pas rare en effet que de petits foyers tumoraux ne soient pas visibles sur la radiographie. Par ailleurs, un test de la fonction pulmonaire n’est d’aucune utilité pour exclure un cancer du poumon. Pour déceler de petits foyers cancéreux et pouvoir en particulier être sûr qu’il n’y a pas de cancer, il serait nécessaire de procéder à un scanner du poumon.

Il s’agit toutefois là de considérations purement théoriques, qui ne permettent en aucun cas de conclure quoi que ce soit quant à votre état de santé actuel.

Les symptômes suivants peuvent indiquer la présence d’un cancer du poumon :
  • une toux persistante pendant plus de quatre semaines ;
  • une modification soudaine d’une toux existante (toux du fumeur) ;
  • des difficultés à respirer (dyspnée) lors d’une activité légère ou au repos ;
  • des douleurs thoraciques ;
  • des expectorations avec ou sans traces de sang ;
  • des douleurs dans les os ;
  • une fatigue inexpliquée et une faiblesse générale ;
  • une perte de poids involontaire ;
  • une fièvre sans cause apparente.
Si vous présentez un ou plusieurs de ces symptômes, cela ne veut toutefois pas nécessairement dire que vous avez un cancer. Ces troubles peuvent être liés à de nombreuses autres maladies. Le cas échéant, je vous conseille néanmoins de consulter rapidement votre médecin de famille. C’est là le seul moyen de poser un diagnostic précis et d’engager un traitement adéquat.

Si vous avez beaucoup fumé pendant de nombreuses années et présentez donc un risque accru de cancer du poumon, il est possible d’envisager de passer un scanner des poumons en l’absence de symptômes ; cet examen est alors utilisé à des fins de dépistage, comme pour le cancer du sein. Si vous avez fumé pendant longtemps et que vous souhaitez vous soumettre à un dépistage, discutez-en avec votre médecin de famille. Il est essentiel que vous soyez au clair sur les avantages et les inconvénients de l’examen, ainsi que sur les conséquences possibles en cas de découverte suspecte (la plupart des lésions mises en évidence par le scanner ne sont pas des cancers du poumon) pour que vous puissiez décider avec votre médecin si vous voulez réellement vous faire dépister ou pas. Le scanner de dépistage n’est pas remboursé par l’assurance-maladie de base.

Une radiographie du thorax et un test de la fonction pulmonaire avec un résultat normal permettent d’exclure la plupart des affections non cancéreuses du poumon, en particulier la BPCO (bronchopneumopathie chronique obstructive).

En adoptant une bonne hygiène de vie, vous pouvez faire beaucoup pour votre santé. Pour prévenir le cancer du poumon, la mesure la plus efficace est de ne pas fumer. Connaissez-vous
stopsmoking.ch ? Si vous fumez et songez à arrêter ou si vous avez déjà décidé de franchir le pas, la Ligne stop-tabac peut vous aider à concrétiser votre intention.
Cordiales salutations


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