Santé et tumeurs féminines - 2023

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Santé et tumeurs féminines - 2023

Messagepar admin » mer. 23 août 2023 9:28

Avez-vous des questions au sujet de la santé ou des tumeurs féminines?
Cinq expert-e-s :

ém. Dr méd. Monica Castiglione,
oncologue expérimentée et spécialiste du cancer du sein,
Dr méd. Laura Knabben, médecin-cheffe de la Clinique universitaire de gynécologie et obstétrique à l’Hôpital de l’Ile à Berne,
Monika Biedermann, spécialiste en soins mammaires au Centre du sein à la Clinique universitaire de gynécologie et obstétrique à l’Hôpital de l’Ile à Berne,
Corinne Weidner, physiothérapeute en réadaptation MAS, chargée de cours en physiothérapie lymphologique, membre du conseil d’administration de Lympha-Helvetica
et Dr méd. André Kind, médecin-chef de la policlinique et de la consultation dysplasie/HPV à l’Hôpital universitaire de Bâle

répondent à vos questions écrites du 4 septembre jusqu’au 31 octobre 2023.

A partir du début septembre vous trouverez des informations supplémentaires et le lien pour le formulaire sur la page d’accueil du forum.
Les réponses suivantes correspondent à une prise de position générale. Elles ne remplacent pas les conseils personnalisés d’un médecin spécialiste. Les noms de médecins, établissements de traitement et produits ne sont pas cités dans un but publicitaire ni de recommandation. Ils se bornent à indiquer des sources d’information.

Quelques questions et réponses ont été traduites dans une autre langue nationale. Si vous avez des questions complémentaires, veuillez-vous adresser aux conseillères spécialisées de la Ligne InfoCancer, au numéro gratuit 0800 11 88 11, ou par e-mail à helpline@krebsliga.ch.

Meilleures salutations
L’équipe de modération

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Thérapie par anticorps Enhertu ®

Messagepar admin » mar. 19 sept. 2023 12:14

Question de Sofia
Bonjour,
Avez-vous connaissance de patientes traitées par chimiothérapie Enhertu ? Que pouvez-vous en dire ? Si la patiente réagit mal au médicament, qu’est-ce que cela veut dire ? Elle a déjà précédemment très mal réagi à la thérapie par perfusion et nous avons très peur qu’un nouvel organe soit attaqué : le foie et les poumons sont déjà sérieusement touchés par les métastases, ainsi que les ganglions lymphatiques et les os (squelette). Quelle est la dose administrée ?
Elle est atteinte d’un cancer du sein HER 2 Immunhistochemie 2+. Elle a déjà été traitée par une multitude de médicaments sous forme de comprimés (car c’est mieux pour elle), sans succès.
Merci beaucoup de votre réponse, une fille inquiète – ma maman aura 70 ans et elle se bat depuis 3 ans contre le cancer du sein.

Réponse de Prof. Dr med. Monica Castiglione, oncologue et spécialiste du cancer du sein
Qu’est-ce que Enhertu® (Trastuzumab deruxtecan)?
Le Trastuzumab est un anticorps qui se fixe sur le récepteur HER2, le bloque et entrave ainsi la croissance des cellules cancéreuses. Quant au principe actif Deruxtecan, lié à l’anticorps Trastuzumab, il est conçu pour atteindre les cellules cancéreuses et les éliminer de manière ciblée.

Lors de l’étude initiale sur 184 patientes ayant suivi un traitement préalable intensif, 60% d’entre elles y ont répondu, tandis que 40% n’y répondaient pas. La réponse à la thérapie a été observé en moyenne pendant 14,8 mois ; aucune progression tumorale ne s’est manifestée chez les patientes durant en moyenne 16,4 mois.
Dans une autre étude, on a comparé Enhertu et Kadcyla (Trastuzumab emtansine) sur 699 patientes. Il s’est écoulé 28,8 mois jusqu’à la progression de la tumeur avec Enhertu®, 6,8 mois avec Kadcyla®.
La posologie était de 5,4 mg par kilo de poids corporel. Le médicament est administré toutes les 3 semaines.

Si votre maman ne répond pas à la thérapie, cela signifie que la tumeur (resp. les cellules tumorales) résistent au médicament et continuent de croître.
C’est une situation extrêmement difficile pour la patiente et sa famille lorsque la tumeur ne répond pas – ou plus – à la thérapie et poursuit sa croissance.
Il pourrait être judicieux de consulter
un·e psycho-oncologue et de lui demander conseil , afin que vous-même et votre famille puissiez mieux vivre cette situation.

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Douleurs dans les jambes, les pieds et les chevilles après le traitement du cancer du ce: Santé et tumeurs féminines - 2

Messagepar admin » jeu. 5 oct. 2023 10:55

Qustion de Concetta79
Chers médecins
Je m'appelle Concetta et je vous écris pour avoir votre avis. En raison d'un cancer du col de l'utérus, j'ai subi 5 cycles de chimiothérapie avec Taxol, Cisplatine et Bevacizumab. Après j'ai eu 25 séances de radiothérapie et de chimiothérapie avec de la cisplatine et de la brachythérapie. Je n'ai plus de maladie et je suis en train de faire de l'entretien avec le Bevacizumab. Je vais bien, mais j'ai de fortes douleurs dans les jambes, les pieds et les chevilles lorsque je marche. Personne n'est en mesure de m'orienter. Les oncologues qui me suivent supposent qu'il s'agit d'effets des thérapies, mais ils ne m'aident pas. J'ai consulté un orthopédiste et j'ai passé des radiographies, mais rien n'a été trouvé dans mes os. J'ai pris 20 kilos, est-ce que mes problèmes peuvent aussi être dûs au poids ? Peut-être devrais-je aller voir un neurologue et passer une IRM ?

Réponse de Prof. Dr med. Monica Castiglione, oncologue et spécialiste du cancer du sein
Chère Madame Concetta79

Je suis heureuse de lire que vous avez bien réagi au traitement.

Je pense qu'il est clair qu'il n'est pas possible de poser un diagnostic et de donner des conseils de traitement sans voir la patiente et sans connaître tous les détails de son traitement ainsi que tous les résultats sanguins et radiologiques.
Malgré cela, je peux vous dire que tant le Taxol que le Bevacizumab peuvent provoquer des effets secondaires similaires à ceux que vous décrivez. Dans de nombreux cas, ces problèmes s'améliorent une fois les thérapies terminées. Discutez-en ouvertement avec votre oncologue.

Perdre du poids soulagerait vos articulations et aiderait à prévenir une récidive. Il n'est pas facile de perdre du poids seul, sans développer de carences nutritionnelles. Demandez à votre médecin une prescription diététique. Un poids normal et une alimentation variée et équilibrée contribuent de manière significative au bien-être psychophysique et améliorent l'efficacité du traitement.

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Résultat anormal du frottis

Messagepar admin » ven. 6 oct. 2023 14:06

Question de Lisa
Bonjour.
La semaine dernière, j'ai passé un contrôle gynécologique et aujourd'hui, j'ai reçu le résultat par la poste. Il y est écrit que des cellules anormalement modifiées ont été détectées au niveau du col de l'utérus. J'ai immédiatement appelé mon gynécologue, mais il est en vacances jusqu'à la semaine prochaine. J’aimerais savoir ce que cela signifie pour moi. Je deviens presque folle. Le mot "anormales" me fait tellement peur. Je suis d'autant plus inquiète que l'avant-dernier frottis remonte à deux ans et que cette fois-ci, je suis allée chez le gynécologue pour des troubles : entre les règles, j'avais des pertes vaginales permanentes, tantôt sanguinolentes, tantôt jaunâtres.

Réponse du Dr méd. André Kind, médecin-chef de la polyclinique et de la consultation dysplasie/HPV à l'Hôpital universitaire de Bâle
Un résultat anormal du frottis n'est pas un diagnostic de cancer. Le cancer du col de l'utérus se développe généralement très lentement sur de nombreuses années. Les femmes qui se soumettent régulièrement à un examen de dépistage pendant des années doivent s'attendre à ce que parfois tout ne soit pas en ordre. Souvent, il ne s'agit que d'une inflammation inoffensive du col de l'utérus. Et même les premières modifications tissulaires disparaissent d'elles-mêmes chez de nombreuses femmes. Ce n'est que lorsque ces modifications tissulaires ne guérissent pas d'elles-mêmes qu'elles doivent être enlevées. Lors de cette intervention le reste du col de l'utérus et l'utérus sont épargnés. Une fois la plaie guérie, il n'y a aucune restriction à respecter. Vous pouvez donc attendre sereinement le retour de votre gynécologue.

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Test génétique en cas de cancer du sein dans la famille Quand une IRM pour le dépistage du cancer du sein est-elle néces

Messagepar admin » ven. 13 oct. 2023 15:41

Question de Liselotte
Bonjour
Je m'adresse à vous avec des questions, car nous obtenons des renseignements différents. Vous pouvez peut-être nous aider.
Ma sœur, 54 ans, a été diagnostiquée avec un cancer du sein au 3ème degré. Pour l'instant, des examens sont encore en cours concernant des éventuelles métastases.
Moi-même, 58 ans, j'ai un tissu mammaire très dense (C) et de nombreux kystes et je dois passer tous les 1,5 à 2 ans une mammographie suivie d'une échographie.
J'ai deux filles. Nous avons bien sûr aussi réfléchi à ce que tout cela signifie pour nous. En plus de cela, la tante (la sœur de mon ex-mari) a aussi un cancer du sein.
Nous avons déjà parlé à nos gynécologues respectifs. Mais chacun dit quelque chose de différent. On a dit à la plus jeune fille que la personne qui a un cancer peut faire un test génétique. À la fille du milieu on a dit que moi, en tant que mère, je pouvais faire un test génétique.
Le test est toutefois très cher et n'est pas nécessairement pris en charge par la caisse de maladie.
Qui doit vraiment faire le test génétique ?
J'ai également demandé à ma gynécologue s'il ne serait pas judicieux de faire une IRM pour voir la stratification du sein. Elle m'a dit que comme j'avais eu une mammographie et une échographie au début de l'année, l'assurance refuserait probablement de couvrir les frais d’une IRM. Toutefois une personne concernée m'a déjà dit qu'elle était dans la même situation et que ce n'est qu'à l'IRM qu'on a vu la tumeur.
Qu'est-ce qui est logique maintenant ?
Je me réjouis d'avoir de vos nouvelles et vous remercie d'avance.
Meilleures salutations

Réponse de notre experte, Dr méd. Laura Knabben, médecin-cheffe de la Clinique universitaire de gynécologie et obstétrique à l’Hôpital de l’Ile à Berne
Vous avez deux filles. Votre sœur et la tante de vos filles du côté paternel sont atteintes d'un cancer du sein. Vous souhaitez savoir qui doit se faire tester pour d'éventuelles modifications génétiques prédisposantes, afin de pouvoir planifier individuellement des mesures de dépistage précoce en fonction des risques individuels.
Des consultations et des tests génétiques sont effectués en cas de suspicion de cancers héréditaires et/ou de prédisposition correspondante. Les indices peuvent être, outre une accumulation familiale de certains cancers (par ex. trois femmes atteintes d'un cancer du sein), un jeune âge de survenue de la maladie (<45 ans) ou certains sous-types de cancer (par ex. cancer du sein triple négatif). Pour l'instant, on ne sait probablement pas encore si votre sœur est atteinte d'un type de cancer du sein héréditaire. Une première description des cellules tumorales est effectuée par l'institut de pathologie à partir du tissu prélevé. Une caractérisation complète est ensuite effectuée à partir du tissu tumoral prélevé pendant l'opération. Le résultat pathologique définitif permettra de déterminer (en combinaison avec l'anamnèse familiale) si un test génétique est médicalement utile. Dans la mesure du possible, un test est d'abord effectué sur une personne concernée. Si l'indication le justifie, les coûts sont pris en charge par la caisse de maladie.
Le côté maternel et le côté paternel doivent être considérés chacun séparément. Il serait utile de savoir à quel âge la tante paternelle de vos filles est tombée malade, s'il s'agit éventuellement d'un cancer du sein bilatéral et de connaître le sous-type de cancer qui lui a été diagnostiqué (statut des récepteurs hormonaux).

Au début de cette année, vous avez passé une mammographie de dépistage et une échographie. Vous souhaitez savoir si une imagerie par résonance magnétique (IRM) du sein est nécessaire en complément. Un examen IRM est indiqué lorsque la mammographie et/ou l'échographie présentent des anomalies ou ne suffisent pas à exclure avec un haut degré de fiabilité un cancer du sein. Chez les femmes présentant un risque fortement accru de cancer du sein, une IRM complémentaire est souvent utile. Dans la population générale des femmes de 50 à 70 ans (-75 ans), la mammographie est le meilleur examen pour détecter les stades précoces du cancer du sein. Vous devriez demander conseil à un.e spécialiste du sein ("sénologue") pour savoir quels examens sont les plus appropriés pour vous et à quel intervalle. Veuillez vous adresser à cet effet à un centre du sein certifié.

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L'efficacité du tamoxifène peut-elle être prouvée?

Messagepar admin » mar. 17 oct. 2023 12:12

Springding
Bonjour
Je prends du tamoxifène depuis deux semaines et je ne ressens absolument aucun des effets secondaires souvent cités. D'un côté, c'est bien, mais d'un autre côté, cela me déstabilise, car il semble qu'il y ait des femmes sur lesquelles le médicament ne fonctionne pas. Existe-t-il des moyens de vérifier l'efficacité ?
Merci beaucoup pour votre réponse.

Réponse de Prof. Dr med. Monica Castiglione, oncologue et spécialiste du cancer du sein
Souvent les patientes ne présentent pas d’effets secondaires du Tamoxifène.
L’efficacité du tamoxifène n'est pas détectable dans le sang. Dans la pratique clinique, l'efficacité du tamoxifène est vérifiée indirectement chez chaque femme à l'occasion des contrôles de suivi réguliers pour détecter précocement une éventuelle rechute (récidive). L'efficacité du tamoxifène a été démontrée dans le cadre d'études cliniques : il réduit le risque de récidive et la mortalité après un cancer du sein hormonosensible.

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Prédisposition héréditaire au cancer du sein

Messagepar admin » jeu. 19 oct. 2023 10:31

Question de Sunneschiin
Bonjour,
Pourriez-vous me dire si je présente un risque accru de cancer du sein, ou non ? Ma tante du côté paternel avait le cancer du sein. Du côté de ma mère, personne n’est atteint d’un cancer du sein.
Merci beaucoup de votre réponse.

Réponse de l’experte, Dr. med Laura Knabben, médecin-cheffe de la clinique universitaire de gynécologie et obstétrique à l’Hôpital de l’Ile, à Berne
Bonjour Sunneschiin,
La sœur de votre père est atteinte d’un cancer du sein. Vous aimeriez savoir si de ce fait, vous seriez vous-même porteuse d’un risque accru de cancer du sein. Il est tout à fait compréhensible que vous vous préoccupiez de votre santé en raison de la maladie cancéreuse de votre tante. Souvent, les craintes sont infondées ; la probabilité de développer un cancer n’est généralement pas plus élevée dans la parenté des malades. Certains éléments peuvent toutefois suggérer qu’il pourrait exister une prédisposition héréditaire dans votre famille.

Sur notre site internet, à la page Prédisposition héréditaire, vous trouverez des informations générales à ce propos, notamment sur les signes d’une éventuelle prédisposition génétique et les types de cancer ayant une composante héréditaire (par exemple le cancer du sein).

Pour en savoir plus, vous pouvez également consulter notre brochure Les cancers du sein et de l’ovaire liés à une prédisposition héréditaire. Les spécialistes du Groupe suisse de recherche clinique sur le cancer (SAKK) ont élaboré des lignes directrices pour la Suisse dans lesquelles ils définissent des situations familiales spécifiques qui pourraient indiquer l’existence d’un syndrome HBOC, associé à un risque accru de développer un cancer du sein et de l’ovaire. En présence de tels éléments, il est judicieux de procéder à des analyses plus poussées. Aux pages 10 et 11 de cette même brochure, vous trouverez les critères d’appartenance à une famille à risque – ces critères ne constituent toutefois pas une évaluation définitive.

Si vous-même, dans votre histoire personnelle et familiale, présentez des éléments pouvant suggérer une prédisposition génétique, demandez conseil à votre gynécologue ou à votre médecin de famille. Vous pourrez alors décider ensemble si une consultation de conseil génétique serait utile.

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Massages lors d’un cancer du sein métastatique

Messagepar admin » lun. 30 oct. 2023 16:37

Question de Liesel

Bonjour,
J’ai une question : un massage ayurvédique (Abhyanga) est-il contre-productif dans le cas d’un cancer du sein métastatique (hormono-dépendant, avec des métastases osseuses) ? Quels massages seraient bénéfiques, avant tout à des fins de détente ?
Merci de votre réponse.

Réponse de notre experte, la Prof. Dr med. Monica Castiglione, oncologue et spécialiste du cancer du sein

Vous aimeriez savoir si un massage ayurvédique est possible dans votre situation.

Il appartient à votre médecin traitant de peser les bénéfices et les risques. En principe, les régions du corps atteintes par un cancer ne devraient pas être massées. Les os touchés sont moins stables que ceux qui sont sains. Quelle que soit la technique utilisée, les massages énergiques sont contre-indiqués. Des mouvements d’effleurage doux, en revanche, sont possibles et peuvent contribuer à améliorer votre bien-être et votre qualité de vie.

Le service d’information du Centre allemand de recherche sur le cancer s’est documenté et a procédé à des vérifications pour déterminer si des massages pourraient éventuellement favoriser la pénétration dans le tissu de cellules cancéreuses qui ne l’auraient jamais envahi sinon. Il est arrivé à la conclusion suivante : « Les médecins estiment aujourd’hui qu’il est théoriquement concevable qu’une action purement mécanique comme le massage influence une tumeur ; cela n’a cependant jamais été établi dans la pratique à ce jour. Ce qui est sûr, c’est qu’un professionnel dûment formé ne massera pas une zone opérée ou irradiée récemment s’il peut l’éviter. »
Source
On ne peut pas exclure complètement que des cellules se détachent du tissu lors d’un massage. Cela ne signifie toutefois pas qu’elles donneront naissance à de nouveaux foyers tumoraux. Pour cela, une cellule cancéreuse doit subir d’autres modifications.
Il est important d’opter pour un∙e thérapeute qui justifie de solides compétences, suit des formations continues régulières et traite ses patient∙e∙s de façon responsable. Le
Registre de Médecine empirique (RME) vous permet de trouver une personne qualifiée dans le domaine des médecines complémentaires dans votre région.

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Tâches d’une breast care nurse

Messagepar admin » lun. 30 oct. 2023 16:40

Question de Bienli
Bonjour,
J’aimerais savoir quelles sont les tâches d’une breast care nurse et en quoi elles se différencient de celles d’une « simple » infirmière.
Merci beaucoup de votre réponse.
Bienli

Réponse de Monika Biedermann, breast care nurse
Bonjour Bienli,
Une breast care nurse – une infirmière référente pour le cancer du sein, en français — est une infirmière diplômée qui a suivi une spécialisation pour conseiller et prendre en charge les personnes atteintes d’un cancer du sein et leurs proches. Elle fait partie de l’équipe d’un centre du sein et connaît très précisément le diagnostic, les méthodes de traitement et les changements qui en découlent pour les personnes concernées. Elle accompagne les patient∙e∙s dans toutes les phases de la maladie, du diagnostic à la fin du traitement et au suivi. Elle dispose par ailleurs du temps nécessaire pour répondre tranquillement aux questions sur le cancer du sein. Elle peut également faire la liaison avec les services sociaux, les groupes d’entraide, les services psycho(onco)logiques et bien d’autres encore. Cela la différencie d’une infirmière diplômée, qui n’a pas acquis ces connaissances spécialisées.

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La tension du côtédu bras opéré

Messagepar admin » lun. 30 oct. 2023 16:58

Question de Sonnenblume¨
J’ai un cancer du sein et on m’a enlevé des ganglions lymphatiques sous l’aisselle. On m’a dit qu’il ne faut plus mesurer la tension ni faire de prise de sang du côté du bras opéré.
Est-ce exact, et si oui, pourquoi ?

Merci de votre réponse.

Réponse de Monika Biedermann, spécialiste en soins mammaires au Centre du sein à la Clinique universitaire de gynécologie et obstétrique à l’Hôpital de l’Ile à Berne, et Corinne Weidner, physiothérapeute en réadaptation MAS, chargé de cours en physiothérapie lymphologique, membre du conseil d’administration de Lympha-Helvetica

Bonjour Sonnenblume,
Les données disponibles ne permettent pas de dire clairement si la tension peut ou ne peut pas être prise du côté du bras opéré. Les avis des spécialistes divergent dans ce domaine. La plupart déconseillent toujours la mesure de la pression artérielle, les prises de sang ou la pose d’un cathéter veineux du côté opéré aux femmes qui ont eu un cancer du sein, même si le traitement remonte à plusieurs années. Ils estiment que le fait de gonfler le manchon pour prendre la pression ou de poser un garrot peut aggraver l’accumulation de lymphe à un endroit, provoquer de petites lésions et favoriser ainsi la survenue et la progression d’un œdème lymphatique. D’autres considèrent qu’une compression occasionnelle et brève avec un manchon pour mesurer la pression ou avec un garrot ne pose pas problème.
Il n’est pas établi scientifiquement que la mesure de la tension ou une prise de sang du côté du bras opéré favorise l’apparition d’un œdème lymphatique. Pour des raisons éthiques, aucune étude comparative ne peut être réalisée.

Lors d’une surcharge ou d’une lésion des voies lymphatiques, la quantité de liquide transportée par le système lymphatique peut augmenter et aggraver ainsi un œdème. Les personnes concernées devraient par conséquent discuter avec l’équipe médicale pour savoir ce qui est judicieux dans leur cas particulier.

La brochure de la Ligue suisse contre le cancer
« L’œdème lymphatique après un cancer » présente le système lymphatique et ses fonctions, les mesures qui permettent de diminuer le risque de développer un œdème lymphatique et les méthodes de traitement.

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Carcinome mammaire triple négatif : question sur le pronostic et les options thérapeutiques

Messagepar admin » lun. 13 nov. 2023 16:40

Question de Wuschel3
Bonjour,
Mon amie a reçu il y a quelques jours un terrible diagnostic : carcinome mammaire invasif NST, triple négatif, indice de croissance 35%. Un examen histologique complet va suivre. Le pronostic est mauvais, et la première chimiothérapie devrait se dérouler la semaine prochaine.

Comme nous avons peu de temps pour nous informer à fond sur le sujet, j’aimerais vous demander : quelles sont les options thérapeutiques à disposition dans un tel cas ? Ou alors une étude serait-elle éventuellement le choix le plus approprié ?
Comment savoir, et où, si les médecins prennent la bonne décision ? Y a-t-il encore de l’espoir ?


Réponse de Prof. Dr med. Monica Castiglione, oncologue et spécialiste du cancer du sein

Vous avez raison : le carcinome mammaire triple négatif a un mauvais pronostic – en comparaison avec d’autres sous-types de cancer du sein. Néanmoins, la plupart des patientes surmontent la phase de traitement et retrouvent la santé.
Le traitement d’un carcinome mammaire triple négatif dépend de plusieurs facteurs.
On commence souvent par une chimiothérapie, combinée dans un second temps à une immunothérapie. Après quelques cycles, la tumeur est extraite par chirurgie et si des restes subsistent, on recommande alors une autre chimiothérapie. La participation à une étude clinique constitue toujours la meilleure option – dans la mesure où cette possibilité existe.
En cas de cancer du sein, il est conseillé de suivre son traitement dans un
centre du sein certifié. Dans un tel centre, afin d’assurer une prise en charge médicale optimale, chaque patiente est encadrée par un tumorboard, soit un groupe interdisciplinaire réunissant tous les spécialistes impliqué·e·s dans le traitement et discutant chaque cas – pour un second avis médical également ; s’agissant d’un cancer du sein, les spécialistes des disciplines suivantes sont représenté·e·s : gynécologie, chirurgie, oncologie (pour les thérapies médicamenteuses), radio-oncologie (pour la radiothérapie), pathologie (pour la détermination précise du type de cellules de la tumeur), ainsi qu’une Breast Care Nurse (infirmière spécialisée en sénologie). De la sorte, on peut garantir que la patiente bénéficie du meilleur traitement possible.


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