Soins à domicile – quelques conseils avant de sauter le pas

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L’équipe de la Ligne InfoCancer a reçu cette question par courriel:
Mon mari pourra bientôt quitter l’hôpital et rentrer à la maison, mais nous ne savons pas encore comment organiser les soins à domicile. Peut-être vais-je lui prodiguer moi-même les soins nécessaires, en sollicitant éventuellement un soutien extérieur auprès du service Aide et soins à domicile. Ou peut-être allons-nous engager un prestataire de soins étranger pour s’occuper de lui. Pourriez-vous nous donner quelques éléments d’information pour nous aider à faire un choix ? Quelle solution serait la plus judicieuse d’un point de vue financier ? Les dépenses de soins d’un proche aidant sont-elles remboursées ? Peuvent-elles être facturées ?

Réponse de Carla Stäubli, conseillère à la Ligne InfoCancer.
En tant que proche aidante, vous pouvez demander à une entreprise d’aide et soins à domicile de vous engager et ainsi percevoir un salaire pour les soins prodigués à votre mari. Un nombre croissant d’entreprises sont actives dans le domaine des proches aidants, mais la vigilance est de mise. En effet, selon un article récemment publié sur le site internet de la Télévision suisse alémanique SRF – intitulé Lukratives Geschäft mit pflegenden Angehörigen? (proches aidants, un marché lucratif ?) –, certaines entreprises gardent une large part des sommes remboursées par la caisse-maladie et se contentent de reverser le solde aux proches aidants. Solicare est une organisation que nous connaissons bien. Elle défend les droits des proches aidants, leur apporte un soutien professionnel et leur verse un salaire. Elle est la première organisation de soutien aux proches aidants d’utilité publique à devenir membre de Spitex Schweiz, l’association d’Aide et soins à domicile Suisse.

Si vous envisagez de faire appel à une personne de nationalité étrangère pour prendre soin de votre mari, les informations qui suivent sont importantes.
La demande de prestataires de soins «bon marché» s’est accrue en Suisse. Il s’agit souvent de femmes venues d’Europe de l’Est, qui exécutent des mandats temporaires dans notre pays. Plusieurs prestataires, pour certains illégaux, se sont spécialisés dans le placement de ces personnes. Il faut savoir que le placement de main-d'œuvre étrangère nécessite une autorisation du canton et de la Confédération pour assurer la protection des travailleurs.

Mais comment savoir si un prestataire est sérieux ou non ? C’est très simple : en Suisse, les entreprises agréées sont recensées par le Secrétariat d’État à l’économie (SECO). Pour en savoir plus, consultez le site Internet du SECO, sélectionnez la langue de votre choix au centre de l’écran et cliquez sur « Rechercher l’entreprise ». Si la mention « Le système n’a pas trouvé d’enregistrement » s’affiche après avoir saisi le nom de l’entreprise et le canton, cela signifie que l’organisme de placement ne dispose d’aucune autorisation. Autrement dit, il exerce ses activités en toute illégalité.
Au moindre doute, n’hésitez pas à contacter les offices cantonaux du travail.

Le SECO s’attaque à ce problème depuis des années maintenant. Un courrier est envoyé à tous les prestataires exerçant illégalement pour leur présenter les dispositions du droit suisse et les enjoindre de cesser leur activité sans délai.
Sachez toutefois que si des personnes âgées et leurs proches engagent un prestataire de soins par l’intermédiaire d’une entreprise de services illégale, ils s’exposent eux aussi à des sanctions. Ils encourent alors une amende et des poursuites pénales pour travail au noir. Les cotisations d’assurances sociales peuvent être réclamées avec effet rétroactif.

L’équipe de la Ligne InfoCancer prodigue accompagnement et conseils aux personnes atteintes, à leurs proches et à toute personne intéressée. Une question ? Il suffit d’envoyer un courriel, de nous téléphoner ou d’utiliser la fonction chat sur notre site: http://www.liguecancer.ch/ligneinfocancer