Avez-vous des questions ?
Posez-les du 19 février jusqu’à début avril 2024, des expert∙e∙s répondent par écrit à vos questions:
Julia Schwarz, spécialiste Dépistage à la Ligue suisse contre le cancer
Dr med. Martin Wilhelmi , médecin spécialiste en gastro-entérologie, cabinet privé, Zürich
Jonas, touché par le cancer du côlon, Peer-Plattform de la Ligue suisse contre le cancer
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Quelques questions et réponses ont été traduites dans une autre langue nationale. Si vous avez des questions complémentaires, veuillez-vous adresser aux conseillères spécialisées de la Ligne InfoCancer, au numéro gratuit 0800 11 88 11, ou par courriel à helpline@liguecancer.ch.
Les réponses suivantes correspondent à une prise de position générale. Elles ne remplacent pas les conseils personnalisés d’un médecin spécialiste. Les noms de médecins, établissements de traitement et produits ne sont pas cités dans un but publicitaire ni de recommandation. Ils se bornent à indiquer des sources d’information.
Meilleures salutations
L’équipe de modération du forum
2024 – Cancer de l’intestin et dépistage
Dépistage du cancer du côlon et du pancréas en cas de prédispositions héréditaires
Question de AC
À partir de quel âge conseillez-vous d’effectuer un dépistage annuel du cancer du côlon et du pancréas, lorsque des membres de la famille ont été touchés par ces maladies ; mes grands-parents des deux côtés ont eu le cancer du côlon et ma mère est décédée à 53 ans d’un cancer du pancréas.
Avec mes plus cordiales salutations
Réponse de Julia Schwarz, spécialiste Dépistage, et du Dr med. Martin Wilhelmi, spécialiste en gastro-entérologie et hépatologie
Merci beaucoup de votre question.
S’agissant de certains types de cancer, le dépistage permet de détecter la maladie avant l’apparition des symptômes – ou parfois au stade précoce. Détecté au stade précoce, un cancer offre généralement de meilleures perspectives de guérison. La Ligue contre le cancer recommande le dépistage du cancer du côlon aux personnes entre 50 et 74 ans. On dispose à cette fin de deux examens : le test de sang occulte dans les selles (test FIT) tous les deux ans, ou la coloscopie tous les 10 ans.
Un risque accru de cancer du côlon existe chez les personnes ayant des prédispositions héréditaires ou souffrant d’une maladie intestinale chronique inflammatoire ; dans pareil cas, il est judicieux d’effectuer des examens de dépistage avant 50 ans.
Dans la mesure où des membres de votre familles ont été touchés par le cancer du côlon, vous vous demandez à juste titre à quel âge commencer le dépistage.
Vos deux grands-parents, mais pas vos parents, ont eu le cancer du côlon. Votre mère est décédée d’un cancer du pancréas. Il serait utile de savoir si dans votre anamnèse familiale élargie, on recense d’autres cas de cancer (cancer de la thyroïde, du col de l’utérus). Si tel devait être le cas, je vous recommanderais un test génétique afin d’exclure tout risque de syndromes génétiques (p.ex. PAF*). Sans autre maladie cancéreuse dans votre famille élargie, je vous recommanderais d’effectuer à présent une première coloscopie (soit à 40 ans). En fonction du résultat (présence ou non de polypes), une décision serait alors prise sur l’intervalle de temps nécessaire jusqu’à la prochaine coloscopie. Cet examen pourrait être combiné avec une échographie du pancréas et une gastroscopie afin de s’assurer qu’il n’y ait pas de modifications de la papille. Hélas, il n’existe aucune recommandation relative au dépistage du cancer du pancréas.
* PAF : la polypose adénomateuse familiale est une maladie génétique rare qui se caractérise par l’apparition de plusieurs centaines – voire plusieurs milliers – d’excroissances (polypes) dans le côlon et le rectum. Les polypes sont des excroissances bénignes qui peuvent apparaître chez tout un chacun.
À partir de quel âge conseillez-vous d’effectuer un dépistage annuel du cancer du côlon et du pancréas, lorsque des membres de la famille ont été touchés par ces maladies ; mes grands-parents des deux côtés ont eu le cancer du côlon et ma mère est décédée à 53 ans d’un cancer du pancréas.
Avec mes plus cordiales salutations
Réponse de Julia Schwarz, spécialiste Dépistage, et du Dr med. Martin Wilhelmi, spécialiste en gastro-entérologie et hépatologie
Merci beaucoup de votre question.
S’agissant de certains types de cancer, le dépistage permet de détecter la maladie avant l’apparition des symptômes – ou parfois au stade précoce. Détecté au stade précoce, un cancer offre généralement de meilleures perspectives de guérison. La Ligue contre le cancer recommande le dépistage du cancer du côlon aux personnes entre 50 et 74 ans. On dispose à cette fin de deux examens : le test de sang occulte dans les selles (test FIT) tous les deux ans, ou la coloscopie tous les 10 ans.
Un risque accru de cancer du côlon existe chez les personnes ayant des prédispositions héréditaires ou souffrant d’une maladie intestinale chronique inflammatoire ; dans pareil cas, il est judicieux d’effectuer des examens de dépistage avant 50 ans.
Dans la mesure où des membres de votre familles ont été touchés par le cancer du côlon, vous vous demandez à juste titre à quel âge commencer le dépistage.
Vos deux grands-parents, mais pas vos parents, ont eu le cancer du côlon. Votre mère est décédée d’un cancer du pancréas. Il serait utile de savoir si dans votre anamnèse familiale élargie, on recense d’autres cas de cancer (cancer de la thyroïde, du col de l’utérus). Si tel devait être le cas, je vous recommanderais un test génétique afin d’exclure tout risque de syndromes génétiques (p.ex. PAF*). Sans autre maladie cancéreuse dans votre famille élargie, je vous recommanderais d’effectuer à présent une première coloscopie (soit à 40 ans). En fonction du résultat (présence ou non de polypes), une décision serait alors prise sur l’intervalle de temps nécessaire jusqu’à la prochaine coloscopie. Cet examen pourrait être combiné avec une échographie du pancréas et une gastroscopie afin de s’assurer qu’il n’y ait pas de modifications de la papille. Hélas, il n’existe aucune recommandation relative au dépistage du cancer du pancréas.
* PAF : la polypose adénomateuse familiale est une maladie génétique rare qui se caractérise par l’apparition de plusieurs centaines – voire plusieurs milliers – d’excroissances (polypes) dans le côlon et le rectum. Les polypes sont des excroissances bénignes qui peuvent apparaître chez tout un chacun.
Augmentation du taux CA 19.9, signe d’une récidive?
Question de RKO
Bonjour,
Ma maman a été opéré en 2022 d'un cancer du côlon T4N0M0 MSS.
Elle a suivi un protocole par la suite de 7 séances de chimio (12 prévues initialement, mais arrêt anticipé cause toxicité de la chimio).
Nous avons effectué une échographie n'ayant rien décelée ce jour et une prise de sang avec son taux de CA19.9 en augmentation (4 il y a 6 mois, 7 il y a 3 mois, 13 ce jour).
Les ACE et CRP sont dans les normes.
Je sais que le seuil est de 37, mais pourquoi cette augmentation soudaine ? Est-ce une récidive ?
Merci d'avance pour votre aide, Bien cordialement
Réponse du Dr med. Martin Wilhelmi, spécialiste en gastro-entérologie et hépatologie
Merci beaucoup pour votre demande. Je suppose que votre mère ne présente pas de symptômes ? L'échographie est négative, c'est une bonne nouvelle.
Le taux de CA 19-9 n'est pas très spécifique, savez-vous par hasard quel était son niveau avant l'opération et la thérapie ?
En principe, l'augmentation me semble être une variation "normale", cependant je comprends votre inquiétude face à cette très légère augmentation qui pourrait être le signe d'une récidive. Je pense qu'en cas de doute, il faudrait discuter de répéter les examens d'imagerie (scanner/IRM et/ou coloscopie).
Cette dernière décision devrait toutefois être prise avec votre maman par l'oncologue qui la suit. De mon côté, j'aurais certainement attendu encore la valeur de CA 19-9 dans 4 à 6 semaines. Puis, en cas de nouvelle augmentation, j'aurais recommandé de nouvelles analyses.
J'espère vous avoir aidé et vous souhaite tout le meilleur !
Bonjour,
Ma maman a été opéré en 2022 d'un cancer du côlon T4N0M0 MSS.
Elle a suivi un protocole par la suite de 7 séances de chimio (12 prévues initialement, mais arrêt anticipé cause toxicité de la chimio).
Nous avons effectué une échographie n'ayant rien décelée ce jour et une prise de sang avec son taux de CA19.9 en augmentation (4 il y a 6 mois, 7 il y a 3 mois, 13 ce jour).
Les ACE et CRP sont dans les normes.
Je sais que le seuil est de 37, mais pourquoi cette augmentation soudaine ? Est-ce une récidive ?
Merci d'avance pour votre aide, Bien cordialement
Réponse du Dr med. Martin Wilhelmi, spécialiste en gastro-entérologie et hépatologie
Merci beaucoup pour votre demande. Je suppose que votre mère ne présente pas de symptômes ? L'échographie est négative, c'est une bonne nouvelle.
Le taux de CA 19-9 n'est pas très spécifique, savez-vous par hasard quel était son niveau avant l'opération et la thérapie ?
En principe, l'augmentation me semble être une variation "normale", cependant je comprends votre inquiétude face à cette très légère augmentation qui pourrait être le signe d'une récidive. Je pense qu'en cas de doute, il faudrait discuter de répéter les examens d'imagerie (scanner/IRM et/ou coloscopie).
Cette dernière décision devrait toutefois être prise avec votre maman par l'oncologue qui la suit. De mon côté, j'aurais certainement attendu encore la valeur de CA 19-9 dans 4 à 6 semaines. Puis, en cas de nouvelle augmentation, j'aurais recommandé de nouvelles analyses.
J'espère vous avoir aidé et vous souhaite tout le meilleur !
Cancer du côlon chez une parente au 2ème degré: Quel dépistage ?
Question de Ileana
Bonjour,
Ma grand-mère a eu un cancer du côlon. La brochure de dépistage recommande la coloscopie si le cancer du côlon touche un parent de 1er degré. Etant donné que c’est une parente au 2ème degré, je peux donc me contenter de faire le test de dépistage de sang dans les selles, c’est bien correct ?
Merci.
Réponse de Julia Schwarz, spécialiste Dépistage
Bonjour Ileana
Merci de votre demande. Comme vous l'avez correctement constaté, le risque de cancer est surtout plus élevé lorsque des parent∙e∙s du premier degré sont atteint∙e∙s d'un cancer de l'intestin. Vous écrivez que votre grand-mère, donc une parente au deuxième degré, a été atteinte d'un cancer de l'intestin. D'autres cas de cancer de l'intestin sont-ils connus dans votre famille ? A-t-on trouvé de nombreux polypes intestinaux chez vos parents ou vos frères et sœurs ? Ou souffrez-vous d'une maladie inflammatoire chronique de l'intestin ? Si ce n’est pas votre cas, vous pouvez participer à un programme de dépistage régulier avec test sanguin dans les selles. La condition pour la participation est toutefois que vous ne présentiez aucun symptôme et que l'on n'ait pas encore trouvé de polypes intestinaux chez vous. Dans le cas contraire, vous devriez planifier votre dépistage de manière individuelle avec un médecin.
Les possibilités de dépistage dont vous disposez dépendent de votre canton de résidence. Dans de nombreux cantons, il existe des programmes de dépistage systématique qui invitent activement les personnes entre 50 et 69 ans à se faire dépister contre le cancer de l'intestin. Dans certains cantons vous pouvez choisir librement entre le test sanguin dans les selles et une coloscopie. Dans d’autres cantons pour les personnes sans risque accru seul le test sanguin dans les selles est disponible.
Dans les cantons sans programme de dépistage systématique, vous pouvez vous informer auprès de votre médecin de famille ou de votre pharmacie sur les possibilités de dépistage du cancer du côlon. Le site Internet de Swiss Cancer Screening vous indiquera si votre canton de résidence propose également un programme de dépistage du cancer du côlon.
Si vous optez pour un test sanguin dans les selles, celui-ci devrait être répété tous les deux ans jusqu'à l'âge de 74 ans (recommandation de la Ligue contre le cancer, malheureusement la caisse maladie ne prend actuellement en charge les tests que jusqu'à 69 ans). Si le test s'avère positif, une coloscopie sera prescrite pour clarifier le saignement. Si des symptômes apparaissent soudainement entre deux examens, il convient de les clarifier avec un médecin et de ne pas attendre le prochain dépistage.
Bonjour,
Ma grand-mère a eu un cancer du côlon. La brochure de dépistage recommande la coloscopie si le cancer du côlon touche un parent de 1er degré. Etant donné que c’est une parente au 2ème degré, je peux donc me contenter de faire le test de dépistage de sang dans les selles, c’est bien correct ?
Merci.
Réponse de Julia Schwarz, spécialiste Dépistage
Bonjour Ileana
Merci de votre demande. Comme vous l'avez correctement constaté, le risque de cancer est surtout plus élevé lorsque des parent∙e∙s du premier degré sont atteint∙e∙s d'un cancer de l'intestin. Vous écrivez que votre grand-mère, donc une parente au deuxième degré, a été atteinte d'un cancer de l'intestin. D'autres cas de cancer de l'intestin sont-ils connus dans votre famille ? A-t-on trouvé de nombreux polypes intestinaux chez vos parents ou vos frères et sœurs ? Ou souffrez-vous d'une maladie inflammatoire chronique de l'intestin ? Si ce n’est pas votre cas, vous pouvez participer à un programme de dépistage régulier avec test sanguin dans les selles. La condition pour la participation est toutefois que vous ne présentiez aucun symptôme et que l'on n'ait pas encore trouvé de polypes intestinaux chez vous. Dans le cas contraire, vous devriez planifier votre dépistage de manière individuelle avec un médecin.
Les possibilités de dépistage dont vous disposez dépendent de votre canton de résidence. Dans de nombreux cantons, il existe des programmes de dépistage systématique qui invitent activement les personnes entre 50 et 69 ans à se faire dépister contre le cancer de l'intestin. Dans certains cantons vous pouvez choisir librement entre le test sanguin dans les selles et une coloscopie. Dans d’autres cantons pour les personnes sans risque accru seul le test sanguin dans les selles est disponible.
Dans les cantons sans programme de dépistage systématique, vous pouvez vous informer auprès de votre médecin de famille ou de votre pharmacie sur les possibilités de dépistage du cancer du côlon. Le site Internet de Swiss Cancer Screening vous indiquera si votre canton de résidence propose également un programme de dépistage du cancer du côlon.
Si vous optez pour un test sanguin dans les selles, celui-ci devrait être répété tous les deux ans jusqu'à l'âge de 74 ans (recommandation de la Ligue contre le cancer, malheureusement la caisse maladie ne prend actuellement en charge les tests que jusqu'à 69 ans). Si le test s'avère positif, une coloscopie sera prescrite pour clarifier le saignement. Si des symptômes apparaissent soudainement entre deux examens, il convient de les clarifier avec un médecin et de ne pas attendre le prochain dépistage.
Question concernant la préparation à la coloscopie
Question de Sun34678
Je suis absolument apeuré par la purge à faire avant une coloscopie, ayant une phobie des selles. Je ne sais pas si j’en serais capable si jamais le dépistage de sang dans les selles revenait positif. Pendant combien d’heures durent les diarrhées lors de cette purge ?
Réponse du Dr med. Martin Wilhelmi, spécialiste en gastro-entérologie et hépatologie
Bonjour Sun,
L’idée d’avoir des diarrhées du fait de la préparation à la coloscopie vous angoisse et vous demandez combien de temps cela peut durer. Il est très difficile de donner un temps en heure. De manière très générale, les laxatifs utilisés pour la préparation à la coloscopie sont relativement efficaces et vont avoir un effet rapide et durée de quelques heures. Cette préparation est très souvent donnée le jour avant l’examen et à répéter au matin si le transit n’est pas encore suffisamment clair. Vous recevrez des informations à ce sujet de la part du cabinet de gastroentérologie.
Il peut être avisé de consommer la solution laxative préalablement réfrigérée et d'alterner régulièrement avec des liquides clairs. Après un certain laps de temps, les selles ne seront plus discernables pendant la purge, laissant place à un liquide jaunâtre. La préparation est cruciale pour la coloscopie, permettant ainsi au professionnel en charge de l'examen d’observer et d'évaluer avec précision.
La reprise d’un transit normal prend quelques jours mais dans la grande majorité des cas il n’est pas à compter d’avoir des diarrhées en suite d’une colonoscopie.
Vous semblez opter pour le FIT test comme méthode de dépistage. Plus de 90% des tests FIT effectués sont négatifs et ne nécessitent donc pas de coloscopie ultérieure.
Je suis absolument apeuré par la purge à faire avant une coloscopie, ayant une phobie des selles. Je ne sais pas si j’en serais capable si jamais le dépistage de sang dans les selles revenait positif. Pendant combien d’heures durent les diarrhées lors de cette purge ?
Réponse du Dr med. Martin Wilhelmi, spécialiste en gastro-entérologie et hépatologie
Bonjour Sun,
L’idée d’avoir des diarrhées du fait de la préparation à la coloscopie vous angoisse et vous demandez combien de temps cela peut durer. Il est très difficile de donner un temps en heure. De manière très générale, les laxatifs utilisés pour la préparation à la coloscopie sont relativement efficaces et vont avoir un effet rapide et durée de quelques heures. Cette préparation est très souvent donnée le jour avant l’examen et à répéter au matin si le transit n’est pas encore suffisamment clair. Vous recevrez des informations à ce sujet de la part du cabinet de gastroentérologie.
Il peut être avisé de consommer la solution laxative préalablement réfrigérée et d'alterner régulièrement avec des liquides clairs. Après un certain laps de temps, les selles ne seront plus discernables pendant la purge, laissant place à un liquide jaunâtre. La préparation est cruciale pour la coloscopie, permettant ainsi au professionnel en charge de l'examen d’observer et d'évaluer avec précision.
La reprise d’un transit normal prend quelques jours mais dans la grande majorité des cas il n’est pas à compter d’avoir des diarrhées en suite d’une colonoscopie.
Vous semblez opter pour le FIT test comme méthode de dépistage. Plus de 90% des tests FIT effectués sont négatifs et ne nécessitent donc pas de coloscopie ultérieure.
Programme de traitement du cancer côlon et choix des poches de stomie
Question de S
Bonsoir
Un diagnostic de CA du rectum a été posé chez mon papa en décembre 2023. Actuellement il vient de terminer sa Rxtherapie et chimio. Après 1 mois de pause une IRM et un CT abdo sont prévus. Durant les premières séances de RX un PET-CT a été effectué car lors d’un tumor board un ganglion a été suspecté plus haut dans le cadre colique. Finalement pas de changement dans la cible des RX.
Au départ il lui a été annoncé un T2 puis finalement T3 car des ganglions douteux considérés finalement comme positif.
Difficile comme démarrage car changement de programme fréquent.
Actuellement une intervention est prévue avec une stomie de toute manière. Si à gauche définitive, si à droite possibilité de rétablissement de la continuité.
La stomie fait peur à mon papa. Actuellement quelles sont les poches les plus fiables ? Avec le moins de risques de fuite ? Facile à changer ? Mes souvenirs datent d’environ 10-15 ans et ce n’était pas toujours facile. Beaucoup de fuite d’odeur de rougeur …
Réponse du Dr med. Martin Wilhelmi, spécialiste en gastro-entérologie et hépatologie
Merci pour votre demande S,
Votre papa a un cancer du rectum. La prise en charge a été jusqu’alors changeante du fait de l’évolution de l’extension ganglionnaire. Prochainement votre papa va être appareillé d’une colostomie. La stomie lui fait peur et vos propres souvenirs n’ont pas été des plus positifs.
À la vue de ce que vous avez écrit, je rejoins la décision de l’équipe médicale en charge de votre papa. En cas de ganglions lymphatiques positifs douteux, il est correct de supposer un stade tumoral plus élevé et de « risquer » un éventuellement surtraitement. Pour votre père, je pense que la procédure doit être considérée comme conforme aux normes oncologiques en vigueur.
En ce qui concerne le matériel de stomie, il a évolué de manière favorable dans les 10-15 dernières années. Les inconvénients que vous décrivez sont cependant encore présents, mais essentiellement dans la première phase.
Le choix du matériel se fait sur plusieurs critères et il faut bien souvent faire des tests pour savoir ce qui conviendra le mieux à la personne concernée. Une fois la phase de test, d’acclimatation et d’apprentissage passé, les désagréments sont réduits voir même oubliés.
Vous exprimez la peur de votre papa envers la colostomie. Cela est certainement le point le plus important à travailler pour qu’il puisse au mieux l’accepter, la maîtriser et vivre avec. Cela est complexe du fait du sujet tabou qu’est l’excrétion. C’est pourquoi je conseille à votre papa d’être ouvert et d’exprimer ses craintes, ses besoins et ses questions avec les professionnel∙le∙s. Un entretien avec un∙e stomathérapeute en amont de l’intervention est important. Votre papa peut aussi rencontrer des personnes qui ont déjà vécu ce qu’il vit pour l’aider à avancer. Finalement pour mieux comprendre ce qu’est une colostomie, votre papa peut feuilleter la brochure sur cette thématique sur le site de la Ligue suisse contre le cancer. Un suivi psychooncologique peut aussi l’aider sur le plan de l’acceptance.
Bonsoir
Un diagnostic de CA du rectum a été posé chez mon papa en décembre 2023. Actuellement il vient de terminer sa Rxtherapie et chimio. Après 1 mois de pause une IRM et un CT abdo sont prévus. Durant les premières séances de RX un PET-CT a été effectué car lors d’un tumor board un ganglion a été suspecté plus haut dans le cadre colique. Finalement pas de changement dans la cible des RX.
Au départ il lui a été annoncé un T2 puis finalement T3 car des ganglions douteux considérés finalement comme positif.
Difficile comme démarrage car changement de programme fréquent.
Actuellement une intervention est prévue avec une stomie de toute manière. Si à gauche définitive, si à droite possibilité de rétablissement de la continuité.
La stomie fait peur à mon papa. Actuellement quelles sont les poches les plus fiables ? Avec le moins de risques de fuite ? Facile à changer ? Mes souvenirs datent d’environ 10-15 ans et ce n’était pas toujours facile. Beaucoup de fuite d’odeur de rougeur …
Réponse du Dr med. Martin Wilhelmi, spécialiste en gastro-entérologie et hépatologie
Merci pour votre demande S,
Votre papa a un cancer du rectum. La prise en charge a été jusqu’alors changeante du fait de l’évolution de l’extension ganglionnaire. Prochainement votre papa va être appareillé d’une colostomie. La stomie lui fait peur et vos propres souvenirs n’ont pas été des plus positifs.
À la vue de ce que vous avez écrit, je rejoins la décision de l’équipe médicale en charge de votre papa. En cas de ganglions lymphatiques positifs douteux, il est correct de supposer un stade tumoral plus élevé et de « risquer » un éventuellement surtraitement. Pour votre père, je pense que la procédure doit être considérée comme conforme aux normes oncologiques en vigueur.
En ce qui concerne le matériel de stomie, il a évolué de manière favorable dans les 10-15 dernières années. Les inconvénients que vous décrivez sont cependant encore présents, mais essentiellement dans la première phase.
Le choix du matériel se fait sur plusieurs critères et il faut bien souvent faire des tests pour savoir ce qui conviendra le mieux à la personne concernée. Une fois la phase de test, d’acclimatation et d’apprentissage passé, les désagréments sont réduits voir même oubliés.
Vous exprimez la peur de votre papa envers la colostomie. Cela est certainement le point le plus important à travailler pour qu’il puisse au mieux l’accepter, la maîtriser et vivre avec. Cela est complexe du fait du sujet tabou qu’est l’excrétion. C’est pourquoi je conseille à votre papa d’être ouvert et d’exprimer ses craintes, ses besoins et ses questions avec les professionnel∙le∙s. Un entretien avec un∙e stomathérapeute en amont de l’intervention est important. Votre papa peut aussi rencontrer des personnes qui ont déjà vécu ce qu’il vit pour l’aider à avancer. Finalement pour mieux comprendre ce qu’est une colostomie, votre papa peut feuilleter la brochure sur cette thématique sur le site de la Ligue suisse contre le cancer. Un suivi psychooncologique peut aussi l’aider sur le plan de l’acceptance.
Convocation au programme de dépistage du cancer du côlon
Question de S:
Bonjour,
J’ai plus de 50 ans et je n’ai toujours pas reçu de convocation pour le programme de dépistage du cancer du côlon. Que dois-je faire ?
Réponse des conseillers de la Ligne InfoCancer
Bonjour,
Les programmes de dépistage du cancer côlon sont organisés dans les cantons ayant choisi d’en faire bénéficier leur population. Il se peut parfois qu’il y ait du retard, voire parfois des oublis dans les convocations au dépistage. Je vous conseille de ce fait de contacter l’organisation responsable dans votre canton pour connaître la raison de ce retard.
Vous trouverez les coordonnées de l’organisation responsable dans votre canton en allant sur le site de l'organisation swisscancerscreening qui coordonne l’ensemble des programmes de dépistages du cancer du côlon et du sein en Suisse.
Bonjour,
J’ai plus de 50 ans et je n’ai toujours pas reçu de convocation pour le programme de dépistage du cancer du côlon. Que dois-je faire ?
Réponse des conseillers de la Ligne InfoCancer
Bonjour,
Les programmes de dépistage du cancer côlon sont organisés dans les cantons ayant choisi d’en faire bénéficier leur population. Il se peut parfois qu’il y ait du retard, voire parfois des oublis dans les convocations au dépistage. Je vous conseille de ce fait de contacter l’organisation responsable dans votre canton pour connaître la raison de ce retard.
Vous trouverez les coordonnées de l’organisation responsable dans votre canton en allant sur le site de l'organisation swisscancerscreening qui coordonne l’ensemble des programmes de dépistages du cancer du côlon et du sein en Suisse.
Fermeture de stomie : à quoi dois-je faire attention ?
Question de Sena
Cher Jonas,
J’ai rendez-vous dans quelques semaines pour refermer ma stomie. Comment se passent les premiers temps après l’intervention ? Est-ce que tout fonctionne de nouveau tout de suite ? Qu’en est-il des douleurs et de l’alimentation ? Merci pour ta réponse ! Cordiales salutations, Sena
Réponse de Martin Wilhelmi, médecin spécialiste en gastro-entérologie et hépatologie
Bonjour Sena,
Vous avez adressé votre question à Jonas, qui officie comme pair. Il ne peut pas s’appuyer sur son expérience personnelle pour vous répondre.
Même si l’intestin retrouve sa place initiale après la fermeture de la stomie, il faut un certain temps pour que la situation se régularise. Durant cette phase, divers troubles fonctionnels intestinaux sont possibles. Selon le type d’opération que vous avez subi précédemment et la portion d’intestin qui a pu être conservée, les symptômes suivants peuvent se manifester :
Si vous souhaitez discuter avec d’autres porteurs et porteuses de stomie, je vous conseille de prendre contact avec la Communauté suisse d’intérêt des groupes régionaux de personnes stomisées, ilco Suisse . Cette organisation d’entraide comprend depuis peu un groupe de jeunes patientes et patients opérés d’un cancer de l’intestin, le groupe young ilco.
Cher Jonas,
J’ai rendez-vous dans quelques semaines pour refermer ma stomie. Comment se passent les premiers temps après l’intervention ? Est-ce que tout fonctionne de nouveau tout de suite ? Qu’en est-il des douleurs et de l’alimentation ? Merci pour ta réponse ! Cordiales salutations, Sena
Réponse de Martin Wilhelmi, médecin spécialiste en gastro-entérologie et hépatologie
Bonjour Sena,
Vous avez adressé votre question à Jonas, qui officie comme pair. Il ne peut pas s’appuyer sur son expérience personnelle pour vous répondre.
Même si l’intestin retrouve sa place initiale après la fermeture de la stomie, il faut un certain temps pour que la situation se régularise. Durant cette phase, divers troubles fonctionnels intestinaux sont possibles. Selon le type d’opération que vous avez subi précédemment et la portion d’intestin qui a pu être conservée, les symptômes suivants peuvent se manifester :
- besoin plus fréquent et plus pressant d’aller à selle ;
- vidange incomplète de l’intestin ;
- diarrhée ou constipation.
Si vous souhaitez discuter avec d’autres porteurs et porteuses de stomie, je vous conseille de prendre contact avec la Communauté suisse d’intérêt des groupes régionaux de personnes stomisées, ilco Suisse . Cette organisation d’entraide comprend depuis peu un groupe de jeunes patientes et patients opérés d’un cancer de l’intestin, le groupe young ilco.
Comment soutenir mon amie atteinte d’un cancer du côlon ?
Question de Lina
Cher Jonas,
Une amie a contracté le cancer du côlon. Elle est mariée et mère de deux enfants en bas âge, et entame actuellement une chimiothérapie.
Nous souhaitons lui apporter notre soutien et lui rendre service, mais sans nous montrer intrusifs. Nous l’accompagnons à la chimiothérapie et lui amenons ponctuellement les repas.
J’aimerais donc te poser la question suivante: quelle a été ton expérience dans ce domaine ? Pourrais-tu nous conseiller et nous dire comment soutenir notre amie et sa famille ? Que faire pour que le malade se sente vraiment aidé ?
Réponse de Jonas, touché par le cancer du côlon
Chère Lina
Merci beaucoup pour ta précieuse question. J'ai eu la chimio entre décembre 2019 et mai 2020, donc à moitié dans la première vague de Corona. J'ai toujours trouvé méga sympa de pouvoir me promener et discuter avec mes amis. Je n'avais pas encore d'enfant à cette époque et j'avais donc suffisamment de temps pour cela. La communication et le mouvement m'ont définitivement aidé.
Mais avec deux enfants en bas âge, les besoins sont peut-être différents. Et il n'est pas facile de les découvrir. Tu peux néanmoins demander quel soutien supplémentaire serait utile. Si tu formules des propositions d'aide concrètes, la décision sera peut-être plus facile à prendre. Pourquoi pas garder les enfants, ranger la cuisine, faire le ménage ?
Autre chose : le fait que des amis m'aient proposé leur aide m'a énormément aidé et soutenu sur le plan émotionnel, indépendamment du fait que j'ai effectivement demandé de l'aide.
Meilleures salutations
Jonas
Cher Jonas,
Une amie a contracté le cancer du côlon. Elle est mariée et mère de deux enfants en bas âge, et entame actuellement une chimiothérapie.
Nous souhaitons lui apporter notre soutien et lui rendre service, mais sans nous montrer intrusifs. Nous l’accompagnons à la chimiothérapie et lui amenons ponctuellement les repas.
J’aimerais donc te poser la question suivante: quelle a été ton expérience dans ce domaine ? Pourrais-tu nous conseiller et nous dire comment soutenir notre amie et sa famille ? Que faire pour que le malade se sente vraiment aidé ?
Réponse de Jonas, touché par le cancer du côlon
Chère Lina
Merci beaucoup pour ta précieuse question. J'ai eu la chimio entre décembre 2019 et mai 2020, donc à moitié dans la première vague de Corona. J'ai toujours trouvé méga sympa de pouvoir me promener et discuter avec mes amis. Je n'avais pas encore d'enfant à cette époque et j'avais donc suffisamment de temps pour cela. La communication et le mouvement m'ont définitivement aidé.
Mais avec deux enfants en bas âge, les besoins sont peut-être différents. Et il n'est pas facile de les découvrir. Tu peux néanmoins demander quel soutien supplémentaire serait utile. Si tu formules des propositions d'aide concrètes, la décision sera peut-être plus facile à prendre. Pourquoi pas garder les enfants, ranger la cuisine, faire le ménage ?
Autre chose : le fait que des amis m'aient proposé leur aide m'a énormément aidé et soutenu sur le plan émotionnel, indépendamment du fait que j'ai effectivement demandé de l'aide.
Meilleures salutations
Jonas
Stratégies pour gérer les diarrhées après une opération du côlon
Questions de cat.mai
J'ai été opérée il y a 15 jours d'une tumeur cancéreuse du côlon droit ascendant et on m'a enlevé également une partie de l'intestin grêle (iléum).
Le traitement qui m'a été prescrit : Imodium 3x/jour et Quantalan 2x/jour ne me libère pas de diarhées intempestives, environ 4 à 5 fois par jour, le matin à peine formées, l'après-midi et le soir encore liquides.
J'ai l'impression que rien n'évolue depuis une semaine bien que je puisse m’alimenter à nouveau normalement.
J'aimerais savoir quelles sont les alternatives.
Est-ce que je pourrais envisager :
- de faire un traitement à l'argile ?
- de prendre des probiotiques pour refaire la flore intestinale ?
- des massages ?
- de l'acupuncture
Merci d'avance pour votre réponse.
Réponse du Dr med. Martin Wilhelmi, spécialiste en gastro-entérologie et hépatologie
Chère Cat mai,
Merci pour votre question. Malheureusement, les ablations (même partielles) de l'intestin grêle ou du côlon sont souvent suivies de diarrhées. Dans presque tous les cas, ces diarrhées s'améliorent lentement, voire très lentement, il faut souvent des mois. Vous pouvez tout à fait utiliser régulièrement Imodium® et Quantalan®. L'argile et les préparations à base de charbon peuvent également aider. Il est certainement possible d'essayer les probiotiques, mais cela peut provoquer des ballonnements. Les massages ou l'acupuncture n'apporteront vraisemblablement pas grand-chose. Le psyllium (Metamucil®) pris avec PEU de liquide peut aider à épaissir les selles. Des produits à base de plantes comme la berberine peuvent également avoir un effet. En cas de doute, il serait important d'analyser à nouveau les selles pour exclure une infection (par ex. Clostridium difficile). Je pense toutefois qu'il faut du temps pour que l'intestin s'adapte et que la diarrhée s'améliore.
Meilleures salutations et bon rétablissement
J'ai été opérée il y a 15 jours d'une tumeur cancéreuse du côlon droit ascendant et on m'a enlevé également une partie de l'intestin grêle (iléum).
Le traitement qui m'a été prescrit : Imodium 3x/jour et Quantalan 2x/jour ne me libère pas de diarhées intempestives, environ 4 à 5 fois par jour, le matin à peine formées, l'après-midi et le soir encore liquides.
J'ai l'impression que rien n'évolue depuis une semaine bien que je puisse m’alimenter à nouveau normalement.
J'aimerais savoir quelles sont les alternatives.
Est-ce que je pourrais envisager :
- de faire un traitement à l'argile ?
- de prendre des probiotiques pour refaire la flore intestinale ?
- des massages ?
- de l'acupuncture
Merci d'avance pour votre réponse.
Réponse du Dr med. Martin Wilhelmi, spécialiste en gastro-entérologie et hépatologie
Chère Cat mai,
Merci pour votre question. Malheureusement, les ablations (même partielles) de l'intestin grêle ou du côlon sont souvent suivies de diarrhées. Dans presque tous les cas, ces diarrhées s'améliorent lentement, voire très lentement, il faut souvent des mois. Vous pouvez tout à fait utiliser régulièrement Imodium® et Quantalan®. L'argile et les préparations à base de charbon peuvent également aider. Il est certainement possible d'essayer les probiotiques, mais cela peut provoquer des ballonnements. Les massages ou l'acupuncture n'apporteront vraisemblablement pas grand-chose. Le psyllium (Metamucil®) pris avec PEU de liquide peut aider à épaissir les selles. Des produits à base de plantes comme la berberine peuvent également avoir un effet. En cas de doute, il serait important d'analyser à nouveau les selles pour exclure une infection (par ex. Clostridium difficile). Je pense toutefois qu'il faut du temps pour que l'intestin s'adapte et que la diarrhée s'améliore.
Meilleures salutations et bon rétablissement
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