2023 – Santé et tumeurs masculines

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2023 – Santé et tumeurs masculines

Messagepar admin » dim. 1 oct. 2023 16:50

Avez-vous des questions au sujet de la santé ou/et des tumeurs masculines?
Posez-les dès le début du mois de novembre, et ce jusqu’à la mi-décembre 2023, des experts répondent par écrit à vos questions.


Dominik Abt, Dr méd., spécialiste en urologie, spécialisé en urologie opératoire, co-médecin-chef en urologie, Centre hospitalier Bienne
Aurelius Omlin, Dr méd., privat-docent, médecin oncologue, spécialiste des traitements médicamenteux des tumeurs uro-génitales, Centre oncologique Onkozentrum, Clinique Hirslanden Zürich
Arnoud Templeton, Dr méd., privat-docent, spécialiste FMH en oncologie médicale et en médecine interne, médecin-chef du service d’oncologie du centre oncologique du Claraspital, Bâle

Vous trouvez des informations supplémentaires et le lien pour le formulaire sur la page d’accueil du forum.

Quelques questions et réponses ont été traduites dans une autre langue nationale. Si vous avez des questions complémentaires, veuillez-vous adresser aux conseillères spécialisées de la Ligne InfoCancer, au numéro gratuit 0800 11 88 11, ou par e-mail à helpline@liguecancer.ch.

Les réponses suivantes correspondent à une prise de position générale. Elles ne remplacent pas les conseils personnalisés d’un médecin spécialiste. Les noms de médecins, établissements de traitement et produits ne sont pas cités dans un but publicitaire ni de recommandation. Ils se bornent à indiquer des sources d’information.

Meilleures salutations
L’équipe de modération du forum[/b]

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Le Cyberknife, une solution possible ?

Messagepar admin » mar. 28 nov. 2023 17:15

Question tirée du chat dans le cadre du webinaire du 2.11.2023 sur le cancer de la prostate
Les méthodes thérapeutiques récentes — le Cyberknife par exemple — peuvent-elles déjà remplacer les thérapies établies, comme la prostatectomie ?

Réponse d’Aurelius Omlin, Dr med., privat-docent
Le Cyberknife est une forme de radiothérapie extrêmement précise qui peut être utilisée dans certaines situations spécifiques. Il ne fait pas encore partie des traitements standard et est recommandé de cas en cas. Il s’agit cependant d’un domaine de recherche important ; il faut simplement être parfaitement sûr que le cancer de la prostate est vraiment localisé.

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Cancer de la prostate oligométastatique de novo

Messagepar admin » mar. 28 nov. 2023 17:19

Question tirée du chat dans le cadre du webinaire du 2.11.2023 sur le cancer de la prostate
Combien de temps un traitement par suppression androgénique (androgen deprivation therapy, ADT) et enzalutamide devrait-il se poursuivre après une radiothérapie à haute dose à visée curative lors d’un cancer de la prostate oligométastatique de novo à haut risque ? (score de Gleason 8, T3b ; N1, M1)

Réponse d’Aurelius Omlin, Dr med., privat-docent
Les cancers oligométastatiques de novo constituent un défi, car en règle générale, on préconise une hormonothérapie à vie. Dans certains cas bien précis, et pour autant que la prostate et les quelques rares métastases aient été irradiées, il est possible d’arrêter l’hormonothérapie après deux ans, comme dans l’étude STAMPEDE en procédant à des contrôles réguliers des taux de PSA et de testostérone. Il s’agit toutefois d’une décision très personnelle qui devrait être pesée soigneusement.

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Radiothérapie complémentaire alors que le taux de PSA est bas. Est-ce nécessaire ?

Messagepar admin » mar. 28 nov. 2023 17:22

Question tirée du chat dans le cadre du webinaire du 2.11.2023 sur le cancer de la prostate
On m’a enlevé la prostate il y a deux ans déjà. Mon taux de PSA étant remonté à 0,41, mon oncologue m’a conseillé 37 séances de rayons à titre préventif. La TEP-TDM et l’IRM n’ont rien révélé de suspect. Le médecin m’a également conseillé une hormonothérapie. Est-ce vraiment nécessaire ?

Réponse d’Aurelius Omlin, Dr med., privat-docent
Bonne question. Au vu des informations que vous donnez ici, il n’y a pas de raison impérative d’effectuer une hormonothérapie. Toutefois, de nombreux facteurs devraient être pris en compte. À partir d’un taux de PSA de 0,7, des données montrent qu’une hormonothérapie est bénéfique. Dans ce cas, je ne la recommanderais que pour une courte période, 4 à 6 mois en règle générale.

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Taux de PSA en hausse après l’opération

Messagepar admin » mer. 29 nov. 2023 13:10

Question de Philipp
Chers experts, bonjour.
Dans le magazine aspect du mois d’octobre 2023, la Ligue contre le cancer aborde la problématique du cancer de la prostate, d’où mes questions.
Âgé de 73 ans, j’ai été opéré de la prostate en juin 2019.
Ces trente dernières années, j’ai effectué des contrôles réguliers (tous les ans) chez mon médecin de famille. Jusqu’en 2013, mon taux de PSA n’avait jamais dépassé 1,4. La valeur a continué à augmenter lentement les années suivantes jusqu’en 2018, où elle a atteint 5,3 et 6,2 après deux contrôles. À la suite du prélèvement de tissu et de la décision de l’urologue, j’ai dû me soumettre à une prostatectomie radicale et j’ai passé huit jours à l’hôpital. Après tous les problèmes consécutifs à l’opération, on m’a dit qu’il s’écoulerait environ sept ans avant que des changements n’apparaissent. Malheureusement, ces changements sont survenus plus tôt ; le taux de PSA est supérieur à 0,3 et je devrais faire quelque chose.
Mes questions : le tissu cancéreux n’a-t-il pas été enlevé complètement, ou à quoi la hausse du PSA est-elle due ?
Que me conseillez-vous ? Quel est le meilleur traitement ?
Cordiales salutations.


Réponse de PD Dr méd. Aurelius Omlin
Merci beaucoup pour ces questions. Après une ablation de la prostate motivée par un cancer, le taux de PSA devrait retomber en dessous de 0,1. S’il se remet à augmenter, c’est généralement le signe que le cancer de la prostate est de nouveau actif. Lors d’un taux de PSA supérieur à 0,2, il est recommandé de faire un PSMA PET/CT et, en fonction du résultat de l’examen, une radiothérapie. La région irradiée dépend de ce que le PSMA PET met en évidence, mais aussi d’autres facteurs (stade de la tumeur, score de Gleason, *statut R). Le cas devrait être discuté lors d’une réunion de concertation pluridisciplinaire (tumorboard) réunissant les différents spécialistes de la prostate.

*Statut R: statut de résection voir p27 de la brochure "Le cancer de la prostate".

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Traitement additionnel au LU-177. Est-ce judicieux ?

Messagepar admin » mer. 29 nov. 2023 13:26

Question tirée du chat dans le cadre du webinaire du 2.11.2023 sur le cancer de la prostate
Je fais une hormonothérapie (Lucrin et enzalutamide, Xgeva en complément). Malheureusement, le taux de PSA remonte à présent, après dix mois d’enzalutamide. Mon oncologue envisage plutôt un traitement au LU-177. N’est-il pas plus judicieux de faire d’abord une chimiothérapie à base de docétaxel ?

Réponse d’Aurelius Omlin, Dr med., privat-docent
Les deux solutions sont possibles et ont leurs avantages et leurs inconvénients. Même si on administre d’abord la chimiothérapie, on peut généralement entreprendre un traitement au LU-177 ensuite et vice-versa. Plusieurs éléments sont importants pour la prise de décision : comment se présente le tableau ? Où les métastases sont-elles localisées ? Dans quelle mesure un traitement devrait-il être engagé rapidement (la chimiothérapie peut commencer très vite, le traitement au LU-177 demande un peu plus de temps) et quelles sont les préférences du patient ?

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Bénéfices du traitement par suppression androgénique (ADT) ?

Messagepar admin » mer. 29 nov. 2023 13:42

Question tirée du chat dans le cadre du webinaire du 2.11.2023 sur le cancer de la prostate
Concernant l’élimination complète de la tumeur après l’opération et la radiothérapie : quels sont les bénéfices d’un traitement par suppression androgénique (ADT) administré en complément ? Peut-il éliminer les éventuels résidus tumoraux ou vise-t-il uniquement à stopper/freiner la croissance du cancer ? Un traitement par suppression androgénique limité dans le temps en association avec l’abiratérone (après l’opération et la radiothérapie) peut-il faire pencher la balance pour que je guérisse ?

Réponse d’Aurelius Omlin, Dr med., privat-docent
L’ADT (hormonothérapie) est utilisé en association avec la radiothérapie en fonction du profil de risque. Avant l’opération, on n’administre généralement pas d’hormonothérapie. À elle seule, celle-ci ne peut pas guérir un cancer, mais elle permet de contrôler efficacement la tumeur, souvent pour une longue durée.
D’après ce que vous écrivez, on vous recommande d’abord éventuellement une opération, puis une radiothérapie associée à une hormonothérapie. C’est seulement une fois que l’hormonothérapie est terminée, que le taux de testostérone s’est rétabli et que le PSA se maintient à un niveau très bas que l’on peut évaluer si l’objectif a été atteint.

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Effets indésirables d’un traitement par suppression androgénique (ADT)

Messagepar admin » mer. 29 nov. 2023 15:20

Question tirée du chat dans le cadre du webinaire du 2.11.2023 sur le cancer de la prostate
Mon mari a subi l’ablation de la prostate en 2013. À présent, il a des métastases osseuses. Il doit prendre un traitement par suppression androgénique avec du Lucrin. Ce dernier provoque des effets secondaires. Le médecin a dit à mon époux qu’il est possible de procéder à l’ablation des testicules et que le traitement par suppression androgénique ne serait alors plus nécessaire. Recommanderiez-vous cette procédure ? L’ablation des testicules entraîne-t-elle l’impuissance ?

Réponse d’Aurelius Omlin, Dr med., privat-docent
Les effets indésirables d’une hormonothérapie médicamenteuse (Lucrin Zoladex, Eligard, etc.) ou d’une ablation des testicules (orchidectomie) sont en principe les mêmes, car ils sont dus à l’absence de testostérone. L’impuissance et la perte de la fonction sexuelle surviennent malheureusement aussi bien avec un traitement antihormonal médicamenteux qu’avec une chirurgie. Il serait important de déterminer les effets indésirables qui gênent le plus votre mari et de voir quelles mesures pourraient être prises pour y remédier.

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Communication entre les membres de l’équipe médicale lors d’un cancer de la prostate

Messagepar admin » mer. 29 nov. 2023 15:24

Question tirée du chat dans le cadre du webinaire du 2.11.2023 sur le cancer de la prostate
Comment la collaboration entre le médecin de famille, l’urologue et l’oncologue s’organise-t-elle dans le traitement du cancer de la prostate ?

Réponse d’Aurelius Omlin, Dr med., privat-docent
Je vois tous les professionnels impliqués comme une équipe, le patient étant au centre de l’attention. Une communication qui fonctionne bien entre les différents spécialistes est indispensable pour que le patient se sente en de bonnes mains.

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Entraînement des corps caverneux

Messagepar admin » mer. 29 nov. 2023 15:27

Question tirée du chat dans le cadre du webinaire du 2.11.2023 sur le cancer de la prostate
Comment peut-on entraîner les corps caverneux après un traitement par suppression androgénique de trois ans ?

Réponse d’Aurelius Omlin, Dr med., privat-docent
Des médicaments comme le Tadalafil, éventuellement le Caverject® ou une pompe à vide peuvent être utiles. Après un traitement antihormonal de trois ans, il faut encore compter quelques mois jusqu’à ce que le taux de testostérone se rétablisse.

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Échanges avec d’autres hommes touchés par le cancer de la prostate

Messagepar admin » lun. 4 déc. 2023 13:20

Question tirée du chat dans le cadre du webinaire du 2.11.2023 sur le cancer de la prostate
J’aimerais discuter avec des hommes de mon âge (plus ou moins 50 ans) qui ont un cancer de la prostate. Quelles sont les possibilités à disposition ?

Réponse d’Aurelius Omlin, Dr med., privat-docent
Votre souhait de discuter avec des hommes de votre âge atteints d’un cancer de la prostate est compréhensible. Voici quelques possibilités pour des échanges personnels :

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Une hormonothérapie complémentaire est-elle nécessaire ?

Messagepar admin » jeu. 21 déc. 2023 17:42

Question de Roland
Messieurs,
En février 2022, à l’âge de 60 ans, j’ai reçu un diagnostic de cancer de la prostate. Score de Gleason 4+4, envahissement des vésicules séminales, métastases osseuses au niveau du bassin, des côtes et de l’épaule et une métastase dans les ganglions lymphatiques.
À partir de mars 2022, leuproréline dépôt 3 mois ; chimiothérapie également dès le début (docétaxel 9 fois toutes les 3 semaines).
À compter de novembre 2022, 32 séances de radiothérapie centrées sur la prostate, l’aire de drainage lymphatique et les métastases osseuses.
Février 2022, taux de PSA à 24 ng ; à partir de mars 2023, PSA à 0,02 ng/ml. Traitement à partir de 2022, leuproréline dépôt tous les trois mois.
Ma question : ce traitement est-il suffisant pour le moment ou faudrait-il ajouter un lutamide (enzalutamide, darolutamide) ?
Merci beaucoup et meilleures salutations.

Réponse d’Aurelius Omlin, Dr med., privat-docent
Merci beaucoup pour votre question concernant les options thérapeutiques possibles. Pour traiter un cancer de la prostate nouvellement diagnostiqué et ayant déjà formé des métastases, vous avez reçu, si nous interprétons correctement vos informations, une combinaison d’hormonothérapie (leuproréline) et de chimiothérapie (docétaxel) ; en complément, toutes les zones atteintes qui étaient visibles ont été irradiées. Le taux de PSA est manifestement stable à un niveau très bas (0,02), de sorte qu’il est difficile actuellement de dire s’il convient déjà de procéder à une hormonothérapie complémentaire. Les médicaments qui entrent en ligne de compte sont en principe l’abiratérone, l’apalutamide, le darolutamide et l’enzalutamide ; en général, toutefois, ils sont administrés dans les trois mois qui suivent le début de l’hormonothérapie (en association avec le docétaxel ou pas). Compte tenu des nombreux facteurs qui jouent un rôle dans pareille situation, il serait probablement judicieux de demander l’avis d’un deuxième oncologue pour ces questions. Toutes les possibilités à disposition pour préserver la densité osseuse devraient également être discutées, de même qu’une analyse génétique du tissu cancéreux afin de mieux comprendre la biologie de la tumeur, et comme première étape dans la perspective d’une possible composante héréditaire. 


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