Santé et tumeurs féminines - 2024

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Santé et tumeurs féminines - 2024

Messagepar admin » mer. 28 août 2024 15:08

Avez-vous des questions au sujet de la santé ou des tumeurs féminines?
Cinq expert-e-s :

Dr méd. Anita Wolfer oncologue, spécialiste du cancer du sein, médecin-chef du service d'oncologie gynécologique, responsable du Centre du sein des Hôpitaux universitaires de Genève (HUG),
Dr méd. Laura Knabben, spécialiste en prédisposition génétique, Médecin-chef et responsable du centre du sein du Bürgerspital de Soleure,
Monika Biedermann, spécialiste en soins mammaires au Centre du sein à la Clinique universitaire de gynécologie et obstétrique à l’Hôpital de l’Ile à Berne,
Corinne Weidner, physiothérapeute en réadaptation MAS, chargé de cours en physiothérapie lymphologique, membre du conseil d’administration de Lympha-Helvetica
et Dr méd. André Kind, médecin-chef de la policlinique et de la consultation dysplasie/HPV à l’Hôpital universitaire de Bâle

répondent à vos questions écrites du début septembre jusqu’à la fin d’octobre 2024.

A partir du début-septembre vous trouverez des informations supplémentaires et le lien pour le formulaire sur[/b] la page d’accueil du forum.
Les réponses suivantes correspondent à une prise de position générale. Elles ne remplacent pas les conseils personnalisés d’un médecin spécialiste. Les noms de médecins, établissements de traitement et produits ne sont pas cités dans un but publicitaire ni de recommandation. Ils se bornent à indiquer des sources d’information.

Quelques questions et réponses ont été traduites dans une autre langue nationale. Si vous avez des questions complémentaires, veuillez-vous adresser aux conseillères spécialisées de la Ligne InfoCancer, au numéro gratuit 0800 11 88 11, ou par e-mail à helpline@krebsliga.ch.

Meilleures salutations

L’équipe de modération

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Cancer du sein: avantages et inconvénients de la brachythérapie

Messagepar admin » ven. 13 sept. 2024 11:08

Question de Sunny
Bonjour,
En janvier, j’ai reçu le diagnostic de cancer du sein triple négatif. S’en est suivi un traitement de 6 mois par chimiothérapie, immunothérapie et une opération conservatrice du sein, laquelle n’a pas mis au jour de cellules cancéreuses, ce qui semble indiquer une faible probabilité de récidive, selon mon oncologue. À présent, la radiothérapie va commencer : d'abord le sein entier pendant 5 semaines, y compris les ganglions lymphatiques près de la clavicule, puis un boost avec une dose plus élevée à l’emplacement où se trouvait la tumeur. Pour ce boost, on me recommande une brachythérapie, ce qui implique une hospitalisation de 4 jours et une anesthésie générale – cela ne m'enchante guère. Une radiothérapie « normale » de l'extérieur serait également envisageable. Quels sont les avantages et inconvénients des deux options ?

Réponse de Dr med. Anita Wolfer, oncologue, spécialiste du cancer du sein, responsable du centre du sein de l’Hôpital universitaire de Genève (HUG)
En cas d’opération conservatrice du sein, on recommande effectivement une radiothérapie. Les ganglions lymphatiques étaient très probablement atteints lors du diagnostic initial. Concernant le boost (c’est-à-dire la dose supplémentaire de rayons) à l’endroit où se trouvait la tumeur, deux possibilités se présentent : 1) de nouvelles séances de rayons en ambulatoire, 2) la brachythérapie, une méthode qui préserve les organes environnants tels que le cœur, les poumons ou encore le sein non atteint, qui reçoivent une dose inférieure de rayons. Une hospitalisation est nécessaire, au cours de laquelle des applicateurs prenant la forme de petites aiguilles – ou de petits cathéters – sont implantés à l’endroit où se trouvait la tumeur ; l’intervention se déroule sous anesthésie locale et anti-douleurs.
Aucune différence d’efficacité notable n’a été mise en évidence entre les deux options thérapeutiques par rapport à la récidive. Si vous avez l'impression que les avantages et les inconvénients ne vous ont pas été expliqués assez clairement par votre médecin, je vous recommande de demander un second avis dans un autre centre du sein certifié.

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Examens de suivi après un cancer de l’ovaire

Messagepar admin » ven. 13 sept. 2024 11:17

Question de L.P.
En cas de cancer de l’ovaire, existe-t-il des examens de suivi vraiment fiables ?
On m’a découvert un carcinome de 3,5 cm par hasard lors d’une échographie ; ni le scanner ni l’IRM n’ont détecté de plus petits carcinomes – petits foyers de prolifération. C’est au cours de l’opération à ventre ouvert que l’on s’est vraiment rendu compte de l’ampleur. Quel type de suivi dois-je maintenant adopter ? Les marqueurs tumoraux ne donnent pas d’indications nettes. Merci beaucoup de votre réponse.

Réponse de Dr med. Anita Wolfer, oncologue, responsable du Service d’oncologie gynécologique à l’Hôpital universitaire de Genève (HUG)
Votre question est parfaitement justifiée. Il est vrai qu’en cas de cancer de l’ovaire, l’imagerie médicale donne des résultats souvent insuffisants, mais nous n’avons malheureusement pas mieux. Pour un suivi de qualité, il convient donc de combiner différentes mesures : entretiens approfondis avec le personnel médical afin de cerner toute modification inhabituelle des fonctions corporelles, examens cliniques, dosage du marqueur tumoral et scanner, même si cette dernière méthode n'est pas parfaite.
Il convient aussi d’ajouter que le suivi ne peut malheureusement pas empêcher une récidive.

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Traitement dans un pays proche

Messagepar admin » jeu. 26 sept. 2024 12:42

Question de MM 
Bonjour! 

Il ne s'agit pas de moi, mais de ma belle-sœur qui habite près de Graz, en Styrie. 

Il y a environ 4 semaines, on lui a diagnostiqué un cancer du sein inflammatoire. Malheureusement, il a été diagnostiqué tardivement. Elle doit avoir des métastases dans le foie. 

Elle est comme en état de choc depuis l'annonce du diagnostic, car elle a 40 ans et encore beaucoup de choses à faire dans sa vie. Elle refoule tout cela. Elle continue comme avant et cela ne la dérange pas que rien d'autre ne soit fait. Jusqu'à présent, il n'y a que des examens et pas de traitement. 

J'ai lu sur le site Internet le témoignage d'une patiente qui a eu la même chose et qui a été traitée. 

Peut-être y a-t-il une chance que ma belle-sœur puisse également être traitée à Zurich ? 

Avec mes meilleures salutations 

Réponse de Madame Monika Biedermann, spécialiste en soins mammaires au Centre du sein à la Clinique universitaire de gynécologie et obstétrique à l’Hôpital de l’Ile à Berne
Votre belle-sœur est atteinte d'un cancer du sein et habite à Graz. Elle se trouve actuellement dans le processus de diagnostic médical. Vous vous faites du souci pour votre belle-sœur. La période qui s'écoule entre le diagnostic et le début du traitement est particulièrement éprouvante pour les personnes concernées et leurs proches et peut durer plusieurs semaines. Vous avez lu le témoignage d'une patiente atteinte d'un cancer du sein et traitée pour le même type de tumeur. Vous souhaitez savoir si votre belle-sœur pourrait être traitée à Zurich.  

Votre belle-sœur est probablement assurée en Autriche. Un traitement en Suisse est déconseillé : Ce serait en tout cas très coûteux. Votre belle-sœur devrait payer elle-même les frais de traitement. Il est important que votre belle-sœur se fasse traiter dans un centre du sein certifié (par exemple à l'hôpital universitaire de Graz). Elle y recevra certainement un traitement pour l'ensemble du corps. Dans les centres du sein autrichiens, ils travaillent tout autant selon les directives internationales qu'en Suisse et en Allemagne. Le traitement peut être administré sous forme de perfusion ou de comprimés. Votre belle-sœur n'a pas besoin de se rendre en Suisse pour cela.

Vous constatez que le diagnostic de cancer du sein a plongé votre belle-sœur dans une sorte de sidération. Il pourrait être utile que vous, en tant que proche, proposiez à votre belle-sœur de l'accompagner aux rendez-vous. Il existe en outre des services de conseil. Les centres de consultation de l'association Krebshilfe en Autriche proposent des conseils et un accompagnement psycho-oncologique ainsi que des interventions en cas de crise. Cela est vivement recommandé.

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Arrêt du Létrozole immédiat ou progressif ?

Messagepar admin » ven. 4 oct. 2024 14:14

Question Nathalie
J'ai arrêté le létrozole il y a une semaine après 4 ans à cause de nombreux effets secondaires. J'ai 74 ans, j'ai eu un cancer du sein hormono-dépendant.
Opérée et irradiée. Pas de chimiothérapie. Mrt ok il y a 14 jours.
Mammographie et échographie aussi.

Ma question. Est-il préférable de diminuer progressivement la dose ou d'arrêter le létrozole d'un jour à l'autre ? J'ai lu dans le journal médical qu'on peut aussi faire une pause. J'en ai bien sûr parlé à ma gynécologue qui m'a dit qu'il valait mieux le prendre pendant 5 ans, mais c'est aussi une valeur moyenne et à 74 ans on produit moins d'œstrogènes qu'à 40 ou 50 ans.

Avec mes salutations les plus sincères

Réponse de Madame Dr. med. Anita Wolfer, oncologue, responsable du Service d’oncologie gynécologique à l’Hôpital universitaire de Genève (HUG).

C'est bien et important que vous ayez parlé de l'arrêt du traitement avec votre médecin. Je réponds volontiers à votre question. Il n'y a effectivement aucune raison pour que le létrozole ne soit pas arrêté immédiatement. Il n'est donc pas nécessaire de l’arrêter progressivement.

Ce que vous avez lu dans le journal médical Aerzteblatt est également tout à fait correct. Chez les jeunes femmes, une étude a été menée qui a permis aux patientes souhaitant avoir un enfant de faire une pause thérapeutique pouvant aller jusqu'à deux ans - après avoir pris leur traitement antihormonal pendant au moins deux ans. Ensuite, ces jeunes femmes ont repris le traitement et ont complété le nombre d'années prévu (généralement 5). L'étude a montré que la pause n'avait pas d'effet négatif sur l'évolution de la maladie cancéreuse. Bien que l'étude ait été menée chez des jeunes femmes en préménopause, il n'y a aucune raison pour qu'une pause ne soit pas possible chez les femmes plus âgées.

Enfin, vous aimeriez encore savoir si quatre ans ne sont pas suffisants et qu'à votre âge, la production d'œstrogènes n'est certainement plus aussi importante. Cela est très individuel et dépend aussi, par exemple, de votre poids corporel. Vous avez bien sûr raison de dire que dans les études, les patientes n'ont pas toutes pris le traitement pendant les cinq années complètes et nous n'avons pas de données sur le nombre de fois où le traitement est moins efficace. Mais une chose est sûre : quatre ans, c'est mieux que rien.

J'espère avoir répondu à votre question. Je vous souhaite bonne chance.

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Droit à l’information sur les résultats d'examens médicaux

Messagepar admin » mar. 15 oct. 2024 17:12

Question de KAT
Bonsoir.
J'ai passé cette année un scanner thoracique avec contraste pour exclure une embolie pulmonaire, sur les images il y avait une anomalie dans le sein droit où le contraste s'est accumulé. À gauche, j'ai eu un carcinome canalaire in situ (CCIS) en 2016, qui était une découverte fortuite. Sur la mammographie de cette année, on voit également une grosseur à cet endroit, comme sur les images du scanner. Qu'est-ce qui cause une concentration du produit de contraste ? Mon gynécologue m'a simplement dit que les radiologues devaient écrire quand ils voyaient quelque chose. Pour moi, c'est une déclaration très insatisfaisante. En 2023, j'ai également subi une opération du sein droit car on soupçonnait un CCIS. Mais cela n'a pas été confirmé. Je souffre également de mastopathie chronique.

Réponse de Dr. med. Anita Wolfer, oncologue, responsable du Service d’oncologie gynécologique à l’Hôpital universitaire de Genève (HUG).

Vous avez raison d'être insatisfaite. Cette réponse ne veut pas dire grand-chose. Je vous conseille de demander un deuxième avis à un radiologue spécialisé dans les maladies du sein. Eventuellement, si la mammographie a eu lieu avant le scanner, le radiologue n'était pas informé de la prise de contraste sur le scanner et aurait interprété peut-être la mammographie différemment avec les images supplémentaires. Dans tous les cas, je vous recommande d'insister pour obtenir une réponse claire. Il ne peut pas s'agir d'une «grosseur». Cela n'existe pas. Soit c'est suspect, et il faut alors faire une biopsie, soit ce n'est pas suspect, mais il faut alors expliquer clairement de quoi il s'agit dans ce cas. Sans les images, je ne peux malheureusement pas répondre plus précisément. Mais je suis d'accord avec votre insatisfaction et je vous encouragerais à redemander, si nécessaire à un autre radiologue. J'espère que cela vous aidera.

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Ganglions lymphatiques endommagés à la suite d’une radiothérapie du bassin

Messagepar admin » mer. 23 oct. 2024 10:39

Question de C.P
Bonjour,
J’ai des ganglions lymphatiques qui ne fonctionnent plus à la suite d’une radiothérapie du bassin.
J’ai lu votre brochure et j’ai une question.
Lorsque les ganglions lymphatiques du bassin sont détruits (ce qui est le cas chez moi) et que la lymphe ne peut plus être transportée des jambes à l’abdomen, où va-t-elle quand on fait un drainage lymphatique manuel et qu’on porte des bas de compression ? J’imagine qu’elle ne disparaît pas comme ça.
Merci de votre réponse.
Meilleures salutations,
c.p.

Réponse de Corinne Weidner, physiothérapeute, MAS en réadaptation
Bonjour C.P,
Une radiothérapie a détruit des ganglions lymphatiques dans votre bassin. Après avoir lu la brochure « L’œdème lymphatique après un cancer », vous vous demandez où va la lymphe lorsque les ganglions ne sont plus fonctionnels.

Une radiothérapie peut bloquer la circulation de la lymphe, comme c’est le cas chez vous. Normalement, les ganglions lymphatiques environnants augmentent leur activité pour compenser les dégâts. Lorsqu’ils ne parviennent plus à assurer ce surcroît de travail, un œdème lymphatique apparaît : la lymphe s’accumule dans le tissu, ce qui se traduit par un gonflement. Ce phénomène peut entraîner une perte de mobilité et provoquer des douleurs. En l’absence de traitement, des fistules ou des inflammations cutanées peuvent survenir.

Le drainage lymphatique manuel stimule les vaisseaux lymphatiques pour qu’ils intensifient leur activité. Il améliore le retour lymphatique et la circulation du liquide. Le réseau superficiel de minuscules vaisseaux lymphatiques transporte la lymphe vers des zones où les vaisseaux sont reliés à des ganglions encore intacts, ce qui favorise son écoulement.
Le port de bas de compression contribue à empêcher une nouvelle accumulation de liquide dans le tissu et à améliorer le retour lymphatique.

Le traitement d’un œdème lymphatique repose toujours sur la thérapie décongestionnante complexe (TDC). Celle-ci est très bien décrite dans la brochure « L’œdème lymphatique après un cancer », aux pages 21 et suivantes.

La TDC comporte deux phases.
Phase 1 = phase intensive : la jambe est enveloppée dans des bandages compressifs ; un bas de compression tricoté à plat est ensuite adapté sur mesure.
Phase 2 = phase d’entretien : durant cette phase, l’objectif est de préserver les résultats obtenus au moyen du drainage lymphatique manuel et de la compression.

Il est important que la thérapie ne se limite pas au drainage lymphatique manuel, mais qu’elle comporte également la pose de bandages compressifs. Un bas de compression sur mesure doit être confectionné après la phase intensive.

L’œdème lymphatique est une maladie chronique. Un traitement peut le faire régresser ou en empêcher la progression. Cela demande toutefois de la discipline, de la patience et de la ténacité.

Si l’œdème ne diminue pas avec le traitement, la meilleure solution est de consulter un ou une autre thérapeute pour un deuxième avis. Vous trouverez aux pages 27 et 28 de la brochure « L’œdème lymphatique après un cancer » des informations complémentaires ainsi que les adresses de différentes associations suisses qui pourront vous fournir les coordonnées de thérapeutes qualifiés.

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Conseil génétique

Messagepar admin » ven. 1 nov. 2024 13:48

Question de Y.B. :
Bonjour,
Ma grand-mère a eu un cancer de l’ovaire, son fils un cancer de l’estomac, sa petite-fille un cancer du rein, et à présent, sa fille — ma mère — a un cancer de l’utérus (adénocarcinome).

Ma question : est-ce héréditaire ? Serait-il judicieux d’effectuer un test ADN dans mon cas ?

Merci de votre réponse.

Réponse de Laura Knabben, Dr med.. spécialiste en prédispositions génétiques, médecin adjointe et responsable du centre du sein Berne-Soleure au Bürgerspital de Soleure :
Bonjour, 
Plusieurs cas de cancer sont survenus dans votre famille du côté maternel. Une consultation génétique serait donc judicieuse dans votre cas pour évaluer la probabilité qu’il existe une prédisposition héréditaire. Les centres de conseil génétique en Suisse demandent que vous leur soyez adressée par un médecin. Discutez-en avec votre médecin de famille ou votre gynécologue.    

Dans le cadre du conseil génétique, des spécialistes déterminent la probabilité que vous ayez une prédisposition héréditaire et vous informent sur les implications possibles d’un test génétique. Sur cette base, vous pourrez ensuite décider si vous voulez adresser une demande de garantie de prise en charge des coûts à votre assurance-maladie et effectuer un test génétique. Une simple prise de sang suffit pour le test lui-même. Les résultats ainsi que les mesures de prévention et les examens de dépistage possibles sont discutés lors d’une deuxième consultation.

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Test génétique comme aide à la décision lors d’un cancer du sein métastatique

Messagepar admin » lun. 4 nov. 2024 15:51

Question de Vivi
adressée à Madame Knabben
À propos de tests génétiques : un test génétique est-il indiqué en cas de cancer du sein métastatique HER 2 négatif (depuis 4 ans) dans l’optique d’une éventuelle ablation des ovaires ? J’ai 60 ans.
Dans ma parenté, ma cousine est décédée d’un cancer du sein (1er diagnostic à environ 50 ans, 2e à 60, puis décès à la suite de métastases hépatiques) et ma tante également. Ma grand-mère et mon cousin (environ 48 ans) sont décédés d’un cancer du pancréas. Tous ces cas sont survenus du côté maternel.
Merci de votre réponse !

Réponse de Laura Knabben, Dr med., spécialiste en prédispositions génétiques, médecin adjointe et responsable du centre du sein Berne-Soleure au Bürgerspital de Soleure 

Dans votre famille, plusieurs cancers sont survenus chez des parents au deuxième et troisième degré du côté maternel.
Pour savoir si un test génétique serait indiqué, la question devrait être examinée dans le cadre d’une consultation génétique. Si l’existence d’une mutation est démontrée, une ablation des ovaires peut être judicieuse le cas échéant même lors d’un cancer du sein métastatique si la maladie est stable. Le résultat du test génétique peut également donner des informations pour des options thérapeutiques supplémentaires. Il peut aussi fournir des indications importantes pour les membres de votre famille.
Le mieux est de discuter avec votre oncologue ou votre gynécologue pour déterminer si un test génétique est indiqué et utile dans votre cas.

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Reconstruction du sein en l’absence de tissu suffisant

Messagepar admin » mer. 6 nov. 2024 12:50

Question de Nina
Bonsoir. J'ai 51 ans et j'ai subi une mastectomie bilatérale en août pour un carcinome lobulaire infiltrant. N0 ganglions lymphatiques et donc pas de radio ni de chimiothérapie. Lors de l'opération, on m'a posé une prothèse d’expansion car je suis très mince et il n'y avait pas assez de tissu. Dans quelques mois, je devrais recevoir la prothèse définitive, mais le problème est que je n'ai pas de couche de graisse sous-cutanée et que la prothèse serait trop proéminente sous la peau. L'idéal serait peut-être de la placer sous la couche musculaire, mais je ne comprends pas pourquoi mon chirurgien hésite. Quels problèmes pourrait-il y avoir ? Il est également difficile de faire un lipofilling, car j'ai très peu de graisse à retirer. Je vous remercie beaucoup pour votre réponse.

Réponse de Laura Knabben, Dr med., spécialiste en prédispositions génétiques, médecin adjointe et responsable du centre du sein Berne-Soleure au Bürgerspital de Soleure 
Le choix de la méthode de reconstruction du sein dépend de la situation oncologique (L’étui cutané peut-il être préservé ? Une radiothérapie sera-t-elle nécessaire ? etc.), des caractéristiques physiques et des souhaits de la patiente.
Plusieurs discussions avec le chirurgien du sein et l’équipe de la chirurgie plastique sont souvent nécessaires pour déterminer la meilleure solution.
Chez les patientes très minces, les implants peuvent effectivement être insérés derrière le muscle ou être recouverts d’un matériau spécial (filet ou matrice).
Après la mise en place de l’implant derrière le muscle, un phénomène appelé jumping breast peut se produire : la contraction du muscle pectoral entraîne une altération de la forme de l’implant. Chez les femmes sportives, l’emplacement de l’implant peut également être un obstacle à la pratique de leur activité.
Pour savoir quelle raison s’oppose actuellement à la pose d’un implant chez vous, le mieux est d’avoir une discussion personnelle avec votre chirurgien plastique.
Vous pouvez éventuellement demander un deuxième entretien-conseil à un autre chirurgien plastique, de préférence dans un centre du sein certifié disposant d’une équipe qui propose tout l’éventail des méthodes de reconstruction mammaire.

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Contrôles périodiques personnalisés

Messagepar admin » jeu. 7 nov. 2024 16:51

Question de Lilly
Bonjour, je suis âgée de 56 ans et j'ai subi une quadrantectomie en mars pour un carcinome mammaire infiltrant avec ganglions lymphatiques positifs répondant à 100 % aux œstrogènes et à 5 % à la progestérone, ki67 47 % Her2 0. En mai, j'ai commencé une chimiothérapie (4+12) que je suis en train de terminer et qui sera suivie d'une radiothérapie et d'une hormonothérapie ainsi que du abemaciclib éventuellement. Je suis terrifiée car depuis quelques semaines je ressens des douleurs et des élancements dans le sein non opéré et au toucher quelques nodules ici et là que je sentais aussi avant l'IRM préopératoire et le PET scan du corps entier étaient négatifs. On m'a dit que j'avais du tissu fibroglandulaire et qu'il y avait un rehaussement de fond minime des deux côtés, considéré comme normal. Est-il possible que d'autres tumeurs se forment pendant la chimiothérapie?

Réponse de la dre Anita Wolfer
Il est très peu probable qu'une nouvelle tumeur soit apparue sous chimiothérapie dans le sein non opéré. Si j’étais votre oncologue, j'effectuerais néanmoins une nouvelle imagerie avec mammographie et échographie afin de pouvoir calmer vos inquiétudes. Cela vous permettra également de mieux supporter les autres traitements. Normalement, la nouvelle imagerie n'est effectuée qu'environ un an après l'opération, mais dans ce cas, je pense qu'une imagerie plus précoce est justifiée.

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Arrêter l'hormonothérapie oui ou non ?

Messagepar admin » jeu. 7 nov. 2024 17:45

Question de R.S
Sur la base de quels critères devrait-on décider à quel moment on peut ou doit mettre fin à une hormonothérapie ?
Lorsqu’on arrête une hormonothérapie (aromasine), ne devrait-on pas contrôler le taux d’hormones pendant un certain temps afin de déceler immédiatement une augmentation ?
Faut-il encore craindre une telle augmentation à 68 ans ?
Si l’hormonothérapie avec l’aromasine diminue la production d’œstrogènes, cela ne modifie-t-il pas aussi le taux d’autres hormones (testostérone, progestérone) ?
J’ai également des questions sur l’arrêt de Prolia.

Réponse de Madame Anita Wolfer, Dr med, oncologue, responsable du Service d’oncologie gynécologique à l’Hôpital universitaire de Genève (HUG).
Le moment où une hormonothérapie peut, doit ou devrait être arrêtée dépend de différents facteurs. Je suppose qu’il s’agit chez vous d’une thérapie adjuvante. En d’autres termes, la tumeur a été enlevée et l’hormonothérapie vise à éviter qu’elle ne revienne. Dans ce cas, la durée du traitement se fonde sur des études dans lesquelles le médicament a été administré pendant cinq ans, voire jusqu’à dix ans. En général, l’hormonothérapie — ou, comme je l’appelle volontiers, le traitement antihormonal — est prescrite pour cinq ans. Des études portant sur une durée de traitement plus longue ont montré un bénéfice chez les patientes qui présentaient une atteinte des ganglions lymphatiques. Dans ce cas, le traitement avec un inhibiteur de l’aromatase — l’aromasine entre dans cette catégorie — est recommandé pour une durée qui peut aller jusqu’à 8 ans. En l’absence d’atteinte ganglionnaire, on peut cesser de prendre le médicament après cinq ans. L’arrêt d’une hormonothérapie doit toujours se faire en concertation avec l’équipe médicale.

Pour ce qui est de savoir si le taux d’hormones devrait être mesuré, je peux dire ceci : l’aromasine — et les autres inhibiteurs de l’aromatase, le létrozole et l’anastozole — entraîne une réduction du taux d’œstrogènes en inhibant l’aromatase, une enzyme responsable de la production d’œstrogènes chez les femmes après la ménopause. C’est sur ce principe que repose le mécanisme d’action de ces médicaments. Lorsque le médicament est arrêté, le taux d’œstrogènes augmente donc automatiquement. Cela ne doit toutefois pas vous inquiéter ; c’était aussi le cas dans les études qui ont mis en évidence une efficacité du traitement. Chez les femmes ménopausées, le taux d’œstrogènes reste bas.

Concernant la testostérone et la progestérone : la testostérone est transformée en œstrogènes par l’aromatase, l’enzyme susmentionnée. Il serait donc concevable que le taux de testostérone diminue légèrement après l’arrêt de l’aromasine. Mais la testostérone n’a pas d’effet direct sur d’éventuelles cellules cancéreuses. L’inhibiteur de l’aromatase n’agit pas sur la progestérone, de sorte que son taux ne devrait pas être modifié.

Je vous encourage à discuter vos questions concernant l’arrêt du Prolia avec l’équipe médicale.


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